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 Toi t'es ce genre de connard qui a du mal à se contenir

Stanislas Gniewko
Stanislas Gniewko
Elsa
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je suis arrivé(e) le : 25/05/2020
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Sujet: Toi t'es ce genre de connard qui a du mal à se contenir :: Sam 25 Juil - 15:29
Et moi j'suis ce genre de connard qui va te dire que la vie continue
On est là, deux connards, l'un qui parle, l'autre qui pleure
Le cœur en flammes, sauve qui peut
Un zéro pour le mur
Un zéro pour le déni
T'as pas de deuxième peau, pas d'armure

Toi t'es ce genre de connard qui a du mal à se contenir 378577698263c9581921810497d6521e

1961. Minneapolis.

Sasha avait balancé la bombe durant le déjeuner. Mikhaïl s’était engagé dans l’armée, il voulait partir en Indochine. Dire que Stanislas avait mal pris la nouvelle était un euphémisme. Toute la l’après-midi, mille et une pensée s’était entrechoqués dans son crâne, si bien que les cours qu’il devait suivre lui étaient totalement passé au-dessus de la tête. A la grande joie de M. Drivers, professeur d’histoire de son état dont la haine envers l’URSS transpire de tous ces pores. Une remarque sur l’inattention de son élève fait baisser la tête du russe. Il ne pouvait pas se permettre d’attirer les regards sur lui, alors il encaissait les insultes à peine déguisées pour ne pas de nouveau se prendre des heures de retenus injustifiées. Il n’avait pas le temps pour ça. Gleb avait été clair, les War Dog, sa nouvelle équipe, son nouveau hobby, devait passer avant tout le reste et si Stan voulait en être, il devrait prouver sa valeur un peu plus souvent, s’entraîner plus souvent, manger un peu plus et prendre la carrure qu’il fallait pour être le combattant dont Gleb a besoin. Une nouvelle promesse qu’il s’était faite, il ne le décevra pas, qu’importe ce que ça lui coûtera. Il se renforcera.

Et il sait, que pour ça, il a besoin de Mikhaïl. Mikhaïl qui lui avait déjà appris à se battre autrement qu’avec la rage au ventre, Mikhaïl qui lui permettait de se sortir la tête de l’eau quand sa famille lui manquait un peu trop, Mikhaïl avec qui les soirées passaient tellement vite qu’il n’avait pas le temps de se noyer dans ces pensées. Il était sa bouée, sa ligne de survie, et l’idée de le perdre rendait le jeune Russe presque aussi nerveux que lors de ces premières années à Saint-Pétersbourg.  Un sourire se glisse sur ces lèvres quand il se souvient que ce qui l’avait sorti, en partie, de sa panique là-bas, c’était sa rencontre avec l’homme qui planifiait de l’abandonner. Don’t trust no bitch eh ?

Ce soir-là, il ne trouvera pas la force de faire ces devoirs, mais il se pointera à l’entraînement, il sait qu’il doit compartimenter sa vie, il l’a appris très tôt. Compartimenter pour ne rien négliger.  Pourtant, ce soir tout ce qu’il a en tête, c’est le Vietnam. Le coup que lui mettra son sparring partner le fera tomber au sol, la rage qui suivra poussera Gleb à venir l’arrêter. Du sol, Stanislas avait profité de sa position pour tacler son adversaire au genou, renversé la situation et s’attaquer à son visage avec l’agressivité d’une bête sauvage. L’éclat de fierté dans le regard du Pakhan avait fait gonfler sa poitrine. La dignité n’a pas sa place au combat. Être le dernier debout, c’est tout ce qui compte, peut être que, finalement, il pourra tirer un avantage de sa carrure de lâche.

Il était arrivé chez Sasha aux alentours de 22h, lui signifiant qu’il comptait, non seulement dormir sur le canapé – ça ne l’avait déranger – mais aussi discuter avec Mikhaïl qui devait probablement se planquer dans la chambre du haut. L’homme avait souri, lui disant qu’il n’y avait pas de problème, de toute façon lui devait aller voir Jethro.  Jethro, rien qu’à la mention de son nom, un frisson parcourt Stanislas. Le brigadier était loin d’être un personnage qu’il appréciait, et de savoir que Sasha traînait avec lui, même si c’était pour un job, le rendait quelque peu nerveux. S’il le perdait lui aussi, il ne sait pas vraiment combien de temps il tiendrait. La solitude était déjà bien assez pesante comme cela.

Sasha fermera la porte derrière lui après lui avoir signifier que s’il le souhaitait un repas l’attendait dans le frigo, repas qu’habituellement Stanislas n’aura pas refusé mais aujourd’hui son estomac était noué. Quand bien même l’entraînement lui avait sorti quelques instants Mikhaïl de la tête, il ne pouvait plus reculer, il allait devoir affronter l’homme, sa tête brûlée et sa stupidité.  Il passe une main dans ces cheveux avant de monter les quelques escaliers qui le séparent de l’étage et de la chambre qu’il avait squatté un certain nombre de fois lui aussi. Il entre, sans frapper, ni s’annoncer.

