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 Hey Mr. Bass Man

Rahim Brooks
Rahim Brooks
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je suis arrivé(e) le : 04/05/2020
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Sujet: Hey Mr. Bass Man :: Sam 1 Aoû - 17:43
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Il n'avait pas reconnu la voix tout de suite, plus habitué à déchiffrer son écriture et à l'entendre à travers la voix de son chanteur qu'en vrai, avant de réaliser une nouvelle fois les années qui étaient passées. Puis de se confondre en excuses parce qu'il avait loupé le concert et plus ou moins oublié son existence. Et enfin proposé de se retrouver dans un coin de la ville, histoire de papoter un peu. Quand il avait raccroché il souriait, vraiment, revoir David après tout ce temps ferait du bien, et il avait hâte de voir ce que le jeune homme devenait. Bien sûr il y avait tous les autres risques qu'il courrait juste en sortant de chez lui, mais se raccrocher au positif marchait un peu, éloignant légèrement les angoisses qui tournoyaient sans cesse dans son crâne. Oh il se doutait qu'une projection aurait certainement lieu aujourd'hui, ça n'était jamais aussi facile, mais si il pouvait au moins avoir quelques heures de normalité ça lui suffisait. Et avec un peu de chance aucune crise ne se déclencherait tant qu'il serait avec le bassiste. Ce qui ne l'avait pas empêché de vérifier qu'il avait tout ce dont il avait besoin dans son sac avant de partir.

Rendez-vous du côté d'University, assez près de chez lui pour ménager son anxiété, assez loin pour avoir au moins l'impression qu'il sortait hors de son secteur habituel, et il avait profité du chemin jusqu'à Cedar Square West pour s'arrêter dans un fast-food bien particulier et commander un bucket de poulet. Format familial évidemment, il fallait au moins ça pour commencer à remplir le gouffre de la taille du Grand Canyon qu'était devenu son estomac ces derniers mois, et deux burgers qu'il avait dévoré sur le trajet entre le KFC et l'un des bancs devant le groupe d'immeubles inspirés des travaux de Le Corbusier. Et la lumière du milieu de journée se reflétant sur les vitres était un spectacle parfait pour continuer son repas, griffonner dans son carnet et siroter le milk-shake vanille qu'il avait aussi commandé avec le reste, un tas de serviettes coincé dans le rabat de son sac. Ça lui manquait les jours où il pouvait faire ça sans suivre du regard la voiture de police pour vérifier qu'elle ne ralentissait pas, ou s'assurer que la patrouille qui passait de l'autre côté de la rue ne s'intéresse pas à lui, mais ça n'était pas comme s'il avait une machine à voyager dans le temps. Et ça aurait peut-être été too much, il y avait déjà des mutants et un régime qui basculait tranquillement vers la dictature.

Levant les yeux de la silhouette qu'il venait de dessiner, il avait aperçu la silhouette de celui qu'il attendait traverser au passage à quelques centaines. Toujours aussi grand, à mesure qu'il le regardait s'approcher. S'essuyant les mains, il avait rapidement rangé carnet et crayon dans son sac, et pris une dernière gorgée de vanille avant de jeter le gobelet dans la poubelle à côté. Hey mate! Il n'avait pas vraiment changé, toujours la même allure et le même air rêveur, juste un peu vieilli depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus, ça lui allait bien. Et toujours cette lueur dans son regard qui lui rappelait cette soirée à refaire le monde autour de bières. Ouais il avait vraiment déconné, encore une fois. Encore désolé d'avoir loupé le concert... Et de pas avoir pris contact plus tôt. Et d'avoir plus ou moins zappé la connexion entre David et Eli quand il avait revu ce dernier la dernière fois. Bon il avait une vraie raison d'avoir la tête ailleurs, qui avait justement commencée le soir où il s'était endormi et avait raté le concert, mais ça n'était pas vraiment une excuse valable. Pas pour lui en tout cas. Poulet? Et il lui avait tendu le seau en carton avec un nouveau sourire, parce que la bouffe était toujours une bonne façon de se faire pardonner.


@David Stohn
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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Dim 2 Aoû - 22:34





Si on t’avait dit qu’il t’arriverait autant de merdes en venant en Amérique, tu serais rester tranquillement chez toi, au Canada. Là-bas, chez toi, tu avais ta petite maman, avec ses pattes d’oie au coin des yeux quand elle sourit, son déhanché intemporel au milieu de la salle de loisir, le paquet de cigarette qu’elle cachait au fond de son tablier ciré. Là-bas, chez toi, il y avait les Cool Papis, leurs rires fatigués, les dentiers qui leurs échappent de la bouche quand ils se mettent à gueuler, les combats de déambulateurs dans les couloirs. Là-bas, chez toi, y’avait ta chambre-placard avec tes vieux posters de Chuck Berry et Elvis Presley, tes poèmes froissés dans les tiroirs, des cassettes et des vinyles qui servaient de plancher tellement t’en avais. Alors oui, les concerts, les tournées, la célébrité, ça fait rêver. Mais là, coincé dans une ville maudite du Minnesota, t’as qu’une envie : Rentrer Là-Bas. ((Chez toi.)).

Depuis cette foutue pluie de météorites, ton quotidien tranquille de super star du punk rock s’était brutalement renversé. Satanée peau qui colle, tu te coinces à tous les coins de la chambre, parfois t’arrives même pas à te décoller de ton lit. Ça te gratte, ça te brûle, t’as l’épiderme qui s’barre en couille, si bien qu’il t’arrive de passer des heures sans bouger juste pour pas te retrouver placardé au moindre petit objet. Ça te fatigue, t’arrives plus à écrire sans déchirer tes feuilles, t’arrives plus à jouer sans déglinguer tes cordes, t’arrives plus à sortir sans faire de bêtises. Mais t’avais besoin de respirer, t’avais besoin de changer d’air, de changer de paysage, t’avais besoin de te reconnecter avec ta vie, celle que t’avait avant tout ce bordel.

Quand Eli t’a donné le numéro de Rahim, tu t’es dit que c’était une bonne occasion pour se secouer un peu. T’es un mec impulsif, ça vient comme ça, t’as composé le numéro en arrachant la moitié des touches puis, après une bonne conversation, t’as raccroché en gardant la paume plaquée contre le combiné. Et même avec tout ça, t’as pas vu tous les signaux qui te disaient que c’était une putain de mauvaise idée.

T’as poussé la porte du fast-food comme tu revenais des enfers. Les cheveux en bataille, tes lunettes de soleil toute détraquées, une immense tache de soda sur l’ensemble du buste et la joue dramatiquement enflée. Les commères de bas-étage penseraient tout de suite à une rupture qui a mal tourné. Malheureusement pour elles, il ne s’agissait que d’une misérable bousculade, un gars qui regardait pas où il allait et qui t’a foncé dessus avec son skateboard. T’avais l’air malin avec ton coca renversé sur ton haut et la planche à roulettes coincée sur la joue. Avant même que le gosse puisse dire quoi que ce soit, tu t’es barré en courant, te cacher dans un coin pour éviter de passer pour un dingue qui prend son moyen de transport pour une cabine téléphonique.

Tu venais donc de passer une bonne dizaine de minutes à tirer comme un dingue pour qu’au final, l’adhésif se détende brutalement, laissant une belle marque de son passage en bonus. Quand Rahim t’accueille, tout sourire, t’as presque envie de le prendre dans tes bras pour un peu de réconfort mais vaut mieux éviter les contacts pour l’instant. « Je tuerais pour du poulet. Merci, mec. ». Tu t’es presque rué sur ce tender, le ventre qui hurlait famille après tes mésaventures de la journée. « Tchu chais, tchas pas ratché grand choge. (Tu sais, t’as pas raté grand chose.) ». Petit coup d’oeil aux alentours, t’enlèves ta paire de lunettes pour mieux regarder ta vieille connaissance, t’avales ce qui traîne encore dans ta bouche. « C’était un peu le bordel avec les météorites, tout ça. Au final, c’est mieux que tu soies pas v’nu, t’voies. ». Et tu te dis naïvement qu’il a évité le pire, Rahim.


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Lun 3 Aoû - 16:17
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Il avait repris un morceau après que le musicien se soit servi, se retenant de le dévorer pour en reprendre un autre aussitôt. Non, une bouchée à la fois, et puis il fallait déchiffrer David qui parlait la bouche pleine, même si c'était juste pour une phrase. Et sentir sa gorge se serrer un peu en voyant ce qui se cachait derrière les lunettes qu'il venait d'enlever. Désolé quand même. Et il allait certainement le répéter encore quelques fois, juste au cas où. Eli m'a dit qu'il avait terminé à l'hôpital à cause des météorites, ça allait toi? Sur le coup il n'avait juste pas pensé à s'informer du sort de ses petits camarades auprès du chanteur, encore une preuve qu'il avait vraiment eu la tête ailleurs ce jour-là. Ça va, de manière générale? T'as... C'était quoi d'ailleurs sur sa joue? Ça ressemblait à un coup, mais pas vraiment, à un genre de brûlure aussi, mais pas vraiment non plus. Et c'était sans mentionner la machine de sodas qui avait du l’agresser, vu l'état de son tee-shirt. T'as pas l'air d'avoir la grande forme. Et c'était lui qui disait ça, avec sa dizaine de kilos en moins et des cernes qui pourraient bientôt rivaliser avec la Fosse des Mariannes, fort heureusement encore cachées derrière ses Wayfarers. Oui, même en intérieur, déjà parce que ça cachait au moins un peu sa propre sale gueule, et aussi parce que la lumière était trop violente pour ses yeux fatigués par les projections, les retours et le manque de sommeil.

Et si... Et si David avait lui-aussi été changé par les météorites? Et si c'était pour ça qu'il avait la joue si enflée et l'air de passer plus de temps à stresser qu'à profiter de la vie? Maintenant qu'il voyait son visage en entier, et avec tout ce qui se passait en ce moment, évidemment que c'était la première chose à laquelle il pensait. Et il ne voulait pas que le bassiste ait un tel fardeau sur les épaules, quel qu'il soit, il méritait tellement mieux et ces pouvoirs étaient un enfer, quelle que soit leur forme. Sans même parler du fait que s'il était un mutant, il faisait partie des proies de l'U-AM. Le discret tremblement de sa main alors qu'il portait son bout de poulet frit à sa bouche, son regard balayant la salle derrière ses verres teintés. Parce qu'il le connaissait David, assez pour savoir que ça n'était pas son genre de rejoindre gentiment l'armée et leur filer un coup de main, aussi gentil et doux soit-il. Humain ou mutant d'ailleurs, là dessus ça ne faisait pas de différence. La boule dans sa gorge, à peine relâchée par le poulet qu'il essayait de faire passer. Peut-être que c'était juste un accident débile et parfaitement normal, rien lié aux cailloux célestes qui avaient décidé de s'écraser sur la ville, et son anxiété qui voyait juste les pires options. Son inquiétude pour tous ceux à qui il tenait, mêlée à l'angoisse sourde causée par l'ambiance actuelle, qui pensait forcément au pire en premier. Ça ou...

