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 I'm sorry that I let you down

Stanislas Gniewko
Stanislas Gniewko
Elsa
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je suis arrivé(e) le : 25/05/2020
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Sujet: I'm sorry that I let you down :: Jeu 4 Fév - 18:11
How long is too long ?

Tout dépend du point de vue, enfin c’est ce qu’il suppose. Aujourd’hui il est déjà à saturation de ce que la journée a à lui offrir. Ou est-ce la nuit ? Il n’en sait rien. Aucune vue vers l’extérieur, aucun repère temporel. Rien qui ne lui donne la moindre indication sur ce foutu temps qui passe. Il ne sait même pas à quoi il ressemble maintenant, il sait juste que ces cheveux sont probablement trop longs, et que la barbe qu’il sent sur ses joues est franchement désagréable. Il n’avait jamais aimé la porter, il trouve ça vulgaire, presque sale. Stupide vanité inutile. Ici qu’il soit barbu ou non, présentable ou non, ça ne changeait absolument rien.

Nancy l’avait menacé avec un coupe choux hier, peut être pour ça qu’il y pensait autant à cette barbe. Parfois il se demande si elle ne s’amuse pas à utiliser des objets du quotidien pour jouer avec son esprit. Le faire se focaliser sur des détails pour le rendre fou. Peut-être, sans doute, va savoir. Il est fatigué, ça il en est au moins certain. Elle lui avait susurrer des mots presque doux hier, comme quoi, ça serait rapide, si et seulement s’il parlait enfin. Qui avait donné l’ordre, pour quelle raison, pourquoi lui, et où diable reposait-il. Elle perdait patience face à ses éternel silence, il le sait, il le sent. La balafre qui court sur sa joue en est le témoin. Elle ne l’avait jamais abimé avant, s’était contenté de jouer avec son esprit, de lui faire croire à mille et une chose pour craquer peu à peu l’armure derrière laquelle il se retranche.

Et il semblerait qu’aujourd’hui elle ait trouvé comment au moins lui faire sortir quelques mots. Il suffisait de parler à la bonne personne, d’informé celui face à qui la honte le bouffera plus que la culpabilité. Dire au 3ème frère, ce qui est arrivé au second de la main du premier. Lui expliquer pourquoi Sasha était étrangement silencieux depuis quelques mois, lui faire comprendre que si lui a fait des atrocités ce n’était rien comparé à celle du benjamin.

Lorsque sa porte s’ouvre, Stanislas tourne la tête, il ne lui faut qu’une seconde pour reconnaitre la silhouette de Mikhail, qu’un instant pour comprendre qu’il n’est pas là pour le sortir de cet enfer, qu’un moment relever difficilement sa carcasse endoloris et faire face au soldat. La tête presque haute, le regard presque défiant.

Toi aussi Mikhail ? Tu crois que tu pourras me tirer des réponses ?
Try.
I beg you.
Try.
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Sujet: Re: I'm sorry that I let you down :: Jeu 4 Fév - 18:51
@stanislas gniewko

Ses pas résonnent dans le couloir. Vifs, précipités. Il est seul au monde, plus rien n'existe au tour. Aucun collègue ne l'arrêtera, aucune mission ne passera avant. Plus rien ne compte en vérité, que la rage. L'incompréhension. Un gouffre qui se creuse, vide de réponses qu'il ne pourra jamais obtenir. Nancy a parlé. Maintenant seulement. Et il n'est pas con, l'ancien militaire. Il sait pourquoi elle l'a fait. Et il sait pertinemment qu'en agissant ainsi, il entre dans son jeu, il devient un pion sur l'échiquier. Mais il s'en fout, Mikhaïl. Il s'en fout, car il a toujours fait passer ses pulsions et ses sentiments avant le reste. Toujours. Et ce n'est pas aujourd'hui que cela va changer. Alors, personne ne peut l'arrêter lorsqu'il déverrouille la porte de cette cellule et qu'il referme derrière lui. Personne. Et dans cet instant de flottement, ce moment où il se tient parfaitement immobile face au sibérien, silencieux, à le toiser, quelque chose se brise. Quelque chose qui le pousse à avancer l'instant d'après, bondir sur ce faux-frère, le plaquer au mur d'un bras contre sa gorge et le maintenir ainsi. Faible entre ses doigts.

