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 mécanisme rouillé

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Sujet: mécanisme rouillé :: Dim 25 Oct - 11:36
@stanislas gniewko

T'as déconné, sûrement. Pourtant, t'étais dans les temps. À une heure près, peut-être, mais dans les temps. Tu t'es pointé en retard au rendez-vous, les mains dans les poches et la démarche nonchalante. T'as attendu au coin d'une ruelle que les molosses terminent leur discussion, leurs affaires et s'approchent. T'es resté plutôt sage, plutôt tranquille. T'es même plutôt sobre ce soir-là, ce qui est en soi assez remarquable pour être signalé. Et pourtant. Pourtant, maintenant que t'as la gueule contre l'asphalte, t'en arrives à te dire que ouais, décidément, t'as dû merder quelque part. T'as ramené la somme convenue pourtant, en comptant les intérêts. Et t'as galéré à rassembler tout ça, t'as même arnaqué une petite grand-mère pour avoir le compte. Pour quel résultat ? Un coquard et la lèvre en sang, fendue dans ta chute. Tu sens le goût du fer entre tes lèvres. Les gars, on peut p't'être Non, évidemment, on ne peut pas. On cause pas avec les sbires nerveux de la mafia, c'est une règle d'or. Ils sont trop bas dans la chaîne alimentaire, ils ont trop peur de se faire bouffer, s'ils ne sont pas les premiers à refermer leurs menaçantes mâchoires. Et ta chair a vraisemblablement bon goût.

Puis leur raisonnement est pas illogique, en soi. Un coup par minutes de retard. Si t'étais un molosse dans leur camp, t'approuverais sûrement l'idée. Alors, puisque t'es pas totalement con, puisque t'as que ça à faire, t'attends et t'essaies de pas perdre le fil. Mais les secondes passent trop lentement et ils prennent leur temps; t'en es à sept sur soixante, tu vas dérouiller. T'aurais peut-être pas dû les agacer, ne pas poser de question sur la Malum, te contenter de glisser l'argent entre leurs pattes massives, attendre qu'ils vérifient et te tirer comme le voleur que tu es. Mais avec du recul, ils t'auraient de toute façon pas laissé repartir comme ça. T'es qu'un prétexte leur permettant de décharger un trop plein de violence ou de frustration. T'es juste content d'me voir ou ? Que tu provoques en te traînant hors de portée de leurs semelles crades. Tu t'es protégé le crâne, le bide aussi, quand t'étais au sol. Maintenant, t'essaies surtout de te relever pour les empêcher de te péter les chevilles. Ces types-là, ils ne rigolent pas, quand il s'agit de mettre en garde le petit peuple. Ta main contre un mur, tu te redresses en simulant la douleur, grimaçant et maladroit. La vérité, c'est que tu pourrais sûrement aller bien plus vite, si t'essayais pas, en même temps, t'être attentif aux rouages rouillés de ton corps; tu ressens comme une gêne dans l'épaule, elle est probablement déboîtée ou en voie de l'être.

Mais t'as pas le temps de te redresser tout à fait. Le clébard russe te saisit au col et te force à te retourner. Le dos plaqué contre la brique, l'arrière du crâne aussi, tu soutiens son regard, avec sur la gueule un vague sourire. Et maintenant quoi, Staline ? Comment t'vas expliquer à tes boss que tu tabasses les bons clients ? Et ça le fait marrer, ce con. Il va pas avoir à s'expliquer, bien sûr. Ils s'en sortent toujours, les types comme ça. Alors, tu perds un peu le sourire, tendu. Et tu le vois venir, son coup, tu t'y prépares tant et si bien que t'es pas surpris lorsqu'il te cogne contre le mur. T'as même saisi ses poignets entre tes doigts pour amortir au maximum. Ça résonne dans tout ton abdomen et te coupe un bref instant la respiration. Soupir au bord des lippes. Pour une fois, pour une putain de fois qu'on avait rien à te reprocher. C'est pas ton jour. Ta vie entière n'est pas ton jour.

Stanislas Gniewko
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Sujet: Re: mécanisme rouillé :: Dim 25 Oct - 15:00
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Il avait soupiré en apprenant que Joaquim Burrow devait encore de l’argent à la bratva, le gamin n’apprendrait-il donc jamais ? Peut-être devrait-il trouver un moyen autre que la violence pour lui faire peur puisque manifestement, ça ne fonctionne pas. Pas avec lui. Stanislas savait que le gamin allait rendre son dû aujourd’hui, et que quand bien même il risquait de se prendre un coup ou deux, ça n’était pas grave. Il n’avait pas le temps de s’occuper de lui aujourd’hui. Trop occupé à essayer de doser la Malum de façon à ne subir presque que ces bons côtés. Science aussi délicate que dangereuse. Trop de fois il s’était retrouvé à geler son appartement, vomir le peu qu’il mangeait, avait été secoué de soubresaut tous plus douloureux les uns que les autres, il est presque certain qu’un jour il a manqué de peu l’arrêt cardiaque tant son palpitant s’est emballé, mais toujours il en voulait, il ne pouvait se passer de ce liquide ambré, ne pouvait pas faire sans elle, bien qu’elle vide ses poches et se joue de son mental. Il la veut. S’en est presque obsessionnel. Qu’importes les regards de Rahim, son silence parle pour lui, ils ne discuteront pas du sujet, Stan se contente de croire que son ami apprécie de ne pas toujours avoir un glaçon à côté de lui.

Aujourd’hui était un jour où le dosage avait été presque bon, ou alors elle était de meilleure composition, il ne sait pas, il sait juste que seule la sueur froide l’ennuie, et que le gel bien que présent n’avait rien du blizzard qui le secoue habituellement. Il était chaud, il avait chaud en cette fin d’été, et c’est tout ce qui lui importé.

Il se dirige vers le redclub, en partie pour se racheter de quoi tenir la semaine, en autre partie pour se défouler sur les mauvais payeurs. Effet secondaire du poison ou simplement de son tempérament ? Il ne sait pas, il sait juste qu’il se sent plus agressif que d’habitude, qu’un rien peut le faire vriller et attaquer.

« Et maintenant quoi, Staline ? Comment t'vas expliquer à tes boss que tu tabasses les bons clients ? »

… Le voilà le rien.

Le rien, c’est une voix un peu trop connue, des bruits définitivement familiers, et un homme qui n’a pas eu l’intelligence de rester à sa putain de place. Il entend murmurer son nom de famille, voit que les trois komrads se raidissent à mesure qu’il s’approche. D’un regard, il tire les informations dont il a besoin du plus vieux.