Reposant son tender entamé, il avait essuyé ses mains avant d'en passer une dans ses cheveux, tâchant de calmer son cœur qui battait plus fort. Et essayer de respirer un peu plus calmement aussi, ce serait pas mal. Vraiment pas le moment de se projeter, et pas juste parce qu'il n'avait pas envie de s’exploser le crâne par terre. Et sinon, à part que t'es bloqué dedans, t'en penses quoi de Minneapolis? Bonne idée, changer de sujet, au moins un petit peu. Parlons un peu architecture, restaurants et autres divertissements, en évitant soigneusement les dernières actualités le temps que son pouls reprenne un rythme plus serein et que la transpiration se calme dans son dos. Ne pas penser au fait que David avait peut-être récupéré un pouvoir depuis presque deux mois maintenant, dans une ville qui n'était pas la sienne, dont il ne pouvait pas partir et sans aucune possibilité de voir ses proches. Parce que s'il y pensait un peu trop... Et il avait repris son poulet, prenant le temps de bien tout finir avant d'ajouter un "J'connais un disquaire d'enfer, faudra que je te donne l'adresse." derrière la serviette qui s'efforçait d'essuyer les traces de gras autour de ses lèvres et sur ses doigts.


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Lun 3 Aoû - 22:44




Josh t’avait clairement prévenu : Tu devais cacher ta nature de mutant. Entre l’unité anti-mutant qui pouvait te coffrer à tout moment et les humains craintifs qui pouvaient te balancer à la moindre anomalie, t’avais pas intérêt à te faire choper. Le plus intelligent était de simplement rester discret, attendre sagement un antidote et se barrer le plus loin possible de ce bled pété pour reprendre le boulot pour de bon. Tout ce délire de confrontation entre les humains et les mutants, ça te passait par dessus la tête. Tu te sentais pas moins humain qu’avant, même avec la peau qui colle et qui gratte, tu te sentais pas non plus proche de ces gens qui s’égosillent sur les différences des autres, ceux qui s’extasient sur la naissance d’une nouvelle race ou ce genre de connerie. Tout ce dont t’avais envie, c’était de revenir à ta vie d’avant. ((Rien de plus.))

Mais ce discours, tu pouvais le tenir tout d’abord parce que tu te complaisais dans ta bulle solide et éternelle, mais également parce que tu n’avais jamais rencontré un autre mutant que toi-même. Tu n’avais pour seule expérience que tes propres casseroles cabossées, sans savoir comment le reste de la communauté mutante avait vécu ce changement pour le moins inhabituel. Tu ne savais pas s’ils étaient en colère, émerveillé, épuisé, agacé, apeuré, frustré, ou simplement tout aussi indifférent que toi. Quelque part, tu trouvais ça dommage de ne pas pouvoir en savoir plus, ça pourrait faire de bons sujets de chansons. Tu plantes le décors, une pluie de météorites, ton corps qui n’est plus le même et le monde qui part en couille en trois jours. Le Chaos rendait toujours mieux en musique.

Tu piques une serviette en papier à Rahim pour t’essuyer les doigts et la bouche, en espérant que des morceaux restent pas collés aux contours de tes lèvres (par miracle, ce n’est pas le cas.). « Eli m'a dit qu'il avait terminé à l'hôpital à cause des météorites, ça allait toi ? ». D’un simple mouvement de tête, tu rassures ton ami. « Non, ça allait de mon côté. Des blessures superficielles, rien d’grave. J’ai eu de la chance. ». ((Pas vraiment.)). T’as la joue qui te gratte si fort mais c’est comme une piqûres de moustique, tu sais que si tu cèdes, ça va se mettre à saigner et t’as une assez sale tête, vaut mieux pas en rajouter. Même Rahim te fait la remarque. « Oh, tu parles de ça ? ». Que tu dis en pointant vaguement entièrement de ton buste ainsi que ton visage. « C’est rien, je suis rentré dans quelqu’un en venant et je suis mal retombé. ». Le pire, c’est qu’il y a que de la vérité dans ce que tu dis. « Mais j’avoue que l’arrêt brutale de la tournée m’a un peu déprimé. Les seules concerts que je fais, ce sont ceux dans ma chambre d’hôtel à 4h du mat. C’est trop triste, j’te jure. ». L’avantage, c’est que tu pouvais faire tes impro’s en calbute, et ça c’était plutôt cool. « Putain, tu m’as donné faim, attends. ».

Tu te lèves donc pour aller commander de quoi manger. Le fast-food est quasiment vide, tu prends pas la peine de remettre tes lunettes de soleil. Eli et Josh sont du genre parano avec les sorties. Faut faire attention, qu’ils disent. Faut pas te faire remarquer, qu’ils disent. Et toi, t’enregistres pas que le fait d’être coincé dans ta tête ne te rends pas invisible pour autant. C’est donc sans grande surprise que, alors que tu récupères ton repas, deux adolescentes t’arrêtent en gloussant. « Excusez-moi, c’est vous Keith des Saving Stardust ? C’est bien vous, pas vrai ? ». ((Fais chier.)). « Hum. ». Ni oui, ni non, t’as déjà envie de te barrer. « On peut avoir votre autographe ? ». T’as le ventre qui rugit mais tu prends quand même le temps de signer leurs serviettes. Finalement, tu les laisses avec leurs bouts de papier griffonnés pour revenir à ta place avec ton déjeuner.

Petit coup d’oeil sur la face de Rahim, il a l’air un peu soucieux mais tu te poses pas vraiment de questions à ce sujet, tu te contentes d'entamer ton festin, coupant les bouchées de poulet avec ton milkshake tout frais. Et quand il te question sur Minneapolis, tu prends soin d’avaler avant de répondre cette fois. « Bah, disons qu’avec ce délire de quarantaine, le couvre-feu, ce genre de truc, c’est difficile de profiter de la ville. Puis, j’ai pas eu trop l’occasion de sortir ces dernières semaines, j’connais personne ici. ». T’hausses les épaules, l’air las. Peut être que maintenant que t’avais repris contact avec Rahim, t’aurais plus d’occasions de sortir de ta chambre d’hôtel. Faut croire que ton camarade est sur la même longueur d’onde puisque la minute d’après, il te propose une adresse. Instantanément, ça fait des naître des étoiles dans tes yeux fatigués. « Sérieux ? Faut trop qu’on y aille ! On peut y aller après manger, s’tu veux ? T’as un truc à faire après ? ». Tu te souviens qu’il faut pas trop rester dehors, David ? Non ? ((Tu te mets dans la merde tout seul.))


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Mar 4 Aoû - 22:15
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Bon ok, voir David se comporter comme un grand dadais empoté face à ses deux groupies l'avait un peu amusé, sans réussir à le sortir tout à fait de ce qui tournait dans sa tête. Et comme avec Eli, il n'arrivait pas à réaliser que presque dix ans s'étaient écoulés depuis qu'ils s'étaient rencontrés un soir, quelque part de l'autre côté de l'Atlantique. Quand il était juste un mec en train d'apprécier les concerts, et que ses seules préoccupations étaient se commencer à se faire un nom dans le milieu du comics et s'amuser. Autant dire dans une galaxie très lointaine, vu à quoi ressemblait son quotidien maintenant. Fort heureusement tout n'avait pas complètement disparu, alors qu'il hochait de la tête au commentaire du bassiste sur son manque d'avis sur la ville dans laquelle ils étaient coincés. En ménageant son anxiété et son pouvoir, il pourrait peut-être lui proposer quelques trucs pour le sortir de sa chambre d'hôtel. Pour ça aussi qu'il avait lancé le disquaire, connaissant - et comprenant - parfaitement l'amour de l'homme pour la musique et tout ce qui s'en approchait.

Et le regard que David avait relevé sur lui quand il lui en avait parlé l'avait fait rire. Vraiment, et ça faisait du bien quand il se mettait à oublier à quel point ça pouvait faire du bien de juste pouvoir partager de bons moments avec les gens, surtout ceux qu'il appréciait. Que c'était encore possible de vivre malgré tout ce qui se passait depuis quelques mois. Finis ta bouffe mate, ya rien qui presse et j'ai rien de prévu du tout aujourd'hui. Il avait toujours eu horreur de la routine et des emplois du temps rigides, et avait aussi choisi de devenir illustrateur indépendant pour ça. Pas de patron pour fixer des horaires, quelques dates à tenir mais rien qui ne soit trop fixe et strict non plus, et la possibilité de bosser quand il voulait, quand ça lui prenait. Souvent donc. En tout cas avant qu'il ne se retrouve à vivre dans l'un des univers qu'il dessinait. C'est pas très loin en plus, t'auras tout le temps de baver devant les disques. Enfin pas trop non plus, ce serait con de se faire virer pour cause d'inondation. Faut que je choppe le dernier Elton John, à chaque fois j'oublie... Et celui de Motörhead aussi... Probablement trois ou quatre autres qui lui reviendraient sur le chemin ou dans la boutique, et il ne doutait pas que David ait quelques suggestions pour lui. Plongeant la main dans le bucket, il en avait sorti le dernier morceau de poulet et entreprit de le manger pendant que l'homme en face faisait de même avec son repas, son regard balayant machinalement la salle derrière ses lunettes.

