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 la folie des hommes

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Sujet: la folie des hommes :: Sam 1 Aoû - 18:43
@luke douglas

Le cœur défaille, le cœur orage, le cœur tempête, t'es comme un animal en cage, on t'a coupé tes ailes. Privé de tout, privé de rien, privé des restes, tu tournes en rond en attendant une potentielle défaite. Le quatre juillet s'éloigne et les plaies se referment, mais t'as encore le corps à vif, l'anxiété troublante et des douleurs aux tripes. Les symptômes devraient s'atténuer, au lieu de ça ils ne font que se renforcer au fil des jours. T'as l'impression d'être suivi, tout le temps, partout, par ces oiseaux de mauvais augures, les regards des agents pèsent dans ton dos comme on reçoit mille coups de poignard. T'as mal sans trop savoir pourquoi. Parfois tu t'égares, ton esprit dérive et se barre; absences discrètes, des brides de phrases loupées, des murmures qui t'échappent, ton inaction qui se traduit en brefs retards. Ton pouvoir change. Il évolue, comme un animal au fond de ta gorge. Tu ne sauras pas définir ce qui exactement se fissure, tu ne peux que constater certains faits. La douleur du crâne qui se dissipe, la douleur physique qui s'atténue ((te voilà à nouveau apte à courir sans être trop essoufflé)). Mais les bons aspects contrebalancés par les mauvais. Le sommeil qui te fait désormais totalement défaut, ces difficultés à respirer lorsque tu t'allonges, l'angoisse, le souffle qui te manque, l'impression que tout autour de toi se déchaîne et tangue. Ces images qui passent devant ton regard, ces choses que tu ne devrais pas voir. Tu redoutes Lennox, tu redoutes ce que tu es en train de devenir; et tu regrettes ces rares instants où ton esprit te laisse enfin souffler.

Et puis, par-dessus ce curieux cocktail, domine le sentiment d'insécurité. Les regards hostiles des agents et le vide laissé par l'infirmier. Tu ne te pensais pas si attaché à lui, mais il était devenu en quelques semaines ton unique point de repère. Le seul à qui tu pouvais te confier, le seul à même de comprendre la douleur qui te hantait. Le seul. Qui était comme toi. Qui est mort, parce qu'il te ressemblait. Nature similaire, abattu pour son inhumanité. Le temps a passé mais t'as pas oublié. T'as pas oublié ta réaction en l'apprenant, t'as pas oublié la violence qui te bouffe le bide, ni la rancune qui te fait suffoquer. Douglas le meurtrier. Alors tu te mêles aux agents de l'UAM, tu t'effaces et tournes en rond, car pour l'heure on te déclare encore inapte à retourner sur le terrain. Trop fragile psychologiquement et physiquement, la blessure à ton ventre qui se remet doucement ((pensée amère quand tu visualises Seth en train de te poignarder)) Tu restes dans les locaux, quand tu n'es pas chez toi, assistes à des briefs et à des réunions qui ne te concernent pas, t'isoles en salle de repos pour cesser de t'agiter ((t'as pas envie qu'on te mette la camisole ou qu'on te drogue plus encore)) Le bracelet électrique à ta cheville commence à peser, t'as des envies de liberté.

Ce jour-là, t'es dans la salle de repos. T'as étalé sur la table basse devant le canapé toutes les boîtes et tous les cachets que tu dois prendre au quotidien. Tu les observes, tu les hais, tu ne tiens pas en place. À chaque fois que ta jambe heurte maladroitement la table, alors que tu arpentes la pièce, un peu plus de médocs rejoignent le sol, s'éparpillent, champ de guerre ou champ de mine auquel tu ne prêtes strictement aucune attention. C'est exactement comme si tu ne voyais pas les dégâts. C'est comme si ces pilules étalées n'existaient pas. Parfois, entre tes doigts, tu saisis l'un des flacons et le jettes de toutes tes forces contre un mur. En général, il s'ouvre à son contact, les cachets roulent jusqu'à tes pieds ou sous les chaises, sous la table ou les casiers. Qu'importe. Ça te défoule. Et tu recommences, tu marches, pilules rondes et blanches au creux de ta paume, joues avec sans plus t'en apercevoir. Des agents entrent, silence devant le massacre, t'as à peine croisé leurs regards que déjà tu commences à tout ramasser. Ils se taisent un instant avant de reprendre leur discussion et tu ne leur prêtes plus aucun intérêt. Tu récupères tes trésors, las, pilule après pilule, drogue après drogue, brave petit clébard. Tu ne peux t'empêcher de soupirer en te redressant. Mais lorsque la porte s'ouvre à nouveau, cette fois, tu te figes et tes yeux bien trop clairs viennent heurter de plein fouet le nouveau venu. Jusqu'à son visage. L'expression qui se fige, le teint pâle et les cernes presque noires. T'as cessé de bouger, sans doute même as-tu arrêté de respirer. C'est plus fort que toi. C'est plus violent que toi. Y'a sous la surface tous tes muscles qui se tendent, tes mâchoires qui se serrent. Mais d'autres agents sont installés là, à la table, juste à côté. Leur présence seule suffit à te résonner. Tu te retiens, tu te retiens pour ne pas lui balancer à la gueule ce que tu as ramassé, pour ne pas lui sauter à la gorge, pour ne pas lui arracher la béquille des mains et lui fracasser le crâne avec. Au lieu de ça, tu te détournes vivement, t'accroupis pour continuer mécaniquement ((mais ça devient compliqué, t'as les mains qui se mettent à trembler))

 
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