« Il avait 60 minutes de retard. » Sourire goguenard de celui qui vient de lâcher le gamin. Presque fier, de lui-même, de ce dont il est capable, peut-être s’attend-il à une tape sur l’épaule. A un bravo c’est comme ça que tu vas monter, à j’apprécie ta violence kid mais il est ignoré pendant que celui qui s’est agressé au sibérien sort de sa poche la liasse de billets préalablement donner par le gamin au sol. « Il a tout remboursé. » Le Sibérien tend la main, s’octroyant le droit de récupérer le bien de la bratva, asseyant au passage qu’il était bien au-dessus des trois larbins récupérés dans les rues il y a peu. « Pourquoi ? » Est le seul mot qui sort de sa bouche, mot suffisant pour changer le rythme de respiration de celui a qui il parle. La tension se fait palpable du côté russe, si celui qui frapper Quim souriait encore il y a une demi seconde, il déglutit avec difficulté maintenant. L’homme en face de lui ne se démonte pas malgré le froid qui s’invite à la conversation, malgré la tension qui se coupe maintenant au couteau. « 60 minutes de retard… 60 coups. »

Le regard du Sibérien passe sur les trois hommes, en retrait se trouve celui qui il y a quelques secondes encore se donnait une joie de tabasser Quim. Même s’il voit venir le coup, même s’il tente de se protéger, c’est peine perdue. Beaucoup trop vite. Ils l’ont déjà tous vu démolir des hommes trois fois plus lourds que lui, l’on vu envoyer à l’hôpital des Goliath, ils savent. Alors il se protège malgré qu’il s’éclate au sol, il relève ses bras pour parer les coups de poings, trop précis, du Sibérien, prie pour qu’il ait pitié, pour qu’il se rappelle qu’ils ne sont pas censés agir entre eux comme ça, mais jamais, jamais il ne riposte. Sachant pertinemment qu’il signerait son arrêt de mort.

Est-ce du respect ou de la peur ? Un peu des deux certains diront, d’autre observateurs plus avisés n’aurait aucun mal à décelé le mal-être profond et viscéral que le Sibérien fait ressentir à ses camarades. Une terreur qui les empêche même de faire un pas pour aider leur collègue. Stanislas ne sait pas. Stanislas s’en fiche. La violence qui le défini va au-delà de la mutation. Il n’a pas besoin du blizzard pour apprendre les bonnes manières à quiconque aurait tendance à les oublier. D’ailleurs, ce soir il ne se joue pas de ces nerfs, ce soir il est emprisonné sous une cage au barreau ambré. Ce soir, Stan n’a pas totalement froid, Stan ressent l’influx de sang dans ces muscles, ressent la chaleur à chaque coup qu’il porte. S’enivre de cette sensation trop longtemps mise de côté. Cette glaciale violence dont lui seul au secret. Pas un son ne passe ses lèvres, ni une expression n’habille son visage, il reste de marbre pendant que l’autre commence à geindre. Que croyait-il ? Que se passe-t-il dans la rue quand le plus faible rencontre le plus fort ? Quand le plus faible ne respecte pas les règles ? Une supplique, une prière, un « s’il te plaît Stanislas arrête. » un « promis je le ferais plus » perdue entre deux gémissements.

Le silence qui revient. L’ordre qui claque contre les lèvres du Sibérien. «Relevez-le et cassez-vous. »

À qui vont-ils se plaindre ? Gleb est en prison. Grisha n’est plus là. Tallula ? Elle est bien trop occupée avec ses problèmes personnels et la gestion de ces chiens de guerres. Dont il fait partie. Dont il est persuadé qu’elle ne punirait pas la violence, parce que tout est dans l’intimidation. Et si les chiens sont intenables, dangereux, et impitoyables. Autant l’est sa réputation. Kazimir ? Prêter oreille à des hommes aussi bas ne lui viendrait pas à l’esprit. Jet’ ? Peut être que Jet’ les écouterait, probablement qu’il leur dirait qu’ils auraient du porté le peu de couille qu’ils ont et le prendre en 3 contre 1 voir comment ça s’passe. Rien d’inquiétant pour le russe qui a appris à toujours agir et s’il faut s’excuser, on le fait. Pourtant, il sait, jamais sa violence n’a été sanctionné, toujours elle a été glorifiée, demandé, agité comme une menace face au plus téméraire. Berserker au service des rouges.

Sa main passe sur ses poings ensanglantés, phalanges abîmées par le temps et pas tant d’autre choses. Elles sont rouges encore ce soir, il ressent chacune de ses articulations, n’a pas ses picotements provoqués par le gel, ne subit pas un aveuglement dû à la colère qui le brûle. S’en ai presque jouissif. La malum a ses mauvais effets, il le reconnaît bien allégrement, mais tout est pardonné au vu de la sérénité qu’elle lui apporte parfois. Stanislas attend que les autres russes soient hors de vue pour s’accroupir face à celui qui a dû subir leur courroux. Une clope au bec qu’il allume, et de sa voix rocailleuse, il annonce.

« Arrête le théâtre Joaquim. Il t’a frappé où ? Je n’ai vu que la fin. »

Et ce n’était déjà pas très joyeux. Un coup comme ça sur la tête pourrait lui causer bien des problèmes, d’ailleurs c’est avec une douceur que trop peu connaisse que le Sibérien vient glisser sa main dans les cheveux de l’homme face à lui. Pas de liquide, pas de déformation qui indiquerait un bien sombre diagnostique, ça ne l’empêche pas d’inviter Quim a bouger lentement son crâne pour qu’il puisse voir en plus de toucher.

Chien de chasse qui devient infirmière. Qui l’eut cru.
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Sujet: Re: mécanisme rouillé :: Dim 25 Oct - 18:07
@stanislas gniewko

Tu crois pas au prince charmant. T'as arrêté d'y croire depuis un moment, t'es même pas certain d'avoir songé un jour que ça serait possible. Et si t'es un peu accroc aux comics, t'es pas totalement abruti non plus. Dans la réalité, Batman et Superman sont habillés en uniforme, tabassent les black et posent les yeux là où ça les arrange. Toi, t'es pas de ceux qui les arrangent. Alors t'espères pas qu'on vienne te sauver. T'attends, t'attends juste que ça passe, comme quand t'étais gosse et que tu tombais sur plus fort que toi dans la cour de récré. Tu te protèges et t'attends, en poussant des grognements mécontents, en suppliant un peu, parfois, comme s'ils pouvaient t'atteindre. Comme s'ils avaient ce pouvoir là sur toi ((ils peuvent même pas se douter que tout ça n'est qu'une putain de formalité)) Et puis, y'a le murmure qui s'élève chez les molosses. T'écartes un peu le bras de ton visage pour observer le nouveau venu. Et ça t'arrache un sourire. Un sourire immense et insolent, déplacé dans pareille situation. Tu retires tout ce que tu pensais. Il existe le prince charmant. Il est vêtu d'acier et envoyé par les russes, putain de machine de guerre aussi redoutable que le Géant de fer. Sûrement pas celui des contes de fée. Mais tu t'en moques. À la place, tu murmures à celui qui t'agrippe encore quelques mots inaudibles pour les autres. T'vas tellement regretter. Tu pousses l'arrogance à son paroxysme, le ton léger, tout simulacre de douleur envolé en un instant de ton visage. Pour toute réponse, le type raffermi sa prise et t'arrache un aïe monocorde.