Il n'aimait pas trop les coups d’œil qu'un petit groupe d'adolescents lançaient vers leur table, puis entre eux. Encore moins quand ils s'étaient levés pour venir les voir, en petit groupe condensé par l'excitation de rencontrer une star. Hey, excusez moi vous seriez pas... Oh for fuck's sake... Avant même que l'ado finisse sa phrase, ou que David ait le temps de réagir, il était intervenu. Non c'est pas lui. Mais c'est vrai il lui ressemble vachement, on lui dit tout le temps. Avec un grand sourire, en espérant que le petit groupe n'insisterait pas et partirait sans demander son reste. Mais les filles là? Loupé... Il a voulu être gentil. Pas vrai, Bob? Ouh il allait l'aimer cette référence, et son sourire s'était agrandi alors que le petit groupe disparaissait après quelques excuses pour les avoir dérangés. Remets tes lunettes Babbitt, tu vas nous créer une émeute si ça continue. Et un petit rire, avant de terminer le bout de poulet qu'il avait lâché quand les fans étaient arrivés. Qu'ils rêvent de rencontrer leur idole, il le comprenait tout à fait, mais pas pendant qu'il était en train de manger, un minimum de respect et de tenue. Surtout que David avait l'air de vraiment avoir faim, vu comment il dévorait tout ce qui se trouvait devant lui. Maintenant qu'il y pensait... Peut-être qu'il devrait reprendre un truc à manger, pour la route jusqu'au disquaire, son estomac n'avait pas l'air encore complètement satisfait.


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Mer 5 Aoû - 20:15







Le monde sonnait comme une cacophonie ambulante. Trop de bruit, trop de gens, de confusions. Les conversations sonnaient comme des enchaînements de mauvaises notes, les conventions sociales se confondaient avec des instruments mal accordés et finalement, l’ensemble tout entier se fracassait le crâne entre des amplis grésillants. ((C’est assourdissant.)). Les Disquaires étaient semblables à des temples sacrés, havre de paix infini où tous les grands esprits finissent irrémédiablement par se retrouver. La clochette qui t'accueille en gouttes scintillantes de son aiguë. L’odeur des pochettes usées qui inonde l’espace, elle se faufile entre tes narines et étouffe tes poumons, comme une renaissance, comme le souffle de toutes les voix compressées dans ces vinyles. Les couleurs éclatent dans tous les sens, les gros titres, les dessins farfelus, mélancoliques, explosifs, c’est à ne plus savoir où donner de la tête. Et les mélodies qui s’affrontent, guerre et paix, harmonie musicale et chaos sonore, ça te tire dans tous les sens et c’est si bon.

Les frites huileuses suent entre tes doigts abîmés, tu mâches lentement, l’esprit déjà ailleurs, l’esprit déjà là-bas. Tu as à peine le temps d’avaler ta bouchée que la réalité te revient direct en travers de la gorge, elle garde ta voix prisonnière entre tes cordes.« Hey, excusez moi vous seriez pas... ». Tu n’as même pas besoin de faire l’effort de la dégager, Rahim dégaine son allure de prince et vole à ton secours. « Non c'est pas lui. Mais c'est vrai il lui ressemble vachement, on lui dit tout le temps. ». Tes grands yeux s’écrasent maladroitement sur sa face, ta bouche reste pleine de nourriture. « Mais les filles là ? ». « Il a voulu être gentil. Pas vrai, Bob ? ». Tu assistes à l’échange comme à un match de tennis, t’espères ne pas te recevoir la balle en pleine tête.((C’est à toi qu’on parle, David.)). Pas un bruit, tu te contentes d’hocher la tête en mastiquant nerveusement. ((C’est moche, comme prénom, Bob.))

Ton soupir caresse le vide dans une sorte de protestation tranquille, tu plaques tes lunettes bien en face de tes billes oculaires. « J’comprend pas c’quoi cette manie de vouloir des autographes plutôt que de parler musique. Si elles nous écoutent, c’est pour la musique alors pourquoi on parle JAMAIS musique avec nos fans ? Ça craint. ». C’est parce que t’es beau gosse, David. Mais ça, tu le réalises pas encore, ça viendra. ((Ou pas.)). T’attrapes ton milkshake pour t’éclaircir la gorge et la tête. Encore aujourd’hui, ça rentre pas. Les fans, la célébrité, les paparazzis, tout ça, t’arrives pas à comprendre. C’est un rythme que t’arrives pas à suivre, un rythme qui te donne pas envie de danser. ((Ça te fait chier.))

Mais l’ennuie est passager, ton plateau se vide à la vitesse du son, il reste pas grand chose au fond de ton verre, t’es déjà paré à affronter la foule pour atteindre ton paradis. « On peut y aller, maintenant ? Tu peux pas me vendre du rêve avec un disquaire et me faire attendre comme ça, mon pote. C’est de la torture ! ». T’étais comme un gosse impatient d’ouvrir ses cadeaux pour Noël. T’avais beau faire partie de ces visages qu’on retrouvait sur les pochettes d’album, t’avais jamais cessé d’être de l’autre côté de la scène, dans la fosse, avec le peuple passionné.




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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Lun 10 Aoû - 17:48
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Ok, sympa, merci... Et une moue vexée, parce que bon, techniquement lui aussi il était fan, mais il n'avait jamais demandé un autographe et avait passé beaucoup de temps ces dernières années à parler musique par lettres. Suivi d'un petit rire amusé. Je déconne! Après, ils ont aussi ptète peur de parler avec toi, t'es une célébrité mate, plus vraiment parmi le commun des mortels dont je fais hélas toujours partie. Il savait que David n'était pas comme ça, rien que ce repas dans un fastfood à l'arrache en était une preuve, mais ils étaient nombreux ceux qui avaient cédé aux sirènes de la gloire et oublié d'où ils venaient. Et il n'y avait pas non plus de fausse modestie de sa part, son nom n'était reconnu que par quelques aficionados de comics tout au plus, et la grande majorité ne savait même pas à quoi il ressemblait. Si par le passé il aurait aimé être un peu plus connu, et pas que pour ses dessins de super-héros, avec ce qui se passait en moment il était parfaitement satisfait de son anonymat qui le protégeait au moins un peu. Plus que David en tout cas, qui avait terminé son plateau et s'était remis à trépigner comme un gosse. C'est parti!

La bandoulière de son sac à nouveau sur son épaule, il s'était levé et avait jeté le seau désormais vide et les quelques serviettes dans la poubelle la plus proche avant de sortir une cigarette et la coincer entre ses lèvres. Juste le temps de sortir et il s'était empressé de l'allumer, alors que son estomac faisait entendre son mécontentement de quitter un endroit qui sentait autant la bouffe. Un regard sur les environs, juste pour s'assurer qu'il n'y avait pas une patrouille dans le coin ou une autre menace du genre, et un petit nuage de fumée qu'il avait relâchée avant de remettre ses lunettes correctement en place sur son nez. Pour le moment la chance était de son côté, autant en profiter et ne pas trop s'attarder dans le secteur, juste au cas où. Lui parano? Un peu, et vu ses visites régulières à la prison, ça n'était vraiment pas le moment de se faire remarquer, même s'il savait que personne ne l'avait encore vu là-bas à part Brooke. Juste une dernière vérification, au cas où une patrouille sortirait d'une des rues adjacentes, et il avait désigné la direction générale du disquaire à David.

Et une petite pause à quelques rues, le temps de dévorer un hot-dog parce que son estomac criait à nouveau famine, avant de finalement pousser la porte du disquaire. Un signe de main au mec derrière le comptoir, pendant que David était comme un enfant dans un magasin de jouets, et il s'était lui-même avancé entre les rayons pour s'intéresser au premier bac contenant du rock. Si t'as des suggestions hein, hésite pas! Le magasin était presque vide en plus, et bien plus frais que l'extérieur, juste quelques rares habitués qui ne travaillaient pas à cette heure, et il avait sourit au bassiste. D'ailleurs j'ai aussi oublié de t'envoyer la lettre que je te devais... Mais bon tu l'aurais de toute façon pas eue avant ton retour chez toi donc... Fouillé dans les pochettes, faisant défiler les albums qu'il connaissait ou avait déjà, avant de tomber sur une qui l'avait interpellée. Puis sortie du bac, pour la montrer au musicien. Tu connais? Jamais entendu parler de ce groupe, sûrement leur premier album, mais en tout cas il aimait bien l'image et les couleurs sur la pochette. Et le nom des titres maintenant qu'il voyait l'arrière, même si les mecs du groupe auraient peut-être pu se fendre d'un sourire pour leur photo.


@David Stohn


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Dim 16 Aoû - 22:14





La vision que tu avais des gens n’était pas compliqué à comprendre. Pour toi, le monde se divisait en deux catégories de personnes : Ceux qui écoutent de la musique et ceux qui vivent la musique. Pas besoin de jouer d’un instrument, pas besoin d’écrire des chansons tous les quarts d’heure, pas besoin d’avoir un doctorat en musicologie. Tout était dans l’esprit. Ressentir chaque note comme si les sons étaient des milliers d’aiguilles qui te transpercent le corps. Les paroles qui se détachent mot par mot pour donner sens à des vécus étrangers, des échos de vies qui ressemblent ou s’éloignent des nôtres. Ce mélange savant, innovant, transcendant des vibrations des instruments et des cordes vocales qui s’emmêlent et font trembler tous tes os. Certains ne peuvent simplement pas comprendre. Et toi, tu ne saurais pas l’expliquer. ((Ça vous dépasse.))

« Ok, sympa, merci... ». La blague de Rahim semble te passer au dessus de la tête, t’as pas vraiment l’air comprendre ce qui est drôle alors tu te contentes de le regarder, penaud. « Je déconne! Après, ils ont aussi ptète peur de parler avec toi, t'es une célébrité mate, plus vraiment parmi le commun des mortels dont je fais hélas toujours partie. ». Son rire te fait hausser les épaules. Rahim, tu l’as jamais considéré comme un fan. Quand tu y réfléchis, tu n’as jamais vraiment considéré les gens qui t’approchent comme des fans. La célébrité, le fait qu’on puisse t’admirer pour une raison ou pour une autre, ce sont encore des concepts que tu as du mal à assimiler. « Bullshit. Moi, j’suis fan de toi, la preuve, attends. ». Les lunettes qui pendant au bout du nez, les cheveux qui virevoltent au dessus de ton front, tu te tortilles sur place en tirant ton t-shirt dans tous les sens, avant de finalement déformer ta manche pour dévoiler ton épaule couverte de tatouages. Entre des paroles de chansons sur le bicep et un morceau de composition florale old school avec une touche punk rock sur la clavicule, bien en évidence sur ton épaule, le portrait dessiné du héros de Dark Entry, l’assassin qui a vu le jour sous les coups de crayon de ton ami. « J’avais complètement oublié de te le dire. Je l’ai fait y'a quatre mois, un truc comme ça. Il est canon, hein ? ».