Pourquoi. Ce n'est pas une question. Pourquoi. Pourquoi tu as accepté ça. Pourquoi tu n'as rien dit. Pourquoi tu l'as fait. Pourquoi tu n'as pas menti. Pourquoi tu ne l'as pas aidé à fuir. Pourquoi tu as préféré le tuer plutôt que de crever en le protégeant. Pourquoi toi. Et surtout pourquoi lui. Pourquoi tu n'as pas tout fait pour le sauver. Pourquoi t'es pas parti. Pourquoi t'es entré dans cette foutue mafia. Pourquoi t'y es resté. Comment tu as pu encaisser ça. Comment tu peux encore te regarder dans un miroir. Comment tu peux vivre avec ce poids sur la conscience. Comment tu fais pour continuer. Comment tu as pu le cacher. Comment tu as pu accepter ça. Comment tu as pu le regarder dans les yeux et presser cette foutue détente.
Ce.
N'est.
Pas.
Une.
Question.

Parce qu'il connaît déjà la réponse. Parce que toutes ses pensées, aussi chaotiques soient-elles, se lisent au fond de ses yeux. Accusateur. Pire, déçu. Déçu plus que choqué. Tu en as tué des hommes, Stanislas. Mais il ignorait encore que tu serais de ceux capables de tuer ses frères. Ses propres frères, liés par bien plus que le sang. La déception est telle qu'il lui faut de longues secondes pour parler. De longues secondes durant lesquelles seul son souffle est audible, sifflant, trahissant toute cette colère qui n'a pas pu retomber, depuis qu'il a croisé Nancy. Il y a de la haine, au fond de ses prunelles, dirigée non pas vers Stanislas en tant que tel, mais vers la mafia. Cette foutue mafia. Qui vient de lui arracher un de ses points de repère. Car c'est exactement ce qu'il se passe en cet instant. Mikhaïl, égoïstement, porte le deuil d'un ami, mais porte surtout sur ses épaules le poids d'une solitude qui ne fait qu'accroître, alors que s'installe ce vide dans son cœur.

Tu te moquais de l'armée. Mais lequel de nous a été conditionné, komrad. Son poing s'abat avec violence contre le mur, à côté du crâne de son ami. Il n'a pas l'intention de te frapper, rassure-toi Stanislas. Mais il ne sait que faire de ses émotions et de cette envie d'arracher hors de ton putain de corps tout ce que cette salope de bratva y a installé. Sa peau est brûlante, elle tranche avec le froid qui l'entoure et ce dernier ne semble pas l'atteindre. S'il décolle un instant le russe du mur, c'est pour mieux l'y plaquer à nouveau, avec force. Et s'ils te l'avaient demandé, Gniewko, s'ils te l'avaient demandé, moi aussi, tu m'aurais abattu. Ça non plus, ce n'est pas une question. Il le sait au fond, il le sait, que la réponse, il ne veut pas l'entendre. Alors, il le relâche, recule d'un pas, son poing clos plaqué contre ses lèvres, une veine saillante à ses tempes. Vous l'avez tué. Lui, eux, quelle différence. Et tout ça pour quoi. Et lorsqu'il reprend, c'est en beuglant, désignant la cellule d'un geste de la main. Tout ça pour quoi ? T'es capable de le dire ? De dire ce que ça t'a apporté ? Mais est-ce que tu regrettes seulement ? Sa voix se brise alors se détourne un bref instant, la main portée machinalement à l'arme à sa ceinture. Son souffle est glacial, un nuage pâle s'échappe à chaque expiration. Non, t'sais quoi, je m'en fous de savoir si tu l'regrettes. Parce que si c'était à refaire, tu l'referais sans doute.