S’il ne savait pas quoi dire, la vision de Mikhaïl, les cheveux coupés, la gueule cassée, et l’air renfrogné, suffit à lui donner l’inspiration nécessaire. « Tu sais ce que je ne comprends vraiment pas ? » Pas de bonsoir, ni de fausse bonne manière, ça n’a jamais été leur truc de toute façon. Il ferme la porte derrière lui et s’impose dans l’espace vital de son ami, s’asseyant à côté de lui sur le lit pendant qu’il continue. « L’armée. Je veux dire, de tous les doigts fictifs que tu pourras faire à ton connard de géniteur, tu choisis l’armée. » Malgré lui, sa voix se perd dans les aigus, sa mue était pourtant terminée du moins c’est ce qu’il pensait. Une nouvelle fois, sa main vient passer dans ses cheveux, ses pieds tapotent le sol en rythme. Il devrait commencer la cigarette, il avait vu les autres mafieux en fumer presque tout le temps, ça avait l’air de les calmer. Ça ne serait pas plus mal pour ces nerfs.  « T’es vraiment un abruti fini. »  C’est dit dans un soupir, avec une sincérité qui trahit son inquiétude. C’était trop réel, de le voir, là comme ça avec une coupe militaire alors qu’il y a à peine une semaine il avait les cheveux jusqu’aux épaules, ça plaît aux filles parait-il , ce qui du coup fait partir Stanislas dans une dernière pique, parce que l’attaque a toujours été la meilleure défense. « Et ça ne te va pas les cheveux courts, t’es moche. »
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Sujet: Re: Toi t'es ce genre de connard qui a du mal à se contenir :: Mer 29 Juil - 11:24
@stanislas gniewko

Le sac se remplit doucement. Tee-shirts après tee-shirts. Les affaires éparpillées quelques minutes auparavant sont déjà bien moins nombreuses. Pas compliqué, d'empaqueter toute une vie, quand celle-ci se résume à un putain de sac. Parce que c'est tout ce que tu as pu prendre, en claquant la porte. Un sac d'affaires, dont la moitié que tu laisseras ici. Minable. Mais sans doute que, même si tu avais eu le temps, t'en aurais pas pris plus. Trop de souvenirs que t'as pas envie de revivre. C'est sans doute mieux comme ça; que ta vie tienne là-dedans. Soupir sur tes lippes, l'excitation t'empêche de te poser tout à fait et c'est sûrement la troisième fois que tu rouvres le tout pour vérifier que tu n'as rien oublié. La douleur, aussi, est un frein au repos. T'as la joue en feu, et ta lèvre vient seulement d'arrêter de pisser le sang. Mais tu serres les dents, plus préoccupé par ce qu'on dira de toi le lendemain que par ton état actuel. T'as connu pire. Et pour une fois, t'as la satisfaction d'avoir les jointures tout aussi éprouvées, signe que t'as rendu les coups.

Le zip de la fermeture résonne dans la pièce quand un mouvement dans ton dos attire ton attention. La porte s'ouvre à la volée à l'instant où tu te retournes. Stanislas. Évidemment. Tu lui jettes de ces regards en coin emplit de défiance, avant de t'en détourner, terminer d'empaqueter pour la énième fois cinq foutus tee-shirts. Tu sais ce que je ne comprends vraiment pas ? Ton soupir emplit la pièce, brise ton mutisme. C'est pour ça, que tu n'as rien dit, pour éviter cette foutue situation ((faudra que tu penses à étrangler Sasha, au passage, satanée balance)). À quelques heures près, ça aurait pu le faire, t'aurais pu te tirer sans le lui dire, sans le blesser, sans avoir à te justifier, t'excuser ou regretter. Maintenant, t'as plus qu'à faire face. Porter tes couilles, comme dirait ton connard de père. L’armée. Il est venu s'asseoir là, à côté, et toi tu gardes les mains dans le sac, simplement pour les occuper. Peut-être aussi pour lui éviter de voir les bleus sur ces dernières. On frappe pas ses parents, aussi connards soient-ils ((mais t'as jamais pu rester en laisse comme un brave toutou)) Je veux dire, de tous les doigts fictifs que tu pourras faire à ton connard de géniteur, tu choisis l’armée Tu hausses les épaules et un sourire narquois se glisse sur tes lippes.

T'es plutôt fier de toi, sur ce coup-là. Mais tu mentirais, si tu disais que t'as fait ça sur un coup de tête. C'est faux. Tu colles tous tes espoirs dans l'Indochine, la volonté de trouver une famille bien différente de celle qui te suit depuis l'URSS, l'envie qu'on parvienne aussi à canaliser tout ça, tout ce que t'es pas foutu de maîtriser ((t'es lucide Mikhaïl, si tu restes là, tu finiras en taule)) et surtout l'idée de tuer de rage ton paternel lorsqu'il se rendra compte que tu l'as vraiment fait. Que t'es vraiment parti. T’es vraiment un abruti fini Sac fermé, tes mains sur les hanches, t'évites de le regarder frontalement, t'as pas envie d'affronter ses craintes, son inquiétude, son affection. T'as pas envie de laisser ce frère derrière, mais il est trop tard pour reculer. La machine est lancée, elle s'est lancée dès l'instant où t'as posé le pied sur le sol américain. Et ça ne te va pas les cheveux courts, t’es moche. Et là, t'éclate de rire, franchement, tout en récupérant ton sac pour le poser au pied du lit. T'as jamais été beau, de toute façon.