T'as jamais été aussi sûr de toi de toute ta vie. Pourtant, y'a rien qui affirme que Stanislas prendra ton parti. Absolument rien qui t'assure qu'il continuera à te couvrir, comme il le fait déjà, comme le font quelques rares membres de la bratva. T'as jamais trop compris pourquoi, t'as jamais cherché d'explications non plus. Tu t'es engouffré dans la brèche sans réfléchir et t'as profité de la situation comme tu le fais à chaque fois. Il est pas si terrible, le sibérien, quand on apprend à le connaître. Mais y'a qu'à voir le changement radical de comportement des molosses pour comprendre qu'eux n'ont qu'entendu parler du combattant. Et de la violence de ses coups. Pourquoi ? La question sonne comme une sentence. Le type au-dessus de toi pâlit à vue d’œil et tu profites de la diversion pour te traîner un peu à l'écart, anormalement agile compte tenu de la douleur qui devrait t'ankyloser. Et dans ton dos, t'entends les premiers mouvements, les phalanges qui heurtent la chair, les suppliques, le bruit d'un corps qui s'écrase sur le béton, comme toi il y a quelques secondes. Et alors que tu atteins le mur, que tu t'y adosses sagement, tu ne peux contenir un ricanement, à la vue de ce spectacle. T'as jamais cru en aucun dieu, mais il doit bien y avoir quelqu'un là-haut qui veille sur toi tout compte fait. Ô ce connard aime certainement te faire des croche-pattes de temps en temps, mais il sait envoyer ton ange gardien au besoin. Un ange aux poings rougis par la violence.

Relevez-le et cassez-vous. Aboie le monstre, et l'ordre claque dans l'air comme un putain de fouet sur la chair d'un cheval récalcitrant. Tu suis du regard les types alors qu'ils relèvent leur camarade, alors qu'ils s'éloignent et disparaissent au coin de la rue. As-tu peur de Gniewko ? Tu devrais. Mais pas le moins du monde. Il n'y a pas une appréhension dans ton corps, dans tes muscles quand, lentement, tu tournes le visage vers lui. T'accueilles sa progression vers toi d'un sourire ensanglanté à cause de ta lèvre et quand il s'accroupit, tu t'avachis un peu plus encore, comme si tu ne parvenais plus à te maintenir droit. Ô Stanislas, regarde comme je souffre, j'ai si mal, si tu savais. Dans un souffle enjoué, contraste merveilleux avec son visage parfaitement inexpressif. Tu piquerais bien la clope à ses lèvres, mais tu te retiens. Ça ne serait pas le moment de te le mettre à dos. Arrête le théâtre Joaquim. Tu te redresses, un peu, gamin pris sur le fait, fautif, un haussement d'épaules pour toute réponse. Faut bien que'qu'chose pour te remplacer. Simuler la douleur, ça te sauve la vie, quand lui n'est pas là. Les molosses, contents d'avoir atteint leur objectif, arrêtent un peu plus tôt. Tu limites les dégâts en somme, mais tu répares pas totalement ce qui est pété. Il t’a frappé où ? Je n’ai vu que la fin.

T'entrouvres les lèvres pour répondre, mais il amorce un geste et tu préfères te taire sur le moment, le laisser voir à sa guise. T'es pas contre un avis extérieur, t'es pas non plus contre ses doigts dans tes cheveux, mais c'est une autre histoire. Alors, tu tournes lentement la tête, sans le quitter un instant des yeux. Tu te sens moins engourdi que d'ordinaire en sa présence. T'as moins froid, mais ça ne te perturbe pas plus que ça. Tu le laisses t'observer à loisir sans rechigner, l’œil brillant, un rictus amusé figé quelque part au coin de ta sa gueule. Et puis t'es attentif aussi, attentif à ton corps, à ces fourmillements sous ta peau. Que ta malédiction ne se déclenche pas contre lui. J'vais avoir un coquard, si c'est pas d'jà fait. Et j'pense que j'ai une dent qui bouge, putain d'merde. Que tu grommelles finalement en essuyant tes lippes du dos de ta main pour en ôter le sang. Puis, tes doigts viennent successivement appuyer sur les zones frappées, auto-diagnostique de rigueur dans ta situation. Il voulait viser l'bide, mais il a tapé un peu plus haut, ce con. Vous les r'crutez où sérieux ? Moi aussi j'peux v'nir taper comme un porc ? Tu sens pas de côte flottante, c'est plutôt bon signe. C'est peut-être fêlé, mais pas cassé. Alors, tu te cambres, un peu, à peine, pour te redresser contre ton mur, étirer ton corps, sentir les muscles et les os sous la surface, l'invitant d'un bref regard à vérifier par lui-même. Deux avis valent mieux qu'un.

Puis, après quelques instants, tu finis par reprendre dans un soupir. Par cont', s'tu voulais bien… Tu poses ta main sur ton épaule, celle que tu ne bouges pas depuis le début, légèrement affaissée, que l'on devine un peu déplacée. À peine as-tu frôlé cette dernière que tu grimaces, comme si t'en bavais. Mais tu sens rien. Un peu de chaleur, un vague tremblement de tes doigts et une certaine difficulté à te mouvoir à ta guise. R'mettre tout ça dans son axe. T'as cet espèce de sourire provoquant, comme si l'idée qu'il doive s'approcher un peu plus pour te maintenir immobile te réjouissait. Tu lui précises pas, que tu te sens nauséeux, t'es sûrement assez pâle pour qu'on le devine. Pas étonnant, va falloir quelques minutes avant que tu ne puisses filer. Alors t'ajoutes dans un soupir,  la voix traînante, battements innocents de cils à l'appui, tes grands yeux de chiot battu levés vers lui. C'tait pas mérité t'sais. D'habitude, ouais, j'veux bien. Mais là. Fait chier. Pour une fois. Ça donne pas envie d'faire les choses dans les règles Stan, vraiment pas, si l'résultat c'est l'même... Il y peut rien, t'attends rien non plus de sa part. Tu fais la conversation comme on discute de la météo. Sauf que les nuages, ils sont uniquement au-dessus de ta trogne abîmée, comme une épée de Damoclès vacillante.