Les tatouages, c’était quelque chose qui t’avait toujours fasciné. Tu te souviens encore de celui de Keith, l’encre des marins qui rongeait fièrement la peau de son épaule -que tu avais également reproduit dans ton dos- et que tu avais admiré pendant une grande partie de ton enfance. Quand tes musiciens préférés se sont mis à décorer leurs épidermes de symboles en tout genre, tu as fait pareil. Que ce soit Eli ou toi, vous vous êtes rapidement retrouvé avec les bras, le buste recouverts de dessins en tous genres. Dans ton cas, beaucoup de signe de ta foi, des croix, des extraits de la Bible, quelque chose qui te rappelle ta mère, en un sens. Des paroles de chansons, des ombres, silhouettes animales ou des instruments de musique, tes tatouages étaient une carte qui aidaient les gens à te cerner un peu plus, quelques indices de ce qui pouvait te passer par la tête. Mais tu te t’attardes pas et, dès que Rahim est prêt, vous vous mettez en route.

Si le paradis était un endroit sur terre, ce serait sans hésitation un disquaire. Tu travers les allées dans une démarche religieuse, les doigts survolant les pochettes, comme si elles étaient trop précieuses pour les souiller avec tes misérables doigts collants. Tu respires l’odeur du carton poussiéreux et du bois des étagères de la même manière qu’un parfum enivrant de jeune femme captivante. Tes yeux boivent les titres d’albums, les couleurs, les visages des photographies, tes oreilles sont charmées par les musiques qui passent en fond, tu aurais presque envie de danser. Si bien que tu mets un temps avant de comprendre que c’est à toi que Rahim s’adresse. « Hum ? Oh, t’inquiète pas pour ça, mec. T’façon, on est coincé ici pour un moment, t’auras tout le temps d’me dire tout l’contenu de ta lettre. ». Il fallait dire que tes correspondances avec Rahim étaient ton seul moyen de garder les pieds sur Terre et pas la tête noyée dans les chansons.

Une antenne imaginaire s’affole juste au dessus de ta boite pensante, des étincelles dans les yeux brillent à la vue de la pochette. Tu aimais bien l’esthétique, les couleurs criardes, le côté glauque, tu t’approches en fouillant dans ta mémoire. « Ça m’dit un truc. C’est marrant, j’pensais que ça s’écrivait avec deux T. ». Tu saisies délicatement l’objet en souriant. T’avais entendu parler du batteur par un autre ami musicien, d’après lui, il avait un style intéressant mais t’avais pas vraiment eu le temps de te pencher là-dessus. ((Honte à toi.)). Et là, c’est le drame. ((Tu les enchaînes, en ce moment.)). Tu le sens. Tes doigts. Ils sont collés à la pochette. Un geste, le carton risquait d’être troué comme un pare brise après une fusillade. Et voilà que tu transpires. « J’vais peut être le prendre, tiens ? Il a l’air tellement cool, j’ai plus envie de le lâcher. Tu m’l’offres ? Je suis ton fan, après tout. ». Bah alors, David ? ((C’est que maintenant que tu paniques ?))


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Mar 18 Aoû - 23:58
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Il avait encore l'image de David se chamaillant avec son tee-shirt pour lui montrer son épaule et les tatouages qui couvraient sa peau, un en particulier, et l'impression que son cœur allait purement et simplement se faire la malle par la porte vitrée pas loin d'eux. Les larmes qui s'étaient amoncelées le long de ses cils, fort heureusement dissimulés derrière ses lunettes, à la vue du portrait qui avait une place de choix sur son épaule. Sûrement dues à la fatigue générale qu'il accumulait depuis des semaines, mais pas que. Parce qu'il connaissait la philosophie du jeune homme sur la façon dont il encrait sa peau, et qu'il ait ajouté un de ses dessins, celui-là en plus ... Ouais ça lui donnait envie de se mettre à pleurer à grandes eaux, prendre le bassiste dans ses bras et lui faire un énorme câlin, avant de probablement passer les deux prochaines heures à observer chaque ligne du tatouage en lui posant un millier de questions. Mais il s'était retenu, hoché la tête parce qu'effectivement il était canon, et avait discrètement essuyé l'eau au bord de ses paupières pendant que le musicien regardait ailleurs, une fois en dehors du fast-food. Fait comme si de rien était, et essayé de faire passer l'émotion qui serrait sa gorge, presque réussi quand ils avaient atteint le disquaire.

S'y était superposé l'image de David qui s'avançait entre les rayons avec la même adoration qu'un croyant retrouvant son temple, ses doigts qui effleuraient les pochettes comme il avait vu tant de fidèles frôler leurs idoles. L'envie de sortir son carnet et de dessiner le jeune homme, qu'il avait réprimée avant de jeter son dévolu sur les disques. De rire en entendant le jeune homme utiliser la carte du fan pour se faire offrir celui qu'il venait de lui montrer, alors que des deux le bassiste était sûrement celui qui gagnait le mieux sa vie. OK, j'espère juste qu'ils ont un autre exemplaire, il me disait bien aussi. Au pire il y avait d'autres boutiques dans le genre en ville, même si celle-ci était la meilleure. Tendant la main, il avait attrapé la pochette et tenté de la récupérer, avant de réaliser que David ne voulait pas lâcher. Promis c'est le tien, c'est bon tu peux lâcher maintenant. Froncer les sourcils derrière ses lunettes parce que ses propres doigts glissaient sur le plastique qui couvrait une partie de la pochette, mais ceux de David restaient bien en place. Essayé de tirer, et aussitôt arrêté en voyant la brève grimace de douleur sur le visage de son ami. Regardé ses propres doigts, certain qu'il n'avait eu aucun problème en touchant la pochette, et qu'il n'y avait pas d'adhésif dessus. Plutôt du gras vu toute la friture qu'il avait mangé. Regardé à nouveau David, l'album toujours dans sa main, la transpiration qui faisait briller sa peau, alors qu'il faisait plutôt bon dans le magasin. Et encore ses mains, puis celles du bassiste.

Non c'était sa paranoïa rampante et son envie de pas être le seul malchanceux de son entourage... Pas vrai? Après tout une météorite était littéralement tombée sur eux, David aurait été au premier rang pour récupérer un pouvoir. Non non, il ne voulait juste pas imaginer que le jeune homme, bloqué dans une ville qu'il ne connaissait pas, ait en plus reçu un de ces "dons" qui les mettaient tous en danger. Tout comme il détestait que l'apparition d'un pouvoir soit maintenant la justification pour un comportement différent, y compris pour lui. Mais il était aussi la preuve que oui, ça les impactait tous bien plus qu'on ne pouvait l'imaginer, et après un léger soupir il fait un nouveau sourire au bassiste. Donc, ma lettre! En fait jte parlais surtout du fait que je m'étais replongé dans certains albums et que j'avais redécouvert des titres à côté desquels j'avais du passer en écoutant lors de leur sortie. Attends ils doivent être là... En fait non, il ne se souvenait même plus de ce qu'il avait écrit, c'était surtout pour que David le suive vers un autre bac dans lequel il s'était mis à fouiller avant d'en sortir un album particulier. Puis un autre bac plus loin, un autre album, encore quatre autres fois, avant de se mettre dans un coin un peu éloigné, plus tranquille. Je sais pas pourquoi ces titres m'ont autant marqué maintenant, franchement. Et un autre sourire alors qu'il posait devant le bassiste les pochettes, pointant du doigt le titre en question. Evening Star, de Judas Priest. Fever, de Peggy Lee. Changes, de David Bowie. Being With You, de Smokey Robinson. Spirit In The Night, de Bruce Springsteen. Et ya ça aussi, tout le temps les paroles en tête. Et il lui avait montré Over The Mountain, d'Ozzy Osbourne. Avec un peu de chance David avait déjà compris ce qu'il essayait de lui dire, mais au cas où il avait baissé ses lunettes, juste assez pour un aperçu des cernes qui creusaient son regard fatigué. Jte jure mate, ça me hante.


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Jeu 20 Aoû - 18:36






Tu ne sais pas mentir. C’est pas dans ta nature, t’es pas un baratineur, tu sais pas regarder les gens dans les yeux et leur dire des trucs qu’ils veulent entendre sans que ce soit la vérité. T’étais du genre à avouer tes crimes en haussant les épaules, à dire tout haut que le bébé de ta tante Géraldine ressemblait à une chaussette sale écrasée, à gueuler que t’avais pas l’âge requis pour boire de l’alcool au comptoir d’un bar. Dans un monde de faux semblants et d’apparences dorées, tu étais cet enfant qui trottinait entre les allées de plastique en y étalant tes doigts gras d’honnêteté dérangeante. Mais l’enfant finit irrémédiablement par grandir. Les mensonges se banalisent, la vérité n’est qu’un vaste souvenir. Pourtant, encore aujourd’hui, tu ne sais pas mentir. Alors tu te contentes de jouer les idiots, de changer de sujet, de faire le clown. Tu t’enfonces dans un silence de plomb en espérant ne pas sombrer dans l’obscurité du factice. ((Si tu mens, tu vas en Enfer.))

Du plus loin que tu te souviennes, t’as jamais été stressé. Que ce soit pour la grosse interro de math, au lycée. Ton premier date avec une fille qui faisait tourner toutes les têtes. Votre premier vrai concert devant un vrai public. T’étais jamais angoissé, jamais sous pression, tu savais ce que tu faisais et tu le faisais souvent bien. Et même quand ce n’était pas le cas, l’échec ne te faisait pas vraiment peur. Car les difficultés sont faites pour être surmontées et l’avenir a toujours eu ce côté imprévisible grisant. Mais depuis que vous étiez bloqués dans cette ville maudite, tu découvrais des sentiments nouveaux. La peur. Peur de te faire prendre, arracher à ton milieu, à ton quotidien si confortable, loin de tes amis et ta patrie. Une curiosité nouvelle, différente de celle qui t’animait, tu te surprenais à penser aux autres. ((Penser à Elle.)). L’inquiétude. Prévoir des choses dont tu ne t’étais jamais soucié auparavant, être prudent, ou tout du moins essayer de l’être. Les changements provoqués par cette mutation se battaient en duel avec ta nature immobile, la force de l’habitude contre l’empressement du nouveau.