Et t'es tellement désolé dans le fond, qu'il y a ce poids dans ta poitrine qui t'empêche de respirer. Que ta gorge nouée t'empêche de répliquer immédiatement. Qu'il te faut inspirer profondément avant d'enfin te planter, là, face à lui. Jusqu'à finalement l'ouvrir, flot de paroles incontrôlées, le ton flirtant avec l'ironie et la colère, l'adrénaline toujours là, dans les veines, qui n'est pas retombée, depuis que t'as claqué la porte du domicile familial. Eh quoi, quelles étaient mes options, Stan, toi qui semble tout savoir ? La bratva ? Certainement pas, ça lui ferait trop plaisir. La taule ? Ça aussi, ça le ferait sauter au plafond plus efficacement que la moindre pipe offerte par les putes du quartier. Tu balayes l'air de la main, secoue négativement la tête. Nan. L'armée. L'armée ça va le faire enrager. Parce que sa dernière raclure de progéniture va se ranger du côté des américains. Et avec un peu de chance, putain, si je crève au combat, on lui amènera mon corps en fanfare avec le drapeau et les médailles sur le cercueil ! Ton poing serré heurte ton torse à hauteur du cœur, t'as le sourire carnassier, de ceux qui te bouffent le visage, de ceux que t'as quand tu es fier de tes conneries. D'ailleurs, t'ajoutes d'un ton plus bas, le regard affrontant les yeux clairs de ton ami. D'ailleurs, j'espère que tu seras là pour voir sa gueule, quand il ouvrira la porte. ((Parce que toi, Mikhaïl, tu pourras plus t'en réjouir.))

Puis tu redeviens sérieux, soupires, en passant une main sur ton crâne tondu. Tu lui as rien dit, il est là, le vrai problème; t'es pas con. Ça aurait été tellement plus simple qu'il ne sache rien. J'crois que tu peux pas vraiment comprendre. Toi, t'as trouvé la mafia Stan. Mais moi ? J'ai quoi, moi ? J'peux pas passer ma vie à racketter des tocards dans la rue. T'écartes vaguement les bras, geste d'impuissance. C'est pas ce que tu veux. T'as plus d'ambition que ça, des rêves de gloire, de succès, revenir victorieux, en triomphe. Les soldats sauveurs de l'Amérique. Un russe sauveur de ricains. Pourquoi pas. Tes bras se croisent sur ton torse, et t'as ce sourire en coin irrésistible, de ceux que tu fais aux filles, parce que t'essaies de désamorcer la situation, t'essaies, vraiment, d'atténuer sa douleur. Mais tu peux m'le dire clairement, que je vais t'manquer. Et tu soutiens son regard, ténèbres contre iceberg, avec au fond du cœur des excuses qui se meurent sur tes lèvres closes.

Stanislas Gniewko
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Sujet: Re: Toi t'es ce genre de connard qui a du mal à se contenir :: Lun 3 Aoû - 20:13
Il se lève, alors il le fixe, son regard bleu décortiquant chacun des gestes de l’homme face à lui pour essayer de comprendre ce qu’il pense vraiment derrière ses mots. Puisqu’il ne pouvait plus lui faire confiance, peut être devrait il le lire plutôt que l’écouter ? « Eh quoi, quelles étaient mes options, Stan, toi qui sembles tout savoir ? » Ah. Une agression eh ? C’est comme ça qu’il voulait jouer ? Soit. Tout savoir ouais, bien sûr. « La bratva ? Certainement pas, ça lui ferait trop plaisir. La taule ? Ça aussi, ça le ferait sauter au plafond plus efficacement que la moindre pipe offerte par les putes du quartier » Il est tellement agité qu’il ne peut s’empêcher de suivre le mouvement de ces mains. Vraiment ? Là était ces deux seules options ? La bratva ou la prison ? Et dire qu’il se pensait pessimiste. « Nan. L'armée. L'armée ça va le faire enrager. Parce que sa dernière raclure de progéniture va se ranger du côté des Américains. Et avec un peu de chance, putain, si je crève au combat, on lui amènera mon corps en fanfare avec le drapeau et les médailles sur le cercueil ! » C’est un geste réflexe, il recule son torse, comme si Mikhaïl venait de le pousser, venait de lui mettre un coup de poing au creux de l’estomac avec la même force qu’il heurte son propre corps. Stan déglutit, se mord l’intérieur de la joue pour ne pas hurler, ne pas se jeter sur Mikhaïl pour lui faire quitter cette affreuse position beaucoup trop patriotique. Son estomac se tord comme rarement, la soudaine réalisation de ce qui pourrait arriver le frappant en plein visage. Il ne pouvait pas le perdre. « D'ailleurs, j'espère que tu seras là pour voir sa gueule, quand il ouvrira la porte. Parce que toi, tu pourras plus t'en réjouir. » C’est une putain de blague ? Il baisse la tête un instant, serre les dents, ravale les larmes qui menace de casser le barrage de ces yeux. Va tellement te faire foutre Mikhaïl. Tellement te faire foutre. Le pire c’est qu’il continue. « J’crois que tu peux pas vraiment comprendre. Toi, t'as trouvé la mafia Stan. Mais moi ? J'ai quoi, moi ? J'peux pas passer ma vie à racketter des tocards dans la rue. » Les dents grincent et il passe une main sur son visage, mais quel con. Quel infini con. C’était ça sa vision de l’avenir ? Son sourire se heurte à ton regard glacial, à ton expression impassible. « Mais tu peux m'le dire clairement, que je vais t'manquer » Ah. Les yeux levés au ciel doublé d’un petit rire traversent ses lèvres. Lui manquer. Yeah. Il pensait trouver en MikhaÏl un frère mais comme pour tout il supposera que l’attachement n’amène qu’à des déceptions eh ? Il ne le regarde plus, pas après ses révélations. Revenir en cercueil ou ne pas revenir du tout, finalement n’était ce pas la même chose ? Au fond, il le détestait pour ce choix, le détestait de le laisser seul, mais Mikhaïl ne lui avait rien promis n’est-ce pas ? Jamais il ne lui avait dit qu’il resterait. Alors pourquoi ça l’étonne ?