Y'a des larmes. Des larmes dans ses yeux. Elles ne coulent pas, elles ne couleront probablement jamais, mais l'émotion est si forte qu'elle l'étrangle. Il passe une main sur son crâne et s'avère incapable de fixer son regard sur un poing précis. Qu'est-ce qu'ils ont fait de toi, putain. Et tout à coup, y'a plus d'UAM. Plus de cellule, plus de prison, plus de geôlier, plus de prisonnier. Plus rien que deux gosses, deux frangins séparés par la vie. Et Mikhaïl, intérieurement, s'écroule lentement. Les barrières tombent, alors qu'il porte une main à ses lèvres. Et ses yeux brillants, si noirs, viennent affronter ceux du russe. Aujourd'hui, Mikhaïl a la sensation d'enterrer un frère et de perdre le second.
Stanislas Gniewko
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Sujet: Re: I'm sorry that I let you down :: Jeu 4 Fév - 19:55
Le mur contre son dos, le bras contre sa gorge, le choc qui lui coupe le peu de souffle qu’il avait. Rien. Rien comparé au regard de l’homme en face de lui. Rien. Face à sa rage, Rien, face à sa déception. Rien face à sa foutue question.

«  Pourquoi. »  Pourquoi tu as accepté ça. parce que c’était plus simple. Pourquoi tu n'as rien dit. pour ne pas t’affronter Pourquoi tu l'as fait. pour ne pas le faire souffrir Pourquoi tu n'as pas menti. parce que j’en étais incapable. Pourquoi tu ne l'as pas aidé à fuir. parce qu’ils auraient su Pourquoi tu as préféré le tuer plutôt que de crever en le protégeant. parce que je n’ai jamais eu ton sens du sacrifie. Pourquoi toi. parce que. Et surtout pourquoi lui. parce que. Pourquoi tu n'as pas tout fait pour le sauver. parce que ce n’était pas assez. Pourquoi t'es pas parti. parce que j’avais peur. Pourquoi t'es entré dans cette foutue mafia. parce que j’étais seul. Pourquoi t'y es resté. parce que t’étais pas là. Comment tu as pu encaisser ça. je n’ai pas eu le choix. Comment tu peux encore te regarder dans un miroir. je ne peux plus. Comment tu peux vivre avec ce poids sur la conscience. je ne vis pas. Comment tu fais pour continuer. je suis à l’arrêt. Comment tu as pu le cacher.   par honte. Comment tu as pu accepter ça. par obligation. Comment tu as pu le regarder dans les yeux et presser cette foutue détente. avec pitié.


«  Tu te moquais de l'armée. Mais lequel de nous a été conditionné, Komrad. »  Il ne sursaute pas quand le poing s’abat à côté de lui. Ne flanche pas. Ne tremble pas, tout au plus sa mâchoire se boulonnent. Une énième fois. Quand les gestes de l’homme se font plus violent, quand il le plaque une nouvelle fois. Il tousse, se maudissant à l’instant où son corps le trahit. Ses côtés, un peu trop abimés résonnaient contre sa peau. Il a les oreilles qui sifflent. Ce n’est pas le moment.  «  Et s'ils te l'avaient demandé, Gniewko, s'ils te l'avaient demandé, moi aussi, tu m'aurais abattu. »  Encore, toujours, la mâchoire qui refuse de s’ouvrir, les réponses qui refusent de sortir, ça lui fait presque aussi mal que les coups. Non. Ça fait plus mal que les coups. Parce que c’est vrai n’est-ce pas ? Il le sait que c’est vrai. Il le voit. Regarde comme il te regarde Stan. Il ne sait même pas comment il peut soutenir son regard. Fierté beaucoup trop mal placée.   Il tangue quand il le relâche. Se tient au mur pour éviter de tomber.  « Vous l'avez tué. » Il l’a tué.  «  Tout ça pour quoi ? T'es capable de le dire ? De dire ce que ça t'a apporté ? Mais est-ce que tu regrettes seulement ? » Il voudrait hurler en retour, voudrait lui dire d’aller se faire foutre. Lui dire d’arrêter de s’imaginer qu’il vaut mieux. Il ne s’en est pas rendu vraiment compte mais il a baissé la tête Stan. «  Non, t'sais quoi, je m'en fous de savoir si tu l'regrettes. Parce que si c'était à refaire, tu l'referais sans doute. »

