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| je suis arrivé(e) le : 24/03/2020
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| Sujet: Today We're Warriors. ((ft. Rahim)) :: Sam 19 Déc - 19:48 | |
Septembre 1983
Rendre visite au corps inanimé de Bruce était de plus en plus compliqué. Voir son profil entubé, son teint pâle s’accordant à la couleur des murs, sa silhouette disparaître dans les draps stérilisés de l’hôpital, les espoirs éteints des médecins contre ton éternel optimisme qui prenait peu à peu la poussière. Ton âme s’est égarée, solitaire, fragile, perdue dans une étendue d’incertitudes mêlée aux ruines de cet avenir tracé depuis des années. Le mariage, la grande maison, le mari et les enfants, le chien dans le jardin, toutes ces choses que tu croyais essentielles, ces choses que tu frôlais du bout des doigts et qui aujourd’hui ont un amer goût d’inachevé. Il t’arrive de la regarder, parfois pendant des heures. ((La Bague)). Anneau d’argent, la pierre scintillante qui transperce les prunelles, gros cailloux qui pesait sur ton doigt à chacune de tes visites à l’hôpital, à chacune de tes œillades avec le docteur Almeida. Tu la regardes et, étrangement, elle ne te fait plus rien. ((Rien du tout.)).
Rahim Brooks. Visage d’un passé pas si lointain, une époque où tu peinais à regarder les garçons dans les yeux, à courber le dos devant les filles aux beaux cheveux, la silhouette toute cassée derrière tes rideaux de tresses et tes jupes trop droites. Tes longs cils qui papillonnent alors que les mains puissantes de ton aîné saisissent le même album que toi, son rire charmant devant ton admiration forgée par la découverte de nouvelles sonorités, des échanges de cassettes, sans cesse, le rythme de la batterie qui s’accélère en même temps que les battements de ton coeur. Tu ne pouvais le nier, tu avais eu un petit faible pour Rahim, durant cette curieuse période qu’était l’adolescence. Mais les choses changent, le temps passe, les rencontres se multiplient, et alors que tes yeux s’aventuraient sur toutes sortes de façades, tes sentiments pour lui n’ont gardé qu’un arrière goût d’admiration et d’affection fraternelle.
Mais voilà, le fait est que ta relation prison avec Bruce vous a éloigné, comme avec tant d’autres personnes. Il n’était pas jaloux mais tu avais peur qu’il le sois, tu n’avais d’yeux que pour lui et le reste du monde semblait presque invisible, presque intouchable. Pourtant, le voir, perdu au milieu des bacs de vinyles, les lunettes de soleil qui glissaient de l’arrête de son nez, la clochette de la porte d’entrée qui teintait encore après ton passage, c’était comme une vision réconfortante. Tu t’es approchée timidement, toi qui pensais avoir changé, tu retrouvais des vieilles habitudes rien qu’en croisant son regard. Tu as trente ans et tu bégaies encore, les mains qui s’entremêlent entre elles, tu as tenté d’alimenter la conversation, ne pas sombrer dans la culpabilité de la distance ou la nostalgie du passé. Et finalement, sur un coup de tête. ((Tu serais libre pour dîner chez moi, un de ces jours ?))
Ton rire cristallin a résonné entre les murs. Tu ne savais plus vraiment comment tu t’étais retrouvée assise par terre, les jambes étalées sur ton tapis, le verre au bout des lèvres, mais tu étais détendue. Rahim était arrivé pile à l’heure, une bouteille, rien que pour toi, entre ses douces mains. Tu n’as pas osé refuser et ta langue a irrémédiablement fini par se dénouer au fil des gorgées et de la conversation. « Dis-moi, Rahim … ». Le timbre délicat de ta voix s’est noyé dans le fond de ta coupe. « Tu peux me le dire, maintenant. ». Tes yeux ont glissé malicieusement sur son profil, tu t’es retenue de glousser. « Bruce, tu le détestais ? Je veux dire … Je sais comment il peut être parfois mais … Il était pas si terrible, si ? ». Tu ne t’en rends même pas compte mais, parfois, tu parles comme s’il était déjà mort. ((C’est tout comme)).