Il secoue la tête avant de se lever pour faire face à celui qu’il appelait son ami. Il a beau être plus grand ça ne change rien, Stan relève le menton, défiant l’autre russe. « Je veux juste clarifier un point Mich’, si Sasha ne m’avait rien dit, je l’aurai appris comment eh ? » Colère qui se mêle au défi, il ne bouge pas pendant son laïus, reste de marbre. Seuls les traits de son visage accentuent ses mots. « Ton père qui t’insulte devant toute la bratva pour tes choix pourris après une énième vodka ? La télévision où ta sale tronche passera au milieu de millier d’autre mort vivant ? » Et puis, un fin sourire, le seul, qui transparaîtra une demi seconde avant qu’il dise avec la voix qui se casse. « Ou ce fam- … » Il se reprend, non, qu’il aille se faire foutre, il n’est pas triste pour lui, il ne l’est pas. « Ce fameux cercueil drapé de bleu, blanc, rouge ? » Imitant le geste de l’homme un peu plus tôt, il serre le poing pour frapper son torse, raidissant son corps pour paraître aussi grand qu’il le peut. Ravalant son inquiétude. Pas de sourire sur son visage, juste de la colère qu’il apprend à ravaler. À intérioriser, puisqu’il ne sert à rien de montrer ses sentiments. Pour autant, il aboie à quelques centimètres du visage de l’autre. « Eh ? Qu’est ce que ça aurait été Mich’ ? » Son bras retombe le long de son corps. L’envie de cracher à la gueule du faux russe en face de lui est grande mais il s’abstient, parce qu’il veut savoir, comprendre, pourquoi diable, il a cru bon de lui cacher qu’il partait ? Il pense qu’il est stupide c’est ça ? Naïf ? Trop con pour imaginer qu’il ne supporte plus son paternel ? Trop con pour ne pas savoir d’où viennent ces bleus ? Pour ne pas avoir vu ses phalanges rougies ? Ou alors, peut être en avait-il seulement rien à foutre de lui, cette pensée, bien trop ancrée dans son cerveau, brûle au fond de ses yeux. L’inquiétude de n’être rien, même aux yeux de ceux pour qui il donnerait tout.
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Sujet: Re: Toi t'es ce genre de connard qui a du mal à se contenir :: Dim 9 Aoû - 0:13
@stanislas gniewko

Tu es violent. Violent dans tes propos, violent dans le choix de tes gestes ou celui de tes mots. Égoïstement violent, toi qui avais dans l'idée de l'épargner, d'éviter cette crise, cette querelle dans laquelle t'es le premier à plonger. Tu n'es pas pessimiste, quand tu déballes tes options à toute vitesse, quand le russe entre tes lippes s'emballe et que ta voix résonne à en faire trembler les murs. Tu es réaliste, tristement réaliste quant au sort qui t'attend si tu décides de rester. Si tu t'accroches à cette sinistre illusion qui hurle que demain ira mieux. Au pied du mur, tu n'as pas d'autre choix que d'en entamer l'ascension, même si le regard glacial de Stanislas paralyse le moindre de tes mouvements. Même si tu perçois ses mouvements de recul, ses sentiments blessés au fond de ses pupilles, les sanglots qui percent, sous sa carapace fragilisée, et son rire. Son rire désabusé, son rire brisé, que tu viens consciemment de piétiner. T'es dégueulasse, Mikhaïl, dégueulasse de lui faire ça. Mais tu ne pouvais pas agir autrement. Tu en es persuadé. Reste à lui faire entendre raison.