Et il la garde, baisser, le regard vers le sol, vers le givre qui l’entoure, qui l’enserre pour qu’il puisse tenir debout. Sa malédiction. Il ne peut s’empêcher de penser que ce foutu destin avait de l’humour. Mikhaïl n’était pas censé le savoir. Mikhaïl n’aurait jamais dû le savoir. Il les entend avant de les voir. «  Qu'est-ce qu'ils ont fait de toi, putain. »  Les larmes. L’incompréhension. Le spectre de la trahison qui plane, encore et toujours au-dessus d’eux. Il tremble Stanislas, ce n’est pas que le froid, ce n’est pas que la douleur, c’est au-delà de ça.
C’est quand il relève les yeux sur Mikhaïl, c’est quand il voit, quand il comprend ce qu’il a fait.

Quand la colère, un peu trop puéril, vient enflammer ses pupilles face à sa dernière question, quand il se rend compte que tout aurait pu être différent, tout aurait dû être différant, si seulement il l’avait écouté. « Qu’est-ce que tu t’imagines Mikhaïl ? » Il a la voix enrayée, les cordes vocales un peu abimé, c’est peut-être les étranglements, c’est peut-être les restes d’encres de Larry, c’est peut-être un peu de tout ça, ce n’est surement pas parce qu’il combat les larmes qui rêvent de noyer ses yeux.  « Lui, toi, vous … » Parce que Sasha, comme lui, ils l’ont abandonné. Ils l’ont laissé. Ils sont partis. Et lui, maintenant qu’il l’a enfermé... Il ose … il ose lui demande ce qu’ils lui ont fait ? Un peu tard non Mikhaïl ? « Vous vous barrez. Vous prenez les pires décisions qui soit… Vous … » Vous en avez eu rien à foutre de lui, rien à foutre de savoir vers qui il se tournerait. Que ça soit les Sergueïev, la violence, la vodka ou la drogue. Rien à foutre. N’ose pas venir lui faire la morale aujourd’hui quand tu l’as abandonné y’a 20 ans. « Fuck off » Crachés du fond de ces tripes. Fuck off, va te faire foutre. « Retourne à ta putain de vie de chien du gouvernement et ne vient pas me parler de conditionnement. » Quand on balance des gamins qui n’ont rien demandés entre les murs d’une prison, quand on se prend pour un demi-dieu parce qu’on écrase une nouvelle race, on ferme sa gueule soldat. « Tu ne comprends rien, t’as jamais rien compris. »  Personne n’a jamais rien compris. N’est-ce pas Stan ? Peut être parce que tu ne parles pas. Parce que tu parles plus.

Il ne sait pas ce que t’as fait, il ne sait pas que Sasha, tu lui as donné 7 ans qu’il n’aurait pas dû avoir, il ne sait pas que t’étais à court d’option. Il ne sait pas. Comme elle ne sait pas. Comme personne ne sait. T’as jamais rien dit. T’as essayé. T’as essayé de le sauver, t’as pas réussi. Et tu ne peux pas justifier cet échec, t’as jamais pu. Ce n’est pas à lui que tu vas demander pardon. Ça ne vaut rien. Ça n’a jamais rien valu.