Tu déglutis alors que Rahim insiste. Les lèvres scellées, le bout des doigts qui brûlent comme de l’acide, tu le regardes avec de grands yeux, la face d’un gamin qui venait de faire une bêtise sans l’avouer. « Promis c'est le tien, c'est bon tu peux lâcher maintenant. ». Respire, David. « Et risquer que tu me le piques ? No fucking way. ». Tu sens ta cage thoracique s’effondrer sous les coups de ton coeur nerveux, tu sens la pression monter, le regard de ton ami qui s’affole derrière ses lunettes. D’un coup, ça change de sujet. Et sans un mot, tu te rends compte que tout le long de cet échange, tes mains n’ont cessé de trembler. « Donc, ma lettre! En fait jte parlais surtout du fait que je m'étais replongé dans certains albums et que j'avais redécouvert des titres à côté desquels j'avais du passer en écoutant lors de leur sortie. Attends ils doivent être là... ». Tu fais de ton mieux pour te calmer, discrètement, planqué derrière tes verres teintés, tu observes la danse de Rahim entre les rayons. Ça passe d’une chanson à une autre, les paroles qui s’emmêlent, les mélodies qui se croisent, et comme une mécanique logique, tu te mets à danser sur le même rythme. Le fil conducteur est net, tu devines les sous-titres sans effort, comme si tout coulait de source, comme si tout était clairement dit. Car la musique a toujours été ta langue maternelle. Tout était plus facile avec elle.

Et comme par magie, la musique qui passe en arrière plan est la bonne. Question de timing imaginaire, tu tapes du pied, le sourire qui creuse ta joue timidement. « J’aime trop cette chanson. ». Tes épaules suivent le rythme, ta voix suit les tonalités écorchées de Marvin Gaye et Tammi Terrell. « Listen, Baby. ». Le pouce droit se décolle. « Ain't no mountain high, Ain't no valley low, Ain't no river wide enough, Baby. ». L’index droit. Le majeur gauche. L’auriculaire gauche. « If you need me call me no matter where you are ». Le pouce gauche. L'annulaire droit. Le majeur droit. « No matter how far, don't worry, Baby. ». L’auriculaire droit. « Just call my name, I'll be there in a hurry. ». L’index gauche. L’annulaire gauche. « You don't have to worry. ». Les dernières paroles sont presque murmurées, le vinyle te glisse des mains pour s’étaler maladroitement sur le sol. « Ça c’est parce que t’écoutes de la musique trop violente, mon pote. Parfois, faut juste … se détendre. ». ((Stupides Météorites.))

Le bout de tes doigts est devenu rouge, comme s’ils étaient resté trop longtemps sur une plaque chauffante. Tu fouilles rapidement dans tes poches pour en sortir un mouchoir en tissu -ça fait pas très punk mais c’est pas vraiment le moment pour te faire chier là-dessus- avant de ramasser délicatement la pochette. Fort heureusement, elle ne s’est pas abîmés, même s’il y a des traces, comme si on avait décollé un vieux chewing-gum sec. Avec le temps, t’as découvert que pour te décoller sans trop de dégâts, chanter des chansons qui te faisait kiffer, ça marchait plutôt bien. Heureusement que vous étiez chez un disquaire et pas à une veillée funèbre, alors.


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Mer 26 Aoû - 0:14
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Dommage qu'on entende pas plus souvent la voix du bassiste dans les chansons des Saving Stardust, David avait une voix magnifique. S'il décidait de se lancer un jour en solo, ce dont il doutait, il pouvait déjà compter un fan. Et puis cette chanson aussi! Le sourire beaucoup plus grand sur son visage en regardant ses doigts se décoller de la pochette au fur et à mesure, avant de tomber par terre, et le rire qu'il n'avait juste pas pu retenir à la réflexion du jeune homme. Franc, ô combien libérateur, et il se foutait des quelques regards qui s'étaient levés au son. Dit le bassiste d'un groupe punk! Bien sur il savait que le musicien ne jouait pas que de ça, et heureusement d'ailleurs, mais ça restait drôle. À défaut d'être aussi simple qu'il le suggérait. Au moins ça marchait pour l'un d'eux, ce qui était déjà beaucoup. Je me suis refais l'intégrale des Wailers ya genre deux semaines, et j'écoute aussi pas mal de soul. Ça l'aidait quand il somnolait ou faisait de courtes siestes, à défaut de réellement pouvoir avoir une vraie nuit de sommeil digne de ce nom. Et puis de la soul, quand on avait un petit problème d'âme se baladant un peu trop librement... Motown principalement, c'est mes vieux vinyles de l'université, mais c'est toujours aussi agréable.

Parlant de disques, il avait récupéré celui que David tenait maintenant dans un mouchoir, le calant sous son bras avant de s'éloigner vers un autre bac. Toujours le tien, c'est juste pour éviter que tu l’abîmes plus. Et qu'il se blesse plus que nécessaire aussi, vu comment ça avait l'air de lui faire mal. Probablement de cette façon qu'il avait récupéré la rougeur sur sa joue, maintenant qu'il y pensait. Et après certains médias disaient que les mutants étaient des chanceux, sans avoir aucune idée des dommages causés par les pouvoirs qu'ils avaient eu la "chance" d'obtenir. Conneries. Il avait ajouté un autre album sous son bras, pour lui cette fois, et continué de faire défiler les pochettes, assez lentement pour que l'homme à côté de lui puisse les voir. Dis-moi si quelque chose t'intéresse, je le sortirais. Sinon il risquait de coller à nouveau sur un truc. Pas qu'il soit contre le poussage de chansonnette qui pouvait suivre, mais pas le plus discret au monde non plus, même chez un disquaire. Pas la peine qu'ils se retrouvent coursés par une patrouille, ou pire, si ça n'était vraiment pas nécessaire. Et ça devait le fatiguer aussi mine de rien, s'il se fiait à sa propre expérience. Sorti du bac le dernier album d'Elton John et ajouté aux autres, avant de passer à un nouveau bac. Mon père m'envoie des cassettes aussi. Il est à Londres avec ma mère, ils ont acheté un petit poste avec un micro, et il s'enregistre au violoncelle ou au piano.

Le serrement dans sa poitrine à la pensée de ses parents, hors d'atteinte de l'autre côté de l'Atlantique, qu'il aurait tant aimé pouvoir prendre dans ses bras. À sa sœur à New York, malgré ses plans fantasques pour rentrer en ville et le rejoindre. Tout aurait été tellement plus simple s'ils avaient été là. S'il avait pu parler avec son père de ce qui lui arrivait, faire le con avec sa sœur pour se changer les idées, et se réfugier dans les bras de sa mère quand ça n'allait vraiment pas. Mais ça n'était pas possible pour le moment, et une part de lui se demandait si ça le serait de nouveau un jour. S'il les reverrait un jour, ou s'il mourrait sans jamais avoir pu dire à sa famille à quel point il les aimait. Retour à la réalité quand il avait senti l'album qu'il tenait lui échapper des mains, elles-mêmes agitées de tremblements, et le bois du bac qu'il avait serré, pas traversé, juste pour être sûr qu'il était toujours bien là. Désolé... Jte passerais les cassettes si tu veux, ya vraiment de jolis morceaux dessus. Bien sûr qu'il n'était pas objectif, c'était son père qui jouait, mais ça restait de la jolie musique classique comme il avait toujours aimé. Et respirer aussi, pour faire passer l'étau qui serrait son cœur. Si tu me les abîmes pas évidemment... Oh, t'as essayé des gants? Vu comment il s'était servi du mouchoir en tissu, ça serait peut-être plus pratique non? Surtout si ça se déclenchait aussi aléatoirement et qu'il ne pouvait pas se mettre à chanter quand ça arrivait.


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Lun 31 Aoû - 22:38





Il y a toujours une liste interminable de clichés qui accompagne la réputation des groupes de punk. Ils devaient être provocants, normal, quand on renverse les codes de la société, bien que tu préfères faire transparaître ton côté rebelle dans la controverse de tes chansons. Ils devaient aussi s’habiller comme des sacs, et ça, tu pouvais pas vraiment le nier, vu l’état de ton t-shirt bien crade et ton pantalon rapiécé de partout. Mais là où le cliché commençait à s’effriter, c’était par rapport à cette étrange idée reçue impliquant les goûts limités en matière de musique. Comme si les punks n’écoutaient que les Sex Pistols ou Joy Division. Toi, tu voyais la musique comme un univers étendu à l’infini où chaque planète se nourrissait des autres, les connexions étaient sans limite. C’est pourquoi tu pouffes presque de rire devant la plaisanterie de Rahim. « C'est qu’un détail, ça. ». Parce que oui, au final, pour toi, ce n’était rien qu’un détail.

Rahim, tu scrutes son profil du coin de l’oeil, sans un mot. Tu l’écoutes parler de manière détendu, comme s’il avait pas vu ce qu’il venait de se passer, comme si les messages codés avaient simplement arrêté d’exister. Alors tu te perds un peu dans ta tête, Rahim, il t’a fait comprendre que t’es pas la seule victime des météorites, ça te rend curieux, ça te rend soucieux. « La soul, ça me donne envie de m’endormir au coin du feu, avec quelqu’un à mes côtés. Ça m’rend guimauve. ». Mais ça t’rend surtout nostalgique. Ça te rappelle les vieux de l’hospice, ça te rappelle ton enfance parmi les anciens. Tu pousses un soupir. « C’est dangereux de réécouter de vieux trucs, comme ça. Mais tu m’diras, ça remplace bien les machines à voyager dans l’temps, ce genre de bidule. ». Le vrai super-pouvoir, c’était celui de la musique. ((Le reste, c’est de l’arnaque.)).

« Toujours le tien, c'est juste pour éviter que tu l’abîmes plus. ». T’as une petite moue qui retrousse tes lèvres, un peu grognon, un peu têtu, ça t’emmerde de devoir faire des concessions pour un truc aussi débile que ta peau qui colle. Tu pouvais pas hériter d’un pouvoir facile à gérer, genre la télépathie ou détecteur de mensonges, ce genre de connerie. Non, il a fallu que dans la loterie des dons casses-couilles, tu tombes sur celui qui t’arrache la peau chaque fois que quelque chose te touche. ((Pouvoir de Merde.)) « Dis-moi si quelque chose t'intéresse, je le sortirais. ». « T’occupes pas de moi. Ça va. ». T’as l’air d’un enfant qui boude, avec ton petit mouchoir et ta mine renfrogné. Mais d’un autre côté, tu pouvais pas vraiment refuser. ((Tu la sentais encore.)). La brûlure au bout de tes doigts.