Stanislas Gniewko
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Sujet: Re: mécanisme rouillé :: Mar 3 Nov - 13:16
«  Ô Stanislas, regarde comme je souffre, j'ai si mal, si tu savais. » Les yeux qui se lèvent au ciel doublé d’un fin sourire, c’était habituel. Quel gamin. Peut-être un jour se rendra-t-il compte que tout n’est pas qu’un jeu. « Faut bien que'qu'chose pour te remplacer. » Léger tic qui parcourt son visage. Yeah. Le remplacer quand il n’est pas là pour jouer au bouclier. Il lui a pourtant déjà dit mainte et mainte fois, il ne serait pas toujours là. Ne pourrait pas toujours le garder sous son aile, combien de fois lui avait-il fait la morale sur l’intérêt de reprendre sa vie en main ? Trop souvent ne peut-il s’empêcher de soupirer pendant que son regard scanne le scalp du kid qui bouge à peine. «  J’vais avoir un coquard, si c'est pas d'jà fait. Et j'pense que j'ai une dent qui bouge, putain d'merde. » yeah… no shit. Toujours avec des gestes mesurés, le russe lui fait tourner la tête, observant les dégâts pour les évaluer. Il en a vu des gueules fracassées, trop pour toute une vie. Lui-même a souvent fini avec le visage tuméfié, il détestait la condition de Quim. Ne rien ressentir était un fardeau bien plus qu’un don. Peut-être devrait-il avoir un mal de tête aveuglant là maintenant plutôt que de jouer aux apprentis médecin en tâtonnant chacune des zones où il a été frappé. «  Il voulait viser l'bide, mais il a tapé un peu plus haut, ce con. Vous les r'crutez où sérieux ? Moi aussi j'peux v'nir taper comme un porc ? » Soupire qui traverse ses lèvres. Il ne dira rien, l’observera simplement en prenant un peu de distance, la pâleur du gamin l’inquiète, ce n’était déjà pas bon signe quand on pouvait dire où on a mal mais dans son cas ça pourrait être mortel. Il pourrait tout aussi bien faire une hémorragie interne sans même s’en rendre compte. Sa silhouette semblait toute cassée, comme une marionnette a qui on a coupé certains fils et pas d’autre. Il n’aimait pas cela Stan. Il savait de quoi il était capable, comme il savait aussi à quel point les fondations du kid était fragile.

« Par cont', s'tu voulais bien… » Épaule déboîtée. Encore. Parfois en le voyant réagir à ses blessures, il se demande s’il ne ressent vraiment rien. Si c’est une simple gêne, un picotement, une information pour son cerveau qui lui montre que quelque chose ne va pas sans savoir mettre le doigt dessus. Curiosité malsaine. « R'mettre tout ça dans son axe. » et il soupire Stan. Fatigué de ce jeu qui n’en est pas en. N’en est plus un depuis qu’il sait. Depuis qu’il connait le danger, depuis qu’il a commencé à retenir ses coups avec lui. Pour autant le Sibérien s’approche, relève ses manches. «  C'tait pas mérité t'sais. D'habitude, ouais, j'veux bien. Mais là. Fait chier. Pour une fois. Ça donne pas envie d'faire les choses dans les règles Stan, vraiment pas, si l'résultat c'est l'même... » Il ne prévient pas quand il appuie sur l’épaule avec fermeté avant de tirer sur son bras dans un geste bien précis. À quoi bon ? Autant que ça soit fait rapidement. Un bruit semblable à un « ploc » lui fait comprendre qu’il n’aura pas à s’y reprendre deux fois.


Et il devrait le lâcher maintenant, devrait lui dire de retourner dans son trou à rat d’où il vient, lui faire comprendre qu’il ne doit pas compter sur lui à l’avenir, que la prochaine fois ça peut tout aussi bien être le chien qu’il croisera. A la place de ça, sa main vient se glisser contre le cou de Joaquim, un doigt qui appuie sur sa jugulaire pendant qu’il dit. « Je sais. » Bien sûr qu’il sait. Bien sûr qu’il s’en veut de ne pas avoir tapé plus fort, de ne pas avoir fait plus de dégât, au fond de lui, le blizzard gronde. L’espace d’un instant un picotement au fond de ces yeux lui font les fermer quelques secondes. Il se reprend dans un soupir. « Et ils le sauront aussi maintenant. »

Ses doigts quittent le cou du gamin. C’est en sentant le souffle de ce dernier contre sa joue qu’il se rend compte de leur proximité, mais il ne bouge pas, plantant son regard glacé dans les yeux fatigués de celui qui aurait dû avoir un destin tout tracé.

« Joaquim, est ce que tu vis seul ? » Il connaît déjà la réponse pour s’être renseigné sur le gamin et ses fréquentations, et aujourd’hui ça l’inquiète un peu. Il a besoin d’être surveillé. Besoin que quelqu’un veille sur lui au moins jusqu’à demain matin. C’est qu’il sait Stan, il sait ce que causent les coups, il connaît les ravages d’un sommeil qu’on croit réparateur, mais dont on ne se réveille jamais. Il a déjà tenté le diable sur ce tapis, connaît les sensations, les signes précurseurs. Dire que sa préoccupation première en venant ici était de se procurer le fruit défendu, il l’a presque totalement oublié.

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Sujet: Re: mécanisme rouillé :: Mar 3 Nov - 21:15
@stanislas gniewko

Tu lui tapes sur le système, c'est une certitude. Mais t'adores ça, t'adores voir ses yeux se lever au ciel, voir un sourire naître sur ses lèvres glaciales, même si t'as l'impression de l'halluciner à chaque fois. T'adores ça, parce que ça te donne la sensation de compter, d'avoir un peu de pouvoir, un peu d'impact sur quelqu'un. C'est trop rare, comme sentiment, trop précieux. Et tu t'enivrerais plus volontiers à ce dernier qu'à l'alcool. Malheureusement pour toi, il n'y a qu'un des deux à ta portée. Parce que le fait est que, oui, Stanislas ne sera pas toujours là pour réagir à tes conneries. Qu'un jour ou l'autre, il se volatilisera, ou que tu sortiras de sa vie, aussi brutalement que tu y es entré. Sûrement qu'un soir, il arrivera trop tard, et qu'il trouvera ton corps rigide et froid sur le pavé. T'en sais rien, tu ne peux pas anticiper. Mais c'est une certitude, ancrée fermement au fond de ton crâne; la solitude, cette putain de solitude infernale, reviendra. Tu finis toujours, toujours, par tout perdre. Il ne fera pas exception à la règle. C'est sûrement pour ça, que tu te laisses faire. Que tu te laisses manipuler sans rechigner, que tu tournes lentement ta tête au rythme de sa main, te prêtant au jeu de l'infirmier avec un sérieux qu'on te connaît peu. Ça serait plus simple, si tu pouvais ressentir ce qui cloche chez toi. Sans doute que t'embrasserais un autre mode de vie alors, car celui-ci deviendrait insupportable. Dommage.