Tu rampes légèrement vers la table pour y déposer ton verre avant de remarquer un petit sac, probablement un oubli de ton ex-colocataire parti récemment. Tu y trouves alors un kit de décoloration. Rêveusement, tu lis les instructions avant de reprendre. « Parfois, j’y pense, tu sais. ». Tes doigts se glissent rêveusement entre tes mèches courtes. « A la fille que j’étais avec lui. C’est marrant comment d’un côté, il me donnait confiance en moi et de l’autre, il m’écrasait avec sa … petite fossette au menton … Foutue fossette. ». Tu pousses un soupir. ((Tu es ivre, Keira.))
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| Sujet: Re: Today We're Warriors. ((ft. Rahim)) :: Dim 3 Jan - 16:52 | | Le rire doux de Keira l'avait sorti de ses pensées et ramené à la réalité, un peu comme le jour où il s'était croisé chez le disquaire. Même s'ils maintenaient un contact, bien que distant, la revoir avait été... Bizarre. Un rappel à ce monde qui continuait de tourner malgré tout, malgré ce qui ne pesait que sur lui. Ça ou la fatigue, ou les deux. Une distraction bienvenue, bien plus efficace que les disques qui ne faisaient que souligner un peu plus toutes ses erreurs et les derniers événements, douloureusement. L'image de la jeune femme qu'il avait regardé grandir de loin, se superposant à celle devant lui, et le sourire qu'il lui avait adressé alors que ses lunettes glissaient une nouvelle fois sur l'arête de son nez et qu'il les remettait en place tout aussi rapidement, n'ayant aucune envie de dévoiler ses cernes qui se creusaient à nouveau. Surpris qu'elle lui propose de dîner un soir, et l'instant d'hésitation qu'il avait eu avant d'accepter.
Je déteste très rarement les gens... Non, la plupart du temps il n'arrivait pas à ce stade, préférant simplement s'en éloigner ou purement et simplement couper les ponts, beaucoup plus simple que d'entretenir des rancœurs et de se forcer à côtoyer des gens. La plupart du temps... Parce qu'elle était là maintenant, cette haine pure, entièrement destinée à ceux qui travaillaient avec le gouvernement pour détruire les mutants, plus particulièrement ceux dans la prison. Un en particulier, qu'il aurait volontiers tué de ses propres mains s'il en avait l'occasion, lui qui était pourtant contre la violence. Jamais vraiment aimé la façon dont tu te forçais à changer qui tu étais pour rentrer dans ses petites cases, mais c'est pas une raison pour détester quelqu'un. Et il aurait de toute façon été très mal placé pour critiquer ce genre de comportements.
Une gorgée de son verre, sans alcool, pendant que la jeune femme reprenait et qu'il tirait machinalement sur les manches de son pull pour couvrir un peu plus ses poignets, et le tiraillement dans son bras au mouvement. Toujours froid, mais il doutait que ça change un jour. Le bref haussement d'épaules en réponse au soupir de la demoiselle, et sa tentative de sourire. Ça t'a appris des choses sur toi, c'est ce qui compte au final. Peut-être que ça lui servirait pour sa prochaine relation ou dans sa vie de tous les jours, même si la notion lui semblait de plus en plus étrangère depuis les météorites et tout ce que ça avait entraîné. Même pas abordé le sujet avec Keira, mais il n'avait pas envie de crever cette petite bulle de normalité, où il pouvait juste être qui il avait été, avant. Mais... C'est fini-fini ou c'est juste une pause le temps que vous puissiez mettre les choses à plat? J'veux dire... Pour larguer quelqu'un, faut pas qu'il soit conscient et entende qu'il se fait larguer? Et de ce qu'il avait compris, Bruce était encore à l'hôpital dans un sale état. Mais il n'était clairement pas un expert en relations, ses dernières vagues tentatives en étaient autant de preuves, et il avait une nouvelle fois tiré sur les manches de son pull. @Keira Logan |
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