« Barre toi. »  Je ne veux pas te voir. Je veux plus te voir. Je veux que tu dégages de ma putain de vie. Je te déteste Mikhail. Je te déteste pour tout ce que tu es et surtout je te déteste pour ce que tu aurais pu être.  Ce qu’on aurait pu être. « BARRE TOI. »
 
Il crache sans être crédible, avec une rage qu’il ne pensait plus avoir. Le gel prend le pas sur l’homme. Violent et dangereux. Tourbillonnant dans la cellule trop exiguë. Hurlant aux oreilles des russes dans une langues qu’ils connaissent trop bien. La tempête est prête à faire rage. La cacophonie des non-dits prend la forme de givre qui se glisse sur leurs peaux. Stanislas, habitué, ne réagit pas, ne réagit plus. Gardant son regard froid planté dans les yeux noirs de celui à qui il aurait donné sa vie, y’a des années de ça. Quand ses orbes pales n’étaient pas encore assombries par les démons ayant pris place dans son esprit. Quand il n’était encore qu’un gamin un peu trop impressionnable, quand Mikhaïl était un colosse.

Quand tout était plus simple.
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Sujet: Re: I'm sorry that I let you down :: Jeu 4 Fév - 20:57
Son absence de réaction est ce qui le bouffe le plus. En dehors de la trahison, en dehors de la déception, en dehors même de la rage. Stanislas n'est plus qu'une coquille vidée de ses émotions. Et si l'ancien militaire sait avoir participé à cela, en être la cause, il ne peut s'empêcher de songer à quel point il est injuste que les choses aient tourné ainsi. À quel point son ami est injuste, lorsqu'il le regarde comme si tout était de sa faute. Il tremble, Mikhaïl, il tremble, mais ce n'est pas le froid qui violente ainsi son corps. Ce sont les mots et les pensées, les regards et les non-dits. Des années de non-dits. Et cette colère dont Stanislas fait preuve tout à coup, qui balaye tout sur son passage. Qu’est-ce que tu t’imagines Mikhaïl ? Mais il ne s'imagine rien, l'agent, rien, plus rien. À quoi sert d'imaginer quand la réalité, trop dégueulasse, prend le pas sur le reste ? Il a envie de rire, de lui rire au nez, de lui dire qu'il a arrêté de rêver son monde le jour où son père a levé la main sur lui pour la première fois. Mais y'a trop d'égoïsme et de fierté des deux côtés pour que quiconque s'en aperçoive.

En cet instant,
il le hait.

Lui, toi, vous … Vous vous barrez. Vous prenez les pires décisions qui soit… Vous … Il a les yeux qui s'écarquillent de surprise, devant le discours ainsi tenu à ses oreilles. Il a même un rire qui s'étrangle au fond de la gorge, incompréhension, ironie, violence contenue et étouffée. Des attends, t'es pas sérieux qu'il ne formulera jamais. Fuck off. Retourne à ta putain de vie de chien du gouvernement et ne vient pas me parler de conditionnement. Ferme ta gueule, Stan. Au moins le gouvernement ne m'a pas laissé moisir au fond d'une prison. Contrairement à toi, komrad. Contrairement à toi, qui a cessé de venir, qui a cessé de lui faire miroiter la liberté, qui l'a privé de ce ridicule espoir d'évasion. Mais comment aurait-il pu deviner que si tu ne venais plus, c'était parce que tu étais occupé à mettre à mort votre frère ?