Rahim, il te parle de ses parents, il te parle de leur musique et ça te fait sourire. Ta mère à toi, elle avait jamais rien compris à la musique mais elle a toujours été présente pour toi. Elle a acheté tous vos disques, elle allait même à vos premiers concerts. Et t’en ris encore, quand tu repenses à elle, au milieu de tous ces ado’s, avec sa veste en cuir trois fois trop grande et son petit drapeau de supporter qu’elle avait rafistolé pour l’occasion. Elle détonnait dans la foule mais au lieu d’en être embarrassé, t’en étais fier. Parce qu’elle t’avait appris à jamais avoir honte de tes différences. Parce que ta mère, c’est ton héroïne. ((Elle te manque.)). Alors quand ton ami s’évade, qu’il tremble, tu te dis d’abord que c’est à cause de ça. Tu te dis qu’il pense à sa famille qui est loin, à la solitude, à la situation qui vous dévore les pieds. « J’serais super content d’écouter ça. Vraiment. ». Puis, tu disais jamais non à la musique. « Si tu me les abîmes pas évidemment... Oh, t'as essayé des gants ? ». Froncement de sourcils, t’as presque l’air vexé. « T’as déjà essayé d’enrouler ta main autour d’une énorme bande de papier tue-mouche et de tout retirer d’un coup ? Bah mettre des gants, pour moi, c’est pareil. Et crois-moi que je recommande pas. ». T’avais pas pu jouer de basse pendant une semaine entière après ça. ((Quel enfer.))


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Sam 5 Sep - 2:17
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Respirer, juste respirer et fixer un point directement devant lui pour essayer de calmer au moins un peu son cœur qui s'était emballé. Vraiment pas envie de faire une projection là tout de suite, surtout avec le bord des bacs sur le trajet entre sa tête et le sol. Déjà bien assez de bleus et blessures à cause de ses chutes inopinées, s'il pouvait éviter de s'ouvrir le crâne en plus ce serait mieux. Et il n'avait vraiment pas envie de se projeter maintenant. Est-ce qu'il devait prévenir David que ça pouvait arriver, et comment ça allait arriver? Oui mais comment exactement? Pas qu'il y ait beaucoup de monde dans le magasin, mais ils n'étaient pas non plus seuls et il suffisait d'une paire d'oreilles traînant un peu trop. Respirer, respirer... Sa bouche s'était crispée et son nez froncé à la réponse du jeune homme concernant les gants, puis un peu plus en réalisant que ça devait aussi être le cas pour tout vêtement qu'il voulait enlever quand son pouvoir s'activait, vu l'état de sa joue. Et lui chouinait parce qu'il avait mal quand il revenait... Certes les conséquences physiques de l'utilisation de son pouvoir étaient loin d'être agréables, mais les plus gênantes disparaissaient vite, la douleur notamment.

Un rapide coup d’œil en direction de la vitrine, et la rue toujours tranquille derrière, puis sur le bassiste et il s'était remis à faire défiler les pochettes dans le bac devant lui, les tremblements dans ses doigts finissant de s'estomper. Jusqu'à la prochaine fois. M'étonnes que tu restes dans ta chambre... Si le moindre contact quand son pouvoir était déclenché causait autant de problème, lui passerait vraiment son temps enfermé chez lui à sortir encore moins. Probablement dans le plus simple appareil aussi. Mais... Sans entrer dans les détails... Ça te le fait partout? Il avait baissé la voix, et gardé le regard bien fixé devant lui, parce qu'il avait beau être proche de David, pas à ce point. Mais en même temps, ça l'intéressait vraiment de savoir si tout le corps était concerné ou si c'était juste certaines zones. Et toi sur toi ça le fait aussi? Après tout le scotch collait à lui-même, même s'il préférerait que ça ne soit pas le cas pour le canadien. Et "juste" ça ou tu peux faire tout ce qu'une araignée peut faire? Peut-être dit les mots sur l'air de la chanson, qui lui trottait en tête maintenant. Relevé la tête une nouvelle fois en scrutant les alentours, juste pour s'assurer que personne n'était trop près d'eux, avant de reprendre, un peu plus bas, en mimant en même temps le fameux geste. Enfin tu vois, est-ce que tu peux...

Oui bon, déformation professionnelle, son amour des comics, sa curiosité naturelle, même aujourd'hui dans la situation actuelle. Alors oui l'impression de vivre dans un des comics de sa collection personnelle lui collait des angoisses littéralement incapacitantes, de l'autre... C'était la possibilité unique de pouvoir répondre en vrai aux théories de tous les auteurs qui écrivaient sur le sujet. De découvrir comment ça marchait, tout ce que ça impliquait, et comment ils pouvaient être utilisés. Pour le sien, celui de Micky, celui de David, tous. Ramenant sagement au bac, il avait esquissé un sourire en direction du jeune homme avant de reprendre son inspection des pochettes. Désolé mate... Encore. C'est juste que le mien est pas physique du tout, et... tu sais comment je suis quand je suis lancé... Et puis il côtoyait nettement moins de gens qu'avant, et... Oui ça le fascinait ces pouvoirs, autant que ça l'angoissait, un équilibre un peu étrange qu'il se prenait à apprécier parfois. Les comics étaient des théories, des possibilités que les scénaristes et illustrateurs posaient sur papier, correspondant à des règles propres à leurs univers respectifs. Ce qui arrivait dans leur réalité était unique, aussi flippant que ça soit, et pouvoir en faire partie... Ah le voila! Il avait sorti un album du bac, le Elton John qu'il voulait absolument, et l'avait calé sous son bras avec les autres. Mais vraiment, c'est juste ma curiosité... La seule vraie question importante, c'est est-ce que tu vas bien malgré ça?


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Mar 15 Sep - 1:18





T'étais pas un mec très attentif. Tu captais pas les sous-entendus, le sarcasme, l'hypocrisie, toutes ces subtilités sociales qui foutaient les gens dans une case ou dans une autre. Certains te qualifient de simplet, ils te prennent pour un mec pas très futé, avec la lumière qui vacille dans le grenier. Au final, t'étais juste pas sensible au même chose que les autres. Tu captais pas les mêmes détails, tu te concentrais pas sur les mêmes points, tu bloquais pas sur les mêmes anomalies. Il fallait aussi avouer qu'il était difficile de t'enlever le casque de la tête, de te ramener sur terre avec les vivants, mes actifs, avec le reste du monde. Ça demandait du temps, de l'investissement, une pointe de confiance, puis un jour, comme par enchantement, tes yeux finissaient par se poser sur la personne pour la regarder. ((Vraiment la regarder)). Alors tu voies. Tu le voies, Rahim. Et sous ta face dégoulinante de cette neutralité agaçante, tu sens ta gorge se serrer. ((T'es inquiet.))

Tes pensées tournent en rond, s'emmêlent à tes neurones poussiéreux, tu laisses ton ami reprendre la parole, un souffle en plus ne lui ferait que du bien mais tu te contentes de gober l'avalanche de questions qu'il dégobille sous ton nez. « Ça te le fait partout ? ». « Et toi sur toi ça le fait aussi ? ». « Et "juste" ça ou tu peux faire tout ce qu'une araignée peut faire ? ». « Enfin tu vois, est-ce que tu peux ... ». Chaque interrogation ajoute une pression sur ta cervelle collante, elles creusent chacune leur tour les poches sous tes yeux et tirent sur tes paupières déjà tombantes. Tu pourrais réfugier ton visage fatigué dans le creux de tes paumes si tu n'avais pas peur d'y rester scotché. Un long et bruyant soupir mets fin à l'interrogatoire, tes yeux se perdent dans les couloirs criardes des pochettes de Queen. « Ça me le fait partout mais jamais sur le corps entier. Juste des zones précises et toujours aléatoires. ». Tu te grattes l'arrière de la tête, l'air de réfléchir. « Alors, jusqu'ici, je me suis jamais collé à moi-même. Donc je pense que ça fonctionne pas. Peut-être sur mes poils, mes ch'veux, tout ça, mais pas la peau en elle-même, j'pense. ». Tu le regardes en fronçant les sourcils, l'air un peu grognon.  « Et non. J'ai juste la peau qui colle, sans les trucs cools de spider-sense et avec de l'eczéma en plus. J'ai la haine, p'tain. ». Parce que ouais, à part te retrouver avec des mouches collées entre les sourcils, t'avais rien d'une araignée badass qui lançait des fils de toiles et faisait des acrobaties à gogo. Et finalement, tu hausses les épaules avant de répondre à la dernière question. « Et ouais, t'inquiètes. Je peux pisser. ». T'es sûre d'avoir compris la question, Dave ? Tu lèves un peu les yeux au ciel, l'air ennuyé. « Par contre, quand je transpire, je colle un peu plus fort, ce qui peut être chiant quand il fait trop chaud. ». Indirectement, t'as quand même donné une réponse. ((C'est déjà ça.))

Tu tournes dans les allées, tu tournes en rond, les yeux qui se perdent dans tes globes, ils se raccrochent à la silhouette désarticulé de Rahim comme un moustique autour d'un néon lumineux. Toujours avec ta moue désinvolte, ta voix grave taquine la mélodie hachée qui passe en fond. « D'autres questions, inspecteur ? ». Pas embarrassé pour un sou, tu t'étais déjà fait asperger par la curiosité infini d'Eli ainsi que tous ses tests laborieux -vous coller dos nu contre dos nu avait définitivement été une de vos pires idées-, c'est pourquoi tu ne semblais pas vraiment atteint par les pensées curieuses de ton ami. « Désolé mate ... C'est juste que le mien est pas physique du tout, et ... tu sais comment je suis quand je suis lancé ... ». Tu hausses simplement les épaules, ta joue te gratte encore, le bout de tes doigts t'irrite. « T'as plus qu'à dessiner mon alter ego dans ton univers de super héros, mon pote. Rends moi un peu plus stylé qu'en vrai, quand même. ». T'as un instant d'hésitation, les lèvres qui te brûlent soudainement la bouche, la langue qui ne demande qu'à articuler des mots, des phrases, pas sûre de l'ordre, pas sûre de ce que tu veux réellement savoir. Et finalement, il t'échappe, t'as raté ton moment. ((Et toi, Rahim ?))