T'esquisses un sourire en croisant son regard, cet air presque inquiet qu'il arbore en prenant du recul. T'as connu pire, largement, et y'avait personne pour te soutenir à ce moment. Tu pourrais crever demain d'un déplacement d'organe que tu t'en rendrais même pas compte. T'as sans doute failli y passer des centaines de fois. Cette fois, t'as juste la nausée, ça passera, comme à chaque fois. Tu le laisses revenir sans un mot. Au lieu de ça, tu observes ses bras, alors qu'il relève ses manches, avec une attention sûrement trop soutenue, trop réelle, curiosité exacerbée; tu sais pas ce que tu cherches, si t'es attentif au potentiel gel sur sa peau, si tu guettes les muscles sous sa chair, ou si ce sont les traces de piqûres qui titillent ta curiosité. Tu réagis pas, quand il s'empare de ton bras. Par automatisme, t'as le souffle qui se coupe, mais pas un gémissement de douleur ne franchit la barrière de tes lèvres. Ce manque d'expression rend la situation cocasse, absurde ou effrayante, comme si ton corps ne t'appartenait pas tout à fait. Le bruit tristement familier t'indique pour autant que les choses sont revenues dans l'ordre. Tu as le réflexe de remuer doucement l'épaule, la faire rouler dans son axe pour la sentir à sa place, satisfaction lisible sur les traits tirés de ton visage. Thanks T'amorces un mouvement pour te redresser quand tu sens son doigts à ton cou; cela a le mérite de te figer, instantanément, comme s'il venait de trouver le bouton pour te mettre en veille. Je sais. Et ils le sauront aussi maintenant. Tu le dévisages fixement, soutient autant que possible ses yeux pâles, peu gêné par la proximité. Tu t'en rends sûrement même pas compte, qu'elle est anormale, qu'elle devrait pas exister.

Joaquim Il est le seul à utiliser ton prénom, un des rares à le connaître d'ailleurs. Au début, ça te faisait chier. Maintenant, tu n'irais pas jusqu'à dire que ça te fait plaisir, mais au moins tu t'en fous. Est ce que tu vis seul ? Tu te marres, éclat rocailleux au fond de la gorge, comme on réagit à une blague un peu graveleuse. Il est tellement sérieux, quand il t'interroges, et la question tellement absurde que tu peux pas t'en empêcher. Faire le con, enfiler le nez rouge et te prendre la tarte à la crème en pleine gueule. Quelle idée ! Ma femme et les gosses m'attendent à la baraque, j'pense même aller ach'ter d'la pâté pour l'chien en rentrant, dès qu'j'srai passé au pressing Tu grimaces, devant le cliché d'une vie qui ne sera de toute évidence jamais la tienne. Mais tu sais où il veut en venir. Au risque de crever dans ton sommeil. T'es stupide, pas totalement abruti, alors sans effacer totalement ton sourire ensanglanté, tu reprends. Ouais, Stan. Seul. Tu l'sais d'jà nan ? Il sait forcément un tas de choses sur toi. Il te connaît peut-être mieux que tu ne te connais toi-même. C'est effrayant quand t'y repenses. Soupir.

Tu te redresses, prends appui sur le sol d'une main. J'peux d'mander à une amie d'venir - La seconde vient contre le mur, tu entreprends de te relever. Bullshit; t'as pas masse d'amis. Si ça peut t'rassurer T'as le geste vif, parce qu'aucune douleur ne vient entraver tes mouvements; en quelques secondes, t'es debout, alors qu'il est encore baissé comme il l'était pour t'ausculter. Un sourire confiant sur ta gueule, l’œil baissé vers son visage. Le sol tangue. Mais ç'va aller La voix qui éclate en plein vol, l'expression amusée qui s'efface. T'es allé vite, trop vite. T'as l'esprit au taquet mais le reste qui fait défaut. Y'a de la sueur dans ton cou, le monde qui se met à tourner tout à coup. Tu fais volte-face, te plies en deux et cales ton avant-bras contre le mur. Avant de dégueuler. De la bile. Et un peu de sang, à cause de la plaies à ta lèvre. Ça t'irrite la gorge, parce que t'as rien dans le bide, qu'un reste d'alcool. 'Tain Tu tousses, tu craches, le front appuyé sur ton avant-bras, les yeux clos, la respiration sifflante. Tu te laisses redescendre lentement, t'accroupis, au cas où, pour pas tomber de trop haut si jamais tout le reste se barre ((se faisant, t'avais pas décollé ton bras du mur, il s'est tout écorché contre le béton sans que tu t'en rendes compte)) Quel con, mais quel con Dans un souffle hachuré par la respiration que tu essaies de retrouver. Tu le sais, que tu dois prendre ton temps. T'as voulu faire le mec devant Stan. Ça te fait marrer. Et rire te donne un nouveau haut le cœur. Ta main libre vient heurter le mur de ton poing clos pour garder ton équilibre ((le geste un peu brusque, un peu trop violent))

Si j'crève ce soir, j'te lègue mon chat Articulé d'une voix blanche, étouffée par ta posture, alors que tu tousses une dernière fois, reprends ton souffle. T'as pas de chat, elle est là, la blague;

Hilarante, pas vrai ?

Stanislas Gniewko
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Sujet: Re: mécanisme rouillé :: Dim 29 Nov - 17:51


« Quelle idée ! Ma femme et les gosses m'attendent à la baraque, j'pense même aller ach'ter d'la pâté pour l'chien en rentrant, dès qu'j'srai passé au pressing. » Soupire, yeux qui se lèvent au ciel. Rien de nouveau sous le soleil. Le gamin qui se cache derrière le sarcasme, la nouvelle génération était épuisante. Enfin Stan t’as pris un peu de lui sur ce point quoique t’en dises. Il te fait même rire parfois, mais aujourd’hui il l’agace. « Ouais, Stan. Seul. Tu l'sais d'jà nan ? »  Yeah. Il sait. Et c’est bien ça qui l’inquiète là maintenant. Surtout quand il se relève, trop vite ne peut s’empêcher de penser le russe, au moins il pourrait avoir une petite idée de l’étendu des dégâts rien qu’en l’observant sur les prochaines secondes.  « J'peux d'mander à une amie d'venir. » Nouveau mensonge. Il le connait comme s’il l’avait fait. Depuis quand t’as des amis Quim ?  « Si ça peut t'rassurer. » Comme ce sourire que t’as kid ? C’est censé être rassurant eh ? Il n’y croit pas une seconde Stan et ne tarde pas à se relever, le regard posé sur le gamin qui tangue plus qu’il ne le voudrait. « Mais ç'va aller. »  Non. Ça ne va pas, ça va pas et le russe, le russe il est tellement fatigué de tout ça. Des conséquences des combats, des foutus séquelles qu’il peut voir avant que Quim ne comprennent, il est fatigué de savoir ce que ça fait de se faire taper dessus. Fatigué d’avoir compris que cette nuit, il ne dormirait pas. Pas à cause des cauchemars, pas parce que le gel se joue de lui, non… Il ne dormirait pas parce qu’il va le veiller, parce qu’il faut bien quelqu’un pour le faire. Regardez-le, vomir le peu qu’il a dans l’estomac. Comment-a-t-il survécu jusque-là ? La question se pose encore.  « Quel con, mais quel con. » Encore plus quand ledit con s’éclate la main sur le mur. La cigarette du russe se consume un peu plus vite qu’à l’habitude. Il laisse tomber le mégot au sol, écrasant ce dernier sous son talon pendant que la voix du gamin résonne, encore, contre ces oreilles.