Il se lève, vient se planter face à toi et t'as beau baisser les yeux pour l'observer, le gamin se dresse de toute sa hauteur, hargneux, immense, occupant tout l'espace possible. Je veux juste clarifier un point Mich’ Et tu sais, que tu vas en prendre pour ton grade, que sa colère aura le mérite de te toucher en plein cœur, là où les poings de ton père que faisaient qu'effleurer ta peau. si Sasha ne m’avait rien dit, je l’aurai appris comment eh ? Mâchoires qui se serrent, tu ne fais même pas mine de détourner le regard. Il ne le saurait pas, pas encore. Sasha, salopard, pourquoi a-t-il ouvert sa grande gueule ? Ton père qui t’insulte devant toute la bratva pour tes choix pourris après une énième vodka ? Imaginer la scène te fait serrer le poing. Quelle importance, que la bratva ait vent de ton existence, toi qui a appris à les fuir depuis des années ? Quelle importance que ton géniteur crache sur ton nom ((et sur le sien aussi)). Quelle importance. La télévision où ta sale tronche passera au milieu de millier d’autre mort vivant ? Ton regard qui se détourne enfin, se pose sur ton sac, avant de revenir à lui, pour mieux se heurter à ton sourire aussitôt envolé.

Ou ce fam- … Tu recules d'un pas, ta main venue frotter l'arrière de ton crâne comme par réflexe, occuper tes mains pour ne pas songer à sa détresse. Ce fameux cercueil drapé de bleu, blanc, rouge ? Il imite ta pose et tu te fends d'un sourire, tu te forces à sourire, mascarade qui arrive naturellement. Des années d'entrainement, pour dissimuler le fond de tes pensées. Mais le voilà qui rompt l'espace entre vous, se dresse devant toi comme un clébard enragé et cette simili joie disparaît instantanément. Eh ? Qu’est ce que ça aurait été Mich’ ? Tu t'esquives, te détournes de lui, agacé. Tu ne le saurais pas, OK ? Tu ne le saurais pas ! Et on éviterait ce genre de scène à la con. C'est pas ça le problème, tu le sais. Tu arpentes un instant la pièce avant de t'arrêter, fouiller dans la poche de ta veste posée sur le dossier de la chaise, en sortir un paquet de cigarettes et ton briquet. Je voulais pas - Tu sors une clope et la glisses entre tes lèvres, cherches maladroitement les bons mots ((mais t'es pas doué pour ça)) Tu voulais pas l'inquiéter, le blesser, l'alarmer, ou juste devoir faire face à ce cocktail d'émotions. Sasha est un fils de pute. Le paquet fourré dans la poche, le briquet qui claque dans l'air, tourne dans le vide.

Ouais, tu l'aurais appris à la télévision. Aucune flamme. À mon enterrement. Aucune flamme. Par mon - ((le mot père ne sort pas)) Aucune flamme. Ou par Sasha Aucune foutue flamme. Ou par moi, revenant couvert de médai - Putain de merde ! L'insulte fuse avec une violence inouïe, tandis que tu balances rageusement le briquet défectueux à l'autre bout de la pièce. Il rebondit contre le mur, heurte l'étagère. Tu passes une main sur ton front brûlant, avant de saisir la cigarette éteinte entre deux doigts, pour dégager tes lèvres. Et tu reprends, la voix sûrement tremblante sous le coup de cette colère qui te bouffe, de cette agitation que tu ne contrôles pas, de tes nerfs à vif et de ses phalanges douloureuses. C'est quoi le problème Stan ? Silence, respiration sifflante. Que je te l'ai pas dit ou que je parte ? Dans un cas, tu pourras présenter tes excuses. Dans l'autre, tu ne pourras qu'encaisser, encore, et intérioriser sa détresse.

Stanislas Gniewko
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Sujet: Re: Toi t'es ce genre de connard qui a du mal à se contenir :: Dim 16 Aoû - 18:48
L’agacement de l’autre, sa façon de réagir, elle lui donne envie de bouillir. Était-il sérieux quand il s’énervait ? Quand il osait lui balancer qu’il faisait une « scène à la con » ? Qu’est-ce qu’il s’imaginait ? Qu’il n’en avait rien à faire au point de le laisser partir comme ça foutre son avenir en l’air ? Impassible, du moins en extérieur, Stanislas observe, tous les tics, toutes les micro-expressions, tout ce qui montre le malaise de Mikhail. Tous ce qu’il pourrait exploiter pour le faire craquer, le faire revenir sur sa décision. Désespérer de trouver une faille, une faiblesse lui permettant de le ramener à la raison. « Je voulais pas » Bien sûr qu’il ne voulait pas qu’il sache. Ne voulait pas l’affronter. Qui le voudrait ? Le gamin paumé qui s’est accroché à lui comme une moule à son roché. Mikhail était son roc. Le perdre signifiait remettre beaucoup trop de choses en perspective. Il ne se sentait pas prêt pour cela, ne voulait pas n’avoir que la Bratva pour respirer. Il n’avait pas le droit de le laisser. « Sasha est un fils de pute. » Sasha est le meilleur d’entre eux.