Et le voilà qui se retourne de nouveau vers toi, tes cordes vocales sont restées coincées entre elles, tu t'es contenté de le fixer sans vraiment répondre, comme si la question était trop difficile pour toi. Après des secondes d'hésitation, l'air encore ailleurs, tu tires une moue désabusée, un énième haussement saisit tes épaules. « Boarf. À part bousiller mes cordes quand je répète, c'est pas dramatique. J'vais bien. ». Parce que tu t'en fous de t'arracher la peau jusqu'au sang à force de te coller à des blocs de béton, tant que tu fais de la musique, le reste, c'est secondaire. Et la musique se débloque. « Et … Et toi ? ». ((Dis moi que ça va, Rahim.))



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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Jeu 17 Sep - 0:44
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Il avait légèrement hoché la tête aux réponses du jeune homme, intégrant les nouvelles informations au fur et à mesure, essayant de comprendre comment son pouvoir pouvait bien marcher. Et non il ne demandait pas ça, mais content de le savoir, merci pour l'image gravée à vie dans son imagination un peu trop fertile. Mais cette histoire de transpiration était intéressante, dommage que ça lui soit tombé dessus - littéralement - en plein été. Et si c'était juste quelque chose sécrété par sa peau, et donc boosté par la transpiration? Mais du coup, quand il prenait une douche, ça arrangeait les choses ou ça les empirait? Les dizaines d'autres questions qui lui venaient à l'esprit, son regard allant du bac devant lui à David qui errait entre les allées. Il n'avait répondu qu'un sourire un peu plus large à sa suggestion, avant de replonger dans le bac. Un peu plus stylé qu'en vrai? Est-ce que c'était même possible? Mais c'était aussi ça qu'il adorait chez le bassiste, alors peut-être que oui, il profitera d'un moment plus tard pour le dessiner, et trouver un moyen de l'intégrer dans une des histoires qu'on lui demandait d'illustrer. Sans lui dire, en tout cas pas avant le moment où sortirait le numéro concerné.

Ça semblait si simple comme question, on l'entendait tout le temps, la base: comment ça va? La plus grande des mondanités, une simple formule de politesse la plupart du temps parce que la réponse, la vraie, pas celle qu'on donnait par retour de politesse, était souvent bien plus compliquée. Alors avec les pouvoirs en plus... Et pourtant c'était ça qu'il voulait savoir, qu'il avait toujours cherché, chez tous ceux qu'il croisait. Encore plus ceux dont il était proche. David allait bien, malgré tout, et il avait toujours sa musique, et ça... Ouais, le retour des grandes eaux, encore plus au retour de la question. Les disques qu'il avait posé devant lui, passant une main rapide sous ses lunettes pour enlever les larmes naissantes, et sourire comme si de rien était. Pas toujours simple à gérer, mais dans l'ensemble oui. Plus ou moins compliqué selon les jours, aujourd'hui ça avait l'air d'aller, pour le moment en tout cas. Les routines et les habitudes qu'il avait commencé à instaurer dans sa vie, ce semblant d'ordre qu'il n'avait jamais vraiment apprécié mais qui était devenu rassurant aujourd'hui. Un regard autour d'eux alors qu'il essuyait sa main sur son tee-shirt, avant de reprendre. Ça se déclenche quand j'ai des crises d'angoisses, donc tant que j'arrive à rester calme et pas me mettre à trop réfléchir sur ce qui se passe, ou pourrait arriver... Ou réfléchir un peu trop intensément de manière générale...

Son sourcil qui s'était arqué au dessus de la monture de ses Wayfarer et le sourire amusé qui avait fendu ses lèvres. David savait comment il était, à quel point il avait tendance à s'emporter dès qu'il s'agissait d'imaginer des choses. Il était son plus grand fan après tout. Ses épaules qui s'étaient haussées, avant qu'il ne reprenne les disques sous le bras pour passer à un autre bac. Rien de dangereux pour les autres, donc ça va. Enfin dangereux physiquement, qui pourrait blesser ceux autour de lui quand ça arrivait. Mais non, juste lui qui risquait plus ou moins selon comment il tombait, rien de bien grave pour le moment, avec un peu de chance il arriverait à comprendre comment bloquer les projections avant de s'amocher plus sérieusement. Le reste est un peu plus compliqué à expliquer, surtout dans ce genre d'endroits, mais si jamais je m'évanouis, t'inquiètes pas, juste une crise que j'ai pas réussi à éviter. Un nouveau haussement d'épaules et il avait sorti un album, le tournant pour que le jeune homme voit l'avant de la pochette pendant qu'il regardait la liste des titres. Mignonne non? Un peu jeune pour lui, mais elle avait un joli visage, en plus de ce nom de scène et de certains morceaux qui attisaient sa curiosité.


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Dim 1 Nov - 19:30




L’angoisse, c’est quelque chose qui t’ai inconnu. Tu t’poses pas de questions, toi, David. Tout te passe par dessus la tête, les problèmes aussi haut que les nuages dans le ciel, la tête bien cachée sous terre. Au milieu des racines silencieuses, tu ne perçois que les notes délicieuses des musiques qui séduisent directement ton coeur. T’es trop profondément enterré pour entendre l’agonie des autres, pour comprendre les angoisses du peuple. T’es loin, David. T’es pas avec les autres. T’es tout seul avec toi et toutes les belles voix. ((T’es plus là.))

T’as les yeux qui scrutent curieusement Rahim, comme s’il parlait une autre langue, comme s’il inventait un monde que tu n’arrives pas à reconnaître. « Ça se déclenche quand j'ai des crises d'angoisses. ». C’est quel genre de musique, ça, David ? Tu le sais ? Tu pourrais le comprendre à travers des chansons, si seulement Prince ou Elton pouvaient te le murmurer à l’oreille. « Donc tant que j'arrive à rester calme et pas me mettre à trop réfléchir sur ce qui se passe, ou pourrait arriver... Ou réfléchir un peu trop intensément de manière générale... ». Tu hausses les sourcils cette fois, les paupières toujours tombantes, on pourrait presque t’entendre soupirer mais tes lèvres restent presque collées l’une à l’autre. Tu le voies bien, même toi, tu le voies, que Rahim, il réfléchit trop. Il est trop dans sa tête, trop dans celles des autres. Rahim, il est pas assez dans le moment, il est pas assez dans le rythme, il a le derrière qui s’est bloqué en plein milieu d’un swing du King et il arrive plus à se déhancher depuis. Mais tu peux pas lui en vouloir. T’es un peu comme ça, un peu tout le contraire aussi, mais un peu comme lui.

« Rien de dangereux pour les autres, donc ça va. ». T’as une petite moue qui déforme tes lèvres, qui fronce ton nez et plisse tes sourcils, ça fout le bordel sur toute ta structure faciale, t’as la voix écorchée qui répond, un peu blasée. « C’pas parce que c’pas dangereux pour les autres que ça va, mon pote. Pense un peu à toi, parfois. ». Tu comprends pas comment il fait, Rahim, pour pas penser à lui autant qu’aux autres. Parce que pour aider, pour tendre la main, pour regarder dans le jardin du voisin, faut d’abord s’assurer que le sol s’écroule pas sous tes propres pieds. Ca parait évident, ça parait logique, même pour un mec comme toi, qui se sent parfois disparaître dans sa propre existence.

Rahim, il essaie de te prévenir. « Le reste est un peu plus compliqué à expliquer, surtout dans ce genre d'endroits, mais si jamais je m'évanouis, t'inquiètes pas, juste une crise que j'ai pas réussi à éviter. ». Mais ça te fait rire, pas trop fort, juste un p’tit gloussement rauque. « On s’rait pas dans la merde. Entre toi qui t’ramasse et moi qui colle, ça foutrait un sacré bordel. ». Tu préfères en rire qu’en pleurer, après tout. Et là, Rahim, il tire un peu ton attention sur autre chose, sujet plus léger, plus épineux, tu regardes la pochette sans vraiment réagir. Fallait dire que t’étais pas du genre très intéressé par le physique, t’avais pas de genre de filles, t’avais pas de fantasmes, d’envies particulières. ((T’en es sûre ?)). T’as les yeux qui dévient, les épaules qui se haussent à peine. « Mouais. ». Et là, c’est étrange, c’est un peu inouï, t’ajoutes une remarque qui change tout. « J’préfère les brunes. ». T’as les joues qui rougissent. ((Pourquoi tu penses à elle ?)).



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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Mer 4 Nov - 23:55
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Souvent entendu le "pense à toi un peu", sans que ça change quoi que ce soit à la façon dont il agissait. Parce que pour lui faire passer les autres avant, s'assurer qu'ils allaient bien, était ce qui lui permettait d'aller bien. De moins s'inquiéter. Peut-être aussi parce qu'il savait parfaitement qu'il s'effondrerait s'il venait à perdre ceux qui l'entouraient, y compris aujourd'hui où il était coupé de presque tous. Peut-être parce qu'être certain que quelqu'un serait en état de le rattraper si jamais il venait à vraiment s'écrouler le rassurait, au moins un peu, même si ça n'était pas le cas. Et quand on avait une fâcheuse tendance à sortir de son corps à la moindre crise d'angoisse un peu trop violente, cultiver cette habitude qu'il avait toujours eu aidait un peu, aussi illogique que ça puisse paraître. Le rire de David qui résonnait, et l'image qui allait avec, lui tirant aussi un rire. La scène serait parfaite, et ça serait le chaos très rapidement dans la boutique. Pas sûr qu'ils apprécieraient ce qui suivrait probablement, à savoir une escouade qui débarque pour les escorter à la prison, mais dans l'idée c'est vrai que c'était drôle à imaginer.

Il aurait pu se contenter du haussement d'épaules et du regard du bassiste qui n'accordait plus aucune attention à la pochette et la demoiselle dessus. Lui trouvait quelque chose d'attirant esthétiquement dans ses yeux, dans la courbe de ses lèvres, mais c'était probablement ses travers de dessinateur qui reprenaient le dessus. Parfaitement pu se satisfaire de son "mouais", ranger la pochette et passer à un autre bac à la recherche d'un nouveau disque à acheter. Mais il y avait eu cette toute petite remarque, et la légère teinte sur les joues du jeune homme, une surtout en fait vu que l'autre était déjà bien rouge. Les brunes de manière générale, ou une en particulier? David ne parlait pas vraiment de femmes - ou hommes d'ailleurs - et il était presque même certain qu'il n'avait même jamais eu vent d'une quelconque vie amoureuse ou romantique, y compris dans les quelques magazines de ragots qu'il feuilletait parfois. Et ça aurait été très mal le connaître de penser qu'il allait se désintéresser du sujet aussi rapidement que les autres. David... Très très mal le connaître.