« Si j'crève ce soir, j'te lègue mon chat. » La toux, qu’il masque avec sa propre voix, dure, sans la moindre pointe d’humour. « T’as pas de chat Joaquim. »  Il se retient de rajouter comme tu n’as pas d’ami, comme t’as personne en fait kid. Personne pour te dire qu’il faut que t’arrête tes conneries, personne pour venir te chercher ce soir, personne pour t’aider... Personne. Une nouvelle cigarette trouve ses lèvres, sa main meurtrie par sa précédente altercation ne tremble pas quand il l’allume, il en tire quelques bouffés, laissant quelques secondes à Quim pour se remettre de sa tentative avant de gronder.  

« Viens. »  Il lui donne l’ordre sans pour autant le laisser réfléchir, ou même lui donner le choix de désobéir. Sa main vient se poser sur l’épaule du kid, celle qu’il n’a pas eu à remettre en place, pour le guider hors de cette foutue ruelle. Le guider ou être prêt à le retenir s’il tombe ? Un peu des deux au final. Il agit comme une béquille Stan, ne faisant aucune remarque si Quim s’appuie plus ou moins sur lui. Guettant du coin de l’œil les signes qu’il faut s’arrêter ou ralentir, ayant ce foutu grip pour le retenir dans la réalité. Une réalité où il n’hésite à l’amener jusqu’à sa Dodge garé à l’arrière du club. Caché des yeux de tous, pas tant parce qu’il y amène des plus ou moins mauvaise fréquentation, mais plus parce qu’il a tendance à s’y envoyer le fruit défendu. La portière s’ouvre sans un bruit, et toujours sans lui demander son avis, le russe force plus ou moins le gamin à se poser côté passager. La tôle claque une fois qu’il est assis. L’homme fait le tour, rejoint la place du conducteur, démarre le vrombissant V8 avant d’enclencher la première. Il prend la parole une fois que les roues rejoignent la route, pas tellement parce qu’il a besoin de conversation, plus pour tenir le gamin éveillait.  

« Je ne te comprends pas Joaquim, quand t’as vu qu’ils étaient trois » Trois idiots, trois grand imbéciles, mais trois quand même. «  Quand t’as vu que je n’étais pas là. » Surtout, parce qu’il sait Quim, il peut pas dire qu’il ne les connait pas.  « Pourquoi tu n’as pas fui ? » Comme il le fait si souvent. Pourquoi il n’a pas juste pris ses foutus jambes à son cou ? «  Tu le fais si bien d’habitude… » trop de fois où le russe a dû lui courir après, trop de fois où il l’a laissé s’enfuir après un 400m haletant, trop de fois où il a eu l’impression de jouer au chat et à la souris. Alors pourquoi pas cette fois là ?


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Sujet: Re: mécanisme rouillé :: Dim 29 Nov - 21:18
@stanislas gniewko

T'es pathétique, mais c'est pas une nouveauté. T'aimerais dire que t'as mal, que t'as mal à en crever, avoir peur de la mort aussi, un peu. Mais t'es une coquille vide, ça sonne désespérément creux. Recroquevillé proche de la bile et du sol, c'est là qu'est ta putain de place, dans la poussière, proche de la merde qu'abandonnent les clébards sur le trottoir. Tes lèvres se pincent, la respiration se calme, lentement; le sourire sur tes lèvres se fige, comme sur une photo. T'as plus trop envie de rire, et pourtant il reste là, pour le narguer ((ou te narguer, toi, tu sais pas)) Et ça semble marcher. L'agacement est palpable, la lassitude également. L'un comme l'autre, vous êtes crevés. Sûrement pas pour les mêmes raisons. Et sans doute que si t'avais un peu plus d'esprit et d'obligeance, tu t'excuserais. Désolé, Stan, désolé d'être un fardeau. Désolé de t'infliger ça, tu le mérites pas. Mais les mots restent noyés sous le reste, tes blagues à deux balles et le regard en biais que tu lui lances, lorsque tu perçois son ton gelé.

T’as pas de chat Joaquim.
Je sais ce que tu penses, Stan.
Il cause pas vraiment du chat.
Il parle du reste, de tout le reste.

Il appuie là où ça fait mal, la douloureuse solitude de ton existence de fuyard. Mais il a raison, le russe. Il a raison, de te mettre le nez dans ta merde, peut-être que ça te bougera un peu ((non)). T'es seul, Joaquim, tu l'as toujours été. Seul. Une bande de potes aussi dégénérés, une poignée de connaissances, plus ou moins fiables. Et combien dans le lot qui se déplaceraient ? Seul. Ce sont pas les autres qui finiront par te tuer, tu fais ça très bien tout seul. Un soupir. Tu l'entends allumer sa clope, l'odeur de cigarette te prend les narines. Il te faut quelques secondes supplémentaires pour te redresser, te relever en t'appuyant contre le mur, remarquer ton bras meurtri, ignorer ce qui devrait te faire grimacer. Viens Tu entrouvres les lèvres, pour protester, mais sa main sur ton épaule t'arrête, une nouvelle fois. T'as les mots d'une faiblesse alarmante, face à la force de sa poigne. Et au-delà de ça, il n'y a que sur lui que tu peux compter. Le repousser serait sans doute la connerie la plus monumentale de la soirée. Alors, tu dodelines de la tête, grognes pour manifester ton mécontentement ((être traité comme un enfant)), avant de lui emboîter le pas.

La nausée ne s'est pas atténuée, mais le russe a la décence d'adapter son pas au tien, un peu trainant. Et t'essaies, t'essaies de marcher la tête haute, de pas te reposer sur lui. Ça fonctionne, un instant, mais t'es pas encore tout à fait sorti de la ruelle que tu commences à faiblir. Tu le sens, à ta respiration, au poids de ton corps. Ça te fait chier, jurer entre tes dents serrées, les insultes inaudibles, d'une terrible banalité. Des putain fais chier à la chaîne, destinés à personne si ce n'est au ciel. Et puis il y a l'arrêt, devant la bagnole, sa façon de t'ouvrir la porte et celle que tu as d'esquisser une vague référence, comme si tu étais la princesse d'un conte de fée, escortée par son prince quand minuit s'apprête à sonner. Tu te marres un instant avant de te laisser tomber sur le siège passager assez lourdement, sans trop de résistance. Et quand la tôle claque derrière toi, tu soupires, bruyamment. Tu le quittes pas des yeux, quand il contourne la bagnole, l'observes en silence, le coude appuyé sur la portière, deux doigts devant tes lèvres abîmées. C'est un kidnapping ? Le trait d'humour est balayé par le vrombissement du moteur, la grimace que tu adresses à la ruelle devant laquelle vous passez. Tu fermes les paupières un instant.