« Ouais, tu l'aurais appris à la télévision. À mon enterrement. Par mon - » silence qu’il n’a aucun mal à combler. « Ou par Sasha. Ou par moi, revenant couvert de médai - Putain de merde ! » Il ne bouge même pas quand le briquet vole à travers la pièce. La colère de Mikhail ne l’impressionne pas, ne l’impression plus depuis bien trop d’année. Il connaissait tout de sa façade. De cette colère qui l’anime, qui l’habite, connaissait très bien ses limites et dieu qu’elles étaient loin d’être atteinte. « C'est quoi le problème Stan ? » Silence, respiration sifflante. « Que je te l'ai pas dit ou que je parte ? » L’explosion, la rage alors que ses bras vont pousser le brun en face de lui. Comment ose-t-il ? La rage habille ses mots « DEVINE MIKHAÏL ! DEVINE ! » Devine eh ! Qu’est-ce qu’il en aurait à foutre qu’il ne lui dise pas si c’était juste une connerie qui n’impacte pas sa vie ? Rien mais là, là il se foutait juste de la gueule du monde. Est-ce qu’il croyait pouvoir échapper à tout ça ? Pouvoir fuir comme un rat ? Mais non Mikhaïl ce n’est pas comme ça que ça marche, ce n’est jamais comme ça que ça a marché et aujourd’hui. Les émotions de Stanislas se battent dans son cerveau, chacune clamant avoir plus le droit d’être là que d’autre ! Colère. Rage. Désespoir. Haine. Amour. Inquiétude. Furie. Écœurement. Chagrin. Anxiété. Abattement. Un tourbillon que le Sibérien n’a pas l’habitude de gérer. Alors sa langue claque, et il se fait verbal, vomit ses émotions plutôt que de les avaler sagement.

« Might as well switch to fuckin English how’s your accent, by the way you piece of shit ?” Il sait que Mikhail transpire la Russie, contrairement à lui, bâtard qu’il est. Mi-américain mi-russe. Son anglais sans une seule trace d’un accent guttural était un don que peu d’immigré avait et pourtant. Ils le savaient qu’il n’était pas d’ici. Ils lui avaient fait comprendre que les USA ne seront jamais sa patrie comme peut l’être la Sibérie. Dieu sait ce qu’ils feront d’un Russe armé par leur propre semi-automatique. Les scénarios tournent dans sa tête, s’accrochent les uns aux autres pour tous en venir à la même conclusion. L’homme, si fier, en face de lui, ne reviendra pas. La peur qui l’anime, la détresse qu’il ne pourra se faire entendre de son ami, le secoue. Il tremble, il est en nage, fébrile, il habite toute la pièce, avançant et reculant au fil de ses mots, de ses accusations. “ What do you fuckin think is gonna happen over there eh ?” Un doigt accusateur se pointe sur le russe en face de lui. Il reste en l’air l’espace d’une demi seconde avant que son bras ne retombe contre son flanc, incapable d’être agressif, pas avec les mots qui suivent. Pas avec les images qu’il a en tête. “ You’re gonna end up with a bullet in your back.

Mikhaïl plein d’espoir, Mikhaïl qui donne tout pour ce pays qui va lui cracher dessus, Mikhaïl qui aura une unité pour laquelle il prendra tous les risques, Mikhaïl qui sera envoyé au front, dans les missions suicides, et s’il s’en sort. Ce même Mikhaïl qui tombe au sol, les yeux écarquillés, qui ne sait même pas si c’est un ennemi qui l’a abattu ou l’un de ces prétendus frères d’arme. Un bref silence, pendant qu’il baisse les yeux, qu’il regarde partout sauf vers lui. Qu’un murmure s’échappe. “ they’ll say you were a beast or somethin’ “ ils cracheront sur sa mémoire, même s’il leur donne tout. Il le sait. Il l’a déjà vu. Déjà vécu. On ne se fait jamais accepter par les autres. Américain et Russe ne sont pas fait pour s’entendre. Soudainement calme et presque abattu, il se laisse tomber sur le lit de l’homme, au même endroit que tout à l’heure. La tête basse, son regard fixe le sol quand il continue, toujours avec son accent impeccable, et ses insultes qu’il entend lui-même à longueur de journée qui lui brûle les lèvres.

You will never come back Mikhail. You can be the greatest G.I of them all, you’ll still be a fuckin Russian, a communist , a fuckin red ! “ Sa tête se relève, son regard brillant accrochant celui de l’homme en face de lui, ses mots mordent parce que lui est incapable de se relever pour tabasser le russe. S’il le faisait pourtant ça retarderait forcement son déploiement. Mieux, s’il le blessait, il ne pourrait pas partir sauf qu’il se sent si faible, si impuissant. Bien incapable de lever le poing sur lui.  “ How can you not see that ? How can you be so stupid ? You’re leaving for a life that will be worst. “ Il est là, tremblant, sur le point de chialer, comment peut-il penser un instant qu’il peut lui faire changer d’avis ? “ You don’t deserve this shit Mikhail.” Parce qu’il le connaît, il sait ce qui coule dans les veines de son frère, des regrets, de l’amertume, de la haine qu’il ne sait faire taire et qui finira par le bouffer. Le russe reprend possession de sa langue, pour marquer ses derniers mots, pour qu’il soit certain que Mikhaïl le comprennent. “ S’il te plaît mon frère. Ne le fait pas.