Le sourire sur son visage, curieux, amusé, alors qu'il faisait le tour des bacs avec ses albums sous le bras pour venir se placer à côté du jeune homme et lui donner un petit coup d'épaule. Aurais-tu utilisé une "Carte Cliché" et profité d'une catastrophe naturelle de grande envergure pour rencontrer une jolie demoiselle? Bonus si c'était au milieu des gravats causés par la météorite qui s'était écrasée sur la salle de concert. Autre bonus si c'était dans des circonstances qui n'avaient rien à voir, par exemple le jeune homme en train de jouer de la musique quelque part et la Rencontre arrivait. Plus c'était cliché, mieux c'était, et c'était pas les comics sur lesquels il bossait qui allaient prouver le contraire. Allez raconte! Où, quand, comment, et oublie pas les détails! Une moue suppliante, quoi que toujours autant amusée, et il lui avait pris les albums qu'il tenait pour les rajouter à sa propre pile. Pour ton plus grand fan... Qui te paie ta musique, le prochain repas et les bières qui iront avec? Pourquoi ça l'intéressait autant? C'était ce qui se passait dans la vie de David, aussi infime que ça puisse sembler sur le moment, donc ça l'intéressait. Et parce qu'il était toujours pour une histoire d'amour, aussi clichée soit-elle.


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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Dim 29 Nov - 21:56




L’amour,
L’amour,
L’amour.
On t’en a déjà parlé, dans ta vie. ((L’amour.)). Depuis que t’es tout petit, c’est un conte, une légende que ta mère murmurait à demi-mots. Parce que ton Papa était l’amour de sa vie mais comment le croire quand tu ne l’as jamais vu en vrai. L’amour, c’était un visage changeant, un amant, un fiancé, un époux, une photo rayée d’encre de stylo. L’amour, c’était un point d’interrogation et un nom vide sur l’arbre généalogique. C’était ça, l’amour de ta mère. ((L’absence de ton père.))

T’as grandi, t’as vieilli, des poils ont commencé à pousser sur ton torse, ta voix a changé, des tonalités graves qui ont fait glousser les gonzesses rougissantes et t’as pas vraiment compris pourquoi. Elles ont commencé à se dandiner devant tes yeux perdus, leurs cils interminables qui battaient en éventails, et, inévitablement, les premières lèvres sucrées qui se sont écrasées sur les tiennes, sèches et confuses. Les premières expériences, mais seulement les plus sages.

Ta première copine, tu ne te souviens plus vraiment de son prénom, c’était peut-être April ou Amélie, avec ses couettes bien faites et ses seins aussi ronds que deux jolies pommes. Tu t’en souviens bien, de sa poitrine, puisqu’elle avait ce désir incessant que tu y poses tes mains, sans vraiment que tu n’y voies d’intérêt. Ses baisers avaient le bon goût de son gloss à la fraise.

Le lycée s’est terminé en queue de poisson, le groupe a été propulsé sur le devant de la scène, bordé par les couinements admiratifs des groupies en chaleur. Ta deuxième copine en faisait partie. Et tu te souviens d’elle, Gwen et ses cheveux blonds coupés à l’arrache, sa façon de te regarder comme si chacun de tes mots étaient fait d’or et d’argent. Gwen et son envie maladive d’être ta muse. Gwen et sa jalousie intrusive qui déchirait les textes dont elle n’était pas le sujet. Gwen et Keith, à la Sid et Nancy. Et tu pensais que c’était ça, l’amour.

Le fait est que tu t’es rendu compte qu’elle ne t’attirait pas. Elle en voulait plus, toujours plus, toi, tu ne cessais de la rejeter. Elle rêvait de nuits torrides et de baisers de salives et de cocaïne. Mais tout ça, c’était pas toi. Elle s’est accrochée, tu as simplement fini par lâcher l’affaire. Gwen, elle a pris sa veste en cuir, ses hauts trop échancrés et son admiration malsaine puis elle est partie. ((T’es trop mou.)). C’est ce qu’elle t’a dit. Finalement, Gwen, elle était tombée amoureuse de Keith. ((Pas de David.)). Vraiment, les blondes, c’est pas ton truc.

Ça devait arriver. C’était le mot de trop, la pensée malvenue, le regard manqué. Il lui en faut peu, à Rahim, il est déjà accroché à tes lèvres. ((Et Merde.)). « Les brunes de manière générale, ou une en particulier? ». C’est pas que t’aimes pas parler de ta vie amoureuse. C’est simplement qu’à part dans tes chansons, t’arrives pas à t’y mettre. T’as l’impression de perdre ton temps, d’être peut-être trop exigeant, de pas trouver le bon match. ((Mais là, c’est différent.)). « David... ». Tu retiens un soupir. C’est foutu, il te lâchera pas.

Tu tentes une fuite en te rapprochant d’une autre rangée, mais il te colle aux fesses, le bougre. « Aurais-tu utilisé une "Carte Cliché" et profité d'une catastrophe naturelle de grande envergure pour rencontrer une jolie demoiselle? ». Tes yeux finissent par glisser sur son visage, l’air dubitatif. « Tu veux pas non plus que j’la porte dans mes bras et que j’défonce des portes d’immeubles en feu ? ». Tu prends quand même deux secondes pour imaginer le truc. Ouais, non, vous seriez probablement restés cramés tous les deux dans les décombres. C’est romantique, sous un certain point de vue. Macabre, certes, mais romantique aussi.

« Allez raconte! Où, quand, comment, et oublie pas les détails! ». Mais c’est qu’il force, le Rahim ? « Pour ton plus grand fan... Qui te paie ta musique, le prochain repas et les bières qui iront avec? ». Cette fois, tu grognes presque, la voix qui râcle le fond de ta gorge. « Ok, c’est bon, détends-toi, mon pote. T’oublieras pas les bières. ». T’en profites un peu, tu pointes deux trois pochettes à ton fan, histoire de pas les saloper. « C’est un peu cliché. On a fait une impro ensemble. C’était cool. ». Tu te grattes la tête, les lunettes qui glissent légèrement jusqu’au bout de ton nez. « A la base, j’étais v’nu chercher Eli, il avait un truc à faire à la fac du coin, puis j’me suis perdu dans les couloirs. C’est là que j’l’ai entendu jouer du piano. ». C’était beau, c’était délicat, c’était fragile. Tu l’entends encore et ça te réchauffe le coeur. « Du coup, j’l’ai rejoint et voilà. ». Tu pointes un autre CD. Bonjour, Cyndi Lauper. « J’ai écrit une ou deux chansons sur elle, mais c’est tout. J’suis même pas sûre de la revoir un jour, alors bon. ». Tu hausses les épaules. Eh bien, David ? T’as beau faire le mec détaché, ça se voit dans tes yeux. ((T’as envie de la revoir))




Rahim Brooks
Rahim Brooks
The Ghost
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je suis arrivé(e) le : 04/05/2020
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He was a lonely ghost uttering a truth that nobody would ever hear. But so long as he uttered it, in some obscure way the continuity was not broken.



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Sujet: Re: Hey Mr. Bass Man :: Jeu 3 Déc - 1:04
If music be the food of love, play on


« Tu veux pas non plus que j’la porte dans mes bras et que j’défonce des portes d’immeubles en feu ? » Alors déjà pourquoi pas, ça ferait une super couverture de bouquin ou une belle planche dans un comics, mais ça pouvait aussi être elle qui le portait, ou les deux qui défonçaient des portes en se tenant la main, ou toute autre variation qui gardait le cliché tout en ayant cette touche d'épique. Juste haussé les épaules, pourquoi pas si c'était leur délire après tout, truc de jeune surement, et il avait appuyé un peu plus parce qu'il voulait savoir. Curiosité, autant sur cette demoiselle que sur la façon dont David appréhendait ce genre de choses, mais aussi peut-être un peu de procuration. Content de savoir que d'autres avaient ce qui lui manquait un peu des fois, et que David finisse par céder aussi. Bon il n'aurait pas insisté plus que ça, mais quand même.

Et il n'avait pas été déçu, alors qu'il récupérait sans broncher les albums désignés par le bassiste. Déjà parce que ça n'était pas "un peu" cliché mais beaucoup, et ensuite parce que c'était juste adorablement parfait, lui collant un sourire doux - et probablement niais - sur les lèvres alors qu'il pouvait presque voir la scène des deux jouant ensemble, la façon dont il aurait dessiné ça en tout cas. Tout, jusqu'à la façon dont le jeune homme lui racontait cette rencontre qui l'avait tant chamboulé. Parce que c'était le cas, il pouvait le voir dans ses yeux, dans la façon dont ses mots sonnaient. Récupéré l'autre CD, et celui d'un autre artiste juste à côté pour lui, avant de lever les yeux au haussement d'épaules de l'autre. Sourit un peu plus, avant de secouer la tête et de s'intéresser vaguement à un bac, faisant défiler les pochettes assez lentement pour que David puisse voir aussi et lui signaler un qu'il voulait. T'as écrit une ou deux chansons sur elle, mais c'est tout...

Tous les artistes, quel que soit leurs domaines, puisaient dans ce qui faisait battre leur cœur, évidemment, surtout sur un sujet aussi répandu que l'Amour, peu importe sa forme. Mais là ça n'était pas qu'une histoire d'art produit, et c'était ça qui le faisait sourire. Est-ce que t'as envie de la revoir? Parce que c'était ça la question la plus importante au final. Oui il l'avait rencontrée et ils avaient partagé un de ces moments magiques qu'on a trop peu dans une vie, mais est-ce qu'il voulait que ça recommence? Sans prendre en compte tout le reste, est-ce que si demain tu peux, tu la revois? La pochette colorée qu'il avait sorti du bac et la ranger avec la pile qui s’agrandissait tranquillement, avant de reprendre. Pour une autre impro ou totalement autre chose hein, pas vraiment le cadre qui compte. Le discret serrement dans sa poitrine, sachant parfaitement que ça pouvait arriver n'importe où, y compris là où on s'y attendait le moins, et un autre album qui avait rejoint les autres.


@David Stohn
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