Je ne te comprends pas Joaquim Ça s'rait pas la première fois Ça sort dans un souffle, alors que tu rouvres les yeux, observes son profil du coin de l'oeil. Quand t’as vu qu’ils étaient trois Tu sens venir la question, tu la sens venir avec tant de force que tu hésites à ouvrir la porte en marche et à te laisser rouler sur la chaussée ((t'en serais capable)) Quand t’as vu que je n’étais pas là. Ton regard pèse à chaque seconde un peu plus lourd sur son visage. T'aimerais qu'il quitte la route des yeux un instant et qu'il affronte tes prunelles. Qu'il y lise la détresse ou le reste, ce que tu dissimules de plus en plus derrière les murs chargés de t'isoler du monde. Pourquoi tu n’as pas fui ? Trop tard. Tu te détournes, la gueule tournée à l'opposé, par la fenêtre tu observes le paysage défiler. Tu le fais si bien d’habitude… Un rire, dénué de joie, amer, presque violent. D'habitude, ça t'fait chier, j'sais plus comment t'faire plaisir moi Le ton est à la plaisanterie, mais t'as appuyé son front contre la vitre, happé par les lueurs des lampadaires. Il comprend pas. Stan, il comprend pas. La réponse est pas évidente pourtant ? Hurlante, l'évidence qui fait mal, que même toi tu saurais pas formulé.

J'sais pas. J'étais réglo, j'avais rien à me r'procher. Un silence. Ça aurait dû être suffisant. Tu déglutis, inspires, un goût de bile et de sang sous la langue, au fond de la gorge. Tu y es habitué, t'aimerais effacer cette sensation à coup de vodka. Et t'es pas toujours là Je suis fatigué Stan, fatigué de courir parfois. Y'a mes jambes qui répondent plus, qui refusent d'avancer. Le corps trop lourd et la carcasse qui demande qu'à s'écrouler. Ça passera, ça fini toujours par passer. J'peux pas tous les jours être au top, t'sais. Moi aussi, j'ai b'soin d'me ressourcer parfois. Dans un sourire, moqueur, narquois, alors que tu reviens à lui comme si de rien n'était, comme si ça n'avait aucune foutue importance. Comme si t'étais pas en train d'affronter les prémices d'un abandon à venir. Mais tu peux pas te permettre d'abandonner toi, t'es pas de ceux qui peuvent se reposer quelques secondes auprès d'un tiers. Si tu baisses les armes, tu crèves. Tu m'ramènes chez moi là ? Ça va faire jaser les voisins. Les yeux qui se ferment à nouveau pour calmer la nausée, l'arrière du crâne qui repose contre l'appui-tête. Un soupir passe la barrière de ton sourire.

T'es fatigué putain.

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Sujet: Re: mécanisme rouillé :: Lun 28 Déc - 18:36
«  C'est un kidnapping ? » Il lève les yeux au ciel le russe, obviously non ça ne l’était pas, mais t’es peut-être un peu trop premier degré là Stan. La vérité c’est qu’il aimerait sourire à ses blagues idiotes, c’est juste que l’inquiétude l’empêche de penser à autre chose qu’à ces choix un peu stupides. « Ça s'rait pas la première fois » ni la dernière. Ils ne sont pas faits pour se comprendre, deux mondes à l’opposé, et pourtant … il ne peut pas s’empêcher de se voir au travers du gamin.

Cette solitude qui le pèse, ce besoin viscéral de prouver qu’il n’est pas qu’un moins que rien, toutes ces conneries pour attirer l’attention. La détresse de ne pas être assez bien pour les autres. déjà vu.  

Il soupire le russe. Même ce rire, dénué de tout, c’est du déjà-vu. Ne va pas vers cette pente Quim, ça n’apporte rien de bon.  « D'habitude, ça t'fait chier, j'sais plus comment t'faire plaisir moi » Ouais, comme si, il ne va pas te croire Stan parce qu’il sait très bien que même si t’es imprudent t’es pas débile, et les molosses là, ils avaient tout sauf l’air commode. « J'sais pas. J'étais réglo, j'avais rien à me r'procher. »  Soupire face à son silence qui suit. Rien à se reprocher. Come on Quim, t’es pas idiot. Tu sais comment ça fonctionne. Tu sais que les usuriers ne font jamais dans la dentelle. « Et t'es pas toujours là. »  Ouais.
Il sait. Il sait qu’il ne peut pas toujours le protéger, qu’il est incapable d’être présent à chaque fois qu’on a besoin de lui, bordel qu’il le sait.  « J'peux pas tous les jours être au top, t'sais. Moi aussi, j'ai b'soin d'me ressourcer parfois. » Personne n’y croit Quim. Personne.  « Tu m'ramènes chez moi là ? Ça va faire jaser les voisins. »  « Non pas chez toi. » Réponse immédiate du sibérien qui n’a pas hésiter une seconde à la destination qu’il prendrait. Son apparemment, là où il a de quoi le soigner, où il a de quoi le rebooster, là où il peut garder un œil sur lui sans risque d’être mis à la porte.  « Tu restes avec moi Joaquim ? T’as plus à raconter d’habitude. » Le faire parler pour ne pas qu’il sombre. Lui occuper l’esprit aussi peut être un peu, et puis même s’il ne l’avouera pas, même si parfois ses histoires l’exaspèrent, aujourd’hui il veut l’entendre. Aujourd’hui, c’est le silence qui l’inquiète, c’est sa tranquillité. C’est qu’il reste calme sur son siège, qu’il n’a pas encore fouillé partout… Il est trop calme le gamin. Ce n’est jamais bon signe.
Alors il roule un peu plus vite Stan, d’ordinaire conducteur calme et particulièrement discret, aujourd’hui la Challenger vrombit, gronde, crisse dans les virages, terrorise les petits vieux qui veulent seulement rentrer à l’heure pour le couvre-feu.  Aujourd’hui, comme trop couvent ces derniers temps, la façade de patience du russe vole en éclat. Toujours était un faux calme Stanislas. Toujours porté par une rage qui lui enflamme les entrailles. Surtout qu’il sent le gel qui revient, qui s’immisce doucement contre ses pores, d’habitude les effets sont un peu plus longs, d’habitude il met moins de temps à revenir, c’est assez léger pour qu’il puisse le gérer mais il sait qu’il devra bientôt se piquer à nouveau. D’où le double intérêt de rentrer chez lui avec le gamin plutôt qu’aller se perdre dans ce qu’il appelle le « trou à rat ».

La voiture s’immobilise au pied de son immeuble. Quartier calme, presque trop tranquille, encore une fois, il apportera son aide à Joaquim. L’aidera à sortir, l’aidera à monter, peut être même qu’il ira bientôt lui faire un chocolat chaud pour aller avec le plaid sous lequel il l’a foutu dans le canapé mais non.