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Sujet: Re: Toi t'es ce genre de connard qui a du mal à se contenir :: Mer 26 Aoû - 16:35
@stanislas gniewko

La tension va crescendo, les choses ne font qu'empirer au fil des secondes, tu les fais empirer. Au lieu de calmer le jeu ou du moins d'essayer d'apaiser ton frère russe, tu te complais dans le rôle du parfait connard provoquant. Mais c'est ce que t'es au fond Mikhaïl, en témoignent ta gueule abîmée et tes phalanges douloureuses. Rien de plus qu'un petit con bercé d'illusions qui va se ramasser. Sauf que t'as envie d'y croire, un peu, à ce potentiel avenir. T'as envie d'espérer, t'as envie de penser que pour une fois les choses vont correctement se passer, que tu seras à ta place pour la première fois. Alors voir Stanislas tout faire pour ruiner ça, tu le supportes pas. Tu peux pas le supporter. T'attendais pas de soutien de sa part, t'attendais rien. Tu redoutais sa colère autant que son indifférence. Et en cet instant, tu te heurtes à un mur, un mur chancelant, sur le point de céder. Une violence qui ne tarde pas à arriver, qui déferle sur toi sous la forme d'un rejet, ses mains contre ton torse qui te bousculent, le pas que tu esquisses, en arrière, pour garder l'équilibre. DEVINE MIKHAÏL ! DEVINE ! La cigarette t'a échappé des doigts, le pied de Stan s'est involontairement posé dessus. Qu'importe. T'as d'yeux que pour son visage déformé par la colère, une rage presque douloureuse. Et tu sais immédiatement que tu vas avoir mal. Que ses mots seront plus tranchants que le moindre coup qu'il pourrait pourtant abattre sur ta sale gueule. Il sait, sans doute, que tu ne sauras pas te défendre contre ses propos acides; toi t'es seulement capable de frapper en retour.

T'es minable.

Might as well switch to fuckin English how’s your accent, by the way you piece of shit ? Fais pas ça. Que tu grondes sans trop de conviction, deux doigts venus pincer l'arrête de ton nez, le crâne déjà douloureux. Stanislas le bâtard, le faux russe et pourtant, celui qui a rejoint la mafia. Qu'a-t-il à prouver ? Qu'espère-t-il te prouver ? Que tu ne seras pas à la hauteur ? Certainement. Mais cela ne fait qu'accroître ta volonté de te surpasser; de lui prouver, à lui comme au monde entier que tu es capable d'affronter ces chiens de viet' aussi bien que ces enculés d'américains. Que tu vaux sans doute mille fois mieux. What do you fuckin think is gonna happen over there eh ? Ta gueule, Stan. Tu laisses ton bras retomber, t'as les poings qui tremblent, la gueule de plus en plus fermée au fil des secondes. Il te donne le tournis à s'agiter ainsi. T'as avancé d'un pas, te dressant comme un mur face à sa carcasse, lorsque son doigt accusateur se pointe dans ta direction. You’re gonna end up with a bullet in your back. Ombre d'un sourire sur tes lippes. C'est ça qui te fait peur. Que tu souffles, inaudible. Ce n'est pas une question. Et quelque part, ça te touche, franchement, qu'il songe pas un instant que tu puisses être celui qui dérapera, qu'il croit en toi au fond, qu'il sache que tu sauras rester droit dans tes rangers; t'aimerais lui dire que ce sont toujours les autres les plus effrayants, mais tu te tais, desserres les poings, abaisses lentement les épaules. Il va te manquer, ce connard.

they’ll say you were a beast or somethin’ T'écartes à peine les bras, geste d'impuissance. T'inspires profondément avant de répondre. Répondre que t'as l'habitude, répondre qu'ils seraient pas les seuls à le penser, répondre que c'est sans doute pas si faux. D'un ton las, bien plus calme, quoique le sang te batte encore aux tempes; Eux ou mon père, eux ou les russes, quelle putain de différente Stan, puisque dans tous les cas je reste une bête de foire, hein ? T'attends pas de réponse, t'esquisses un pas dans sa direction, un simple pas. You will never come back Mikhail. You can be the greatest G.I of them all, you’ll still be a fuckin Russian, a communist, a fuckin red ! Je sais putain. Je le sais, Stan. T'approches encore, son regard qui se referme sur toi comme un putain de piège à ours, t'as l'impression d'être pris dans les filets de sa détresse et que t'en sortiras pas indemne. How can you not see that ? How can you be so stupid ? You’re leaving for a life that will be worst. Ne pleure pas Stan, pitié, ne pleure pas. You don’t deserve this shit Mikhail. T'as la respiration lourde, la gorge nouée, t'es pris au dépourvu et ça se lit sur ta gueule tout à coup plus pâle, plus froide malgré les hématomes.

S’il te plaît mon frère. Ne le fait pas.
Je suis désolé.

Les mots sortent enfin, fragiles, désordonnés, broyés par un ton trop bas, un souffle qui se cherche sans jamais se trouver. Quelle vie m'attend, Stan ? Quelle vie m'attend, qui ne soit pas pire que celle dans laquelle je m'engage, si je franchis pas cette putain de porte et que je reste ici ? T'as avancé, juste assez pour te dresser face à lui, qu'il puisse lire au fond de tes yeux tout ce que tu ne parviens pas à formuler correctement. Tu crois que la bratva m'accueillera comme un ami, comme un frère ? Pas après la réputation taillée par ton père, pas après toutes les saloperies que t'as pu dire à son sujet et que tu penses, réellement. Des mots que tu ne retireras pas, que tu n'effaceras jamais. Ce monde est pourri, et cette organisation ne vaut rien; elle ne vaudra jamais rien. Je ne suis même plus tout à fait russe à leurs yeux, je suis sans doute plus américain que toi. La différence, c'est que tu leur es utile. Tu regrettes que Stanislas et Sasha y soient engagés; car la mafia rouge causera sans aucun doute leur perte, que ce soit au sens propre comme au figuré.

Et mon père, Stan ? Tu te plantes face à lui, tu t'accroupis face à lui, tes mains sur ses genoux, tes yeux sombres perdus dans les siens, bien trop clairs pour ce monde. Pupille droite, pupille gauche, t'es incapable de choisir, incapable de te fixer. Je suis mort pour lui, tu piges ça ? Je suis mort dès l'instant où on a posé les pieds dans ce putain de pays. Peut-être même avant. Tes doigts qui se resserrent imperceptiblement autour de ses genoux, de ses rotules. Ton géniteur a voulu te faire payer le fait d'avoir survécu. D'avoir été le seul à oser survivre à toute cette foutue misère. Le moins bon des fils, trop jeune, trop frêle. Il t'a condamné dès qu'il a capté que tu serais encore debout après toutes ces horreurs, quand ses fils préférés étaient déjà six pieds sous terre. Cinquième né déjà pourri à la naissance. Les baffes et les coups de ceinture, c'était que des prétextes. Pour t'achever un peu plus. Ta voix ne fait que diminuer au fil des secondes, se poser davantage, le timbre tout à coup bien trop grave. Sous ta paume, tu sens sa peau brûlante à travers le tissu, le moindre tremblement de sa jambe. Alors, t'as raison. Je suis pas américain. Je le serai jamais. Je cherche pas à l'être et sans doute qu'ils me feront payer pour cette imposture. T'as un doigt qui s'égare sur sa mâchoire, le forcer à te regarder, comme s'il n'était encore qu'un gamin, comme toutes ces fois où t'as essuyé le sang sur sa gueule d'enfant, sur son cou. T'entrouvres les lèvres pour ajouter quelque chose, mais les mots restent bloqués. T'es pas russe non plus Mikhaïl. T'es même plus certain de l'avoir un jour été. Alors t'es quoi au final ?

Tu déglutis, te redresses à peine pour venir t'asseoir à côté de lui. Mais ma vie là-bas ne sera pas pire qu'ici. Confession douloureuse, de ces souffrances quotidiennes que tu es las d'endurer. Épuisé, exténué. Pire, sous-entendre que sa présence à lui n'a pas su effacer la douleur. ((Mais il était où Stan ces derniers jours, semaines, mois ? Dans la cage à jouer des poings, trop loin de toi)) Sourire ironique, se meurt dans un soupir, une mâchoire qui se serre un mouvement négatif de la tête. J'sais pas ce que je mérite. Sans doute pas grand-chose. Mais c'est pas ici que je vais le trouver Silence. Je suis désolé. Répètes-tu, encore, alors que ta main vient s'enrouler autour de sa nuque, serrer son cou entre tes doigts, le geste tendre, la douceur endormie sous ta maladresse. J'peux pas - Il n'y a pas de fin à cette phrase, pas de dénouement. T'as les yeux qui brillent et trop d'émotions enfouies au fond du gosier pour articuler encore. T'as besoin de souffler un peu, reprendre ton souffle, calmer ton cœur. Tu cesses de soutenir son regard pour l'attirer vers toi de cette main à son cou, l'attirer là, contre ton torse, le menton à peine appuyé sur le sommet de son crâne. Ton frère. Ton petit frère. Que t'as décidé d'abandonner comme la sombre merde bien trop lâche que tu es. Ce petit frère qui ne saura pas te retenir, condamné à te regarder partir. Au fond, t'aimerais son approbation, t'aimerais qu'il te dise qu'il est heureux pour toi ou fier de ce choix. Qu'un putain d'être humain te soutienne, ne serait-ce qu'une fois. Mais ça sera pas lui, ça sera pas cette fois-là. T'as l'habitude d'être seul, d'être déçu. T'es juste encore trop sensible à cette douleur. Mais comme toutes les autres, elle finira par disparaître.

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