Non parce que pour l’instant ceux sont ces mains, plus froides que tout à l’heure qui relèvent le t-shirt de l’homme, faisant fi de ses éventuelles protestations, ce n’est pas comme s’il était en état d’imposer quoi que ce soit de toute les façons. Pas de geste ambigu, enfin c’est ce qu’il aimerait croire. Il garde les sourcils froncés, concentré, alors qu’il observe chaque centimètre carré de la peau de son invité. Les cicatrices, les bleus, les plaies… le patchwork que représente Quim lui serre le cœur. Pas de signe visible d’une hémorragie, rien de trop inquiétant en soit mais qui sait… il soupire le russe, se relève et s’allume une cigarette avant d’annoncer sans plus le regarder.

« Tu restes ici jusqu’à demain matin. » pas une question. Un ordre. « Minimum. »

Là. Il pourra peut être parler de kidnapping.

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Sujet: Re: mécanisme rouillé :: Dim 17 Jan - 21:59
@stanislas gniewko

Non pas chez toi. Tu pourrais angoisser à ces quelques mots, t'inquiéter, t'affoler, perdre patience et contrôle tout à la fois. Le supplier de te déposer ou, pire, ouvrir la portière en route et te laisser tomber hors de l'habitacle ((de toute façon, tu ne sentirais rien en touchant le bitume)) Mais ça serait mal te connaître. Et c'est sans doute totalement stupide de ta part, d'avoir une confiance aveugle en sa personne comme tu le fais actuellement. Stupide et pourtant. Tu sais qu'il n'ira pas balancer ton corps au fond d'un lac, qu'il ne t'isole pas du centre pour te coller une balle entre les yeux. Tu en as la certitude, comme un gosse sait que sa mère l'aime ((sauf que la tienne, elle t'a balancé aux ordures gamin)). Silence. Tu restes avec moi Joaquim ? Tes yeux qui s'ouvrent et ta gueule qui se tourne vers la sienne, vient observer son profil taillé dans le marbre, avec une attention qui t'est propre. Le genre de regard qui dérange les bonnes gens, qui perturbe en temps normal. Seuls les mal élevés, se perdent en de tels regards. T’as plus à raconter d’habitude. T'es pas d'genre à quémander. T'es même plutôt habitué à m'demander d'la fermer. Qu'est-c't'as, Stanislas, t'es malade ? Les paupières qui s'affaissent, les yeux qui se plissent dans une expression malicieuse, comme si t'étais capable de lire entre les lignes. Ou p't'êt'e qu't'es inquiet Dans un souffle, tu viens de percer sa carapace sans prendre de gants, sur le ton de la plaisanterie pourtant, parce que t'y crois pas vraiment. Gniewko n'est jamais inquiet, pour personne, surtout pas pour toi. Ça serait stupide, de s'inquiéter pour toi. Comme s'inquiéter pour un château de sable qu'on abandonne sur la plage; la marée viendra nécessairement le réduire à néant.

Il roule vite, le sibérien. T'as tourné la gueule vers le paysage qui défile à toute allure. T'as pas une clope ? Et t'attends pas de réponse pour ouvrir la boîte à gants, constater dans une moue déçue qu'il y a sans doute tout, sauf des cigarettes à l'intérieur. T'as les gestes lents, pourtant, involontairement, précautionneux aussi, sûrement parce que t'as conscience de ton manque de vivacité. Tu refermes la planque dans un soupir puis, secoué dans un virage, tu grommelles. J'vais finir par dégueuler sur tes beaux p'tits sièges, t'vas rien comprendre Ou lui claquer entre les doigts. Là aussi, il comprendrait rien le pauvre. La pensée qu'il pourrait devoir se coltiner ton cadavre sans savoir quoi en foutre t'arrache un sourire; À nouveau, tu fermes les yeux. Ce n'est que quand la voiture s'immobilise que tu les rouvres, zieutant par la fenêtre dans quel quartier vous vous trouvez. Bien sûr, Stanislas t'amène chez lui. Prévisible. Là, c'sont tes voisins, qui vont jaser Que tu souffles d'un ton amusé, quoique pâteux. Déjà que t'articules pas des masses quand tu es en pleine santé, alors quand tu es crevé en prime, il faut pouvoir te décoder. Heureusement pour toi ((ou malheureusement en fait, t'en sais rien)), Stan semble avoir de quoi te décrypter. C'est inné, chez lui. Alors, tu grondes quand il t'aide à sortir de là, tu marmonnes d'autant plus quand il t'aide à atteindre l'appartement, critiquant la décoration bourgeoise au passage et la mise en plis d'une voisine aperçue au fond d'un couloir ((assez fort pour qu'elle l'entende)) Ce n'est que quand la porte se referme derrière vous et que tu atteins la chaleur réconfortante du canapé que tu pousses un profond soupir de soulagement. Crever ici te semble une mort bien douce, tout compte fait.

Aïe Que tu grimaces alors qu'il soulève ton tee-shirt, le fixant avec beaucoup trop d'attention pour que tes protestations soient crédibles. Pour la forme, dis-tu d'ordinaire. T'as les mains froides. Que tu dis, sans préciser pour autant si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Simple constatation. Les pensées se bousculent dans ta trogne alors que tu l'observes, si concentré au-dessus de ton corps. Des blagues, des remarques, beaucoup d'amusement, un soupçon de lascivité. R'tire moi aussi l'bas s'te plaît, qu'on perde pas d'temps Mais lui, n'a décidément pas la tête à plaisanter. Tu restes ici jusqu’à demain matin. Tu réajustes grossièrement ton tee-shirt, les lèvres pincées, comme s'il en avait trop vu et que l'idée te déplaisait. Qu'il voit ton corps ((ou qu'il le touche)) n'est pas franchement un problème. Mais les blessures sont trop récentes, il n'y a rien de beau, là-dessous. Pas que tu tiennes à ce genre de détail mais. Minimum Un soupir. Tu lèves les yeux vers lui, puis vers sa clope, avant de tendre la main comme un enfant qui quémande, sans pour autant le verbaliser. Une seule taffe, implore ton regard de chiot battu ((mais vous savez tous les deux que s'il te passe sa cigarette, il ne la reverra plus)) Minimum eh ? Un sourire narquois. T'sais qu'personne viendra jamais payer la rançon ? Et y'a un truc, dans ta voix, comme une fissure, que t'effaces d'un vague rire. On partagera l'lit au moins ? Parc'que bon, faut m'surveiller…

T'as toujours été doué pour ça.
Planquer ton mal être derrière des forteresses de conneries.
Mais lui, tu sais que tu peux pas le duper.
Une de tes mains passe distraitement sur tes côtes.
On sait jamais.
Est-ce de l'inquiétude, au fond de tes pupilles ?

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