Les poings du russe se serrent, sa mâchoire se crispe. Tu ne comprends rien, t’as jamais rien compris. Évidemment, c'est tellement plus simple de rejeter la faute Tellement plus simple, de l'accuser. Et au fond, ça fait tellement mal, de l'entendre dire ça. De sous-entendre qu'il est le méchant, qu'il est le lâche, qu'il est le bon à rien. Et les mots de son père résonnent en échos, une mélodie bien trop familière à ses oreilles d'adulte. Si encore Stanislas éclatait en sanglots ou demandait pardon. Mais il ne se passe rien. Rien qu'une colère sourde qui s'amplifie au fil des secondes. Barre toi. Encore ? Pour que tu puisses le reprocher à nouveau ? Et l'utiliser comme une arme ? BARRE TOI. Le gel, ce putain de gel. Mais il s'en fout, Mikhaïl, il s'en fout tellement. Il frissonne par réflexe, mais brûle en dedans, à tel point que rien ne semble plus assez fort pour apaiser son âme tourmentée. Pas même ce foutu froid. Parce que, quoi, c'est de ma faute ? C'est de MA faute si Sasha est mort ? C'est de MA faute, si tu es devenu un monstre ? La pensée le frappe que le Sibérien, en l'accusant de tous ses maux, en lui mettant tout sur le dos, agit exactement comme son père. Va te faire foutre, Stan ! Ce n'est pas MOI qui ait pressé la détente !

Il parle fort, pour couvrir le bruit de cette saloperie de tempête de givre qui s'annonce. Je comprends très bien ce que t'es en train d'essayer de faire. Mais tu me colleras pas sur le dos ta putain de vie de chien de la mafia Qu'il aboie en reprenant ses mots. Parce que c'est exactement ce qu'ils sont. Et qu'aucun ne vaut mieux que l'autre, au fond. Alors, il a ce mouvement, Mikhaïl. Son arme saisit, le cran de sûreté ôté d'un mouvement, alors que ses pas avalent la distance entre eux. En une seconde, il a bondi sur son frère à nouveau, l'a plaqué contre le mur, lui a collé l'arme entre les doigts et dirigé le canon sous sa propre gorge. Et dire que quelques jours, quelques semaines auparavant, il sanglotait au-dessus de son corps, coupable du mal qu'il allait indirectement lui faire. Tiens, vas-y, vas-y j'te dis, fais toi plaisir, prends ta revanche, mon père, l'armée et la taule en sont pas venus à bout. Mais toi, tu peux, pas vrai ? Tu l'as déjà fait ? Alors vas-y. Fais-moi payer pour la mort de Sasha. Fais-moi payer pour être parti. Fais-moi payer pour avoir essayé de vivre autrement. Pour avoir essayé de vivre. Et y'a sa main crispée autour de celle de Stan, à lui maintenir l'arme entre les doigts, alors qu'il lui hurle au visage de faire feu. Qu'ils en finissent.

Il a tué son frère. Pourquoi est-ce qu'il l'épargnerait ?
Stanislas Gniewko
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Sujet: Re: I'm sorry that I let you down :: Dim 7 Fév - 23:37

« Ferme ta gueule, Stan. Au moins le gouvernement ne m'a pas laissé moisir au fond d'une prison. »  S’il pouvait, il lui arracherait la langue. S’il pouvait là maintenant il lui exploserait sa sale tronche contre le mur. Osez lui parler de moisir au fond d’une prison, là. Maintenant. Fuckin’ timing Mikhaïl. Fucking timing. Il peut presque entendre le gel rire contre son oreille. c’est lui qu’il ne fallait pas toucher dans la rue ? Man on aurait dû le démolir. Comme les autres. Mais ouais. Fermez sa gueule. C’est ça hein Mich’ ? Tout ce que t’as toujours voulu de lui. Qu’il la ferme et qu’il suive bien sagement ce que tu disais.  « Évidemment, c'est tellement plus simple de rejeter la faute » Toujours été plus simple sauf qu’il n’en est pas là. Beaucoup de regret reste ancré au fond du cerveau du sibérien. Trop, et peut être qu’il aurait voulu que tu prennes un peu de cette foutu culpabilité, probablement que sans ce fossé creuser au fil des années, ni lui, ni toi n’en seriez là.
Mais here we are.
Here we are…

Lui qui hurle, toi qui lèves le bouclier et dire qu’un jour en un regard vous vous compreniez. Aujourd’hui y’a plus rien qui va. « Parce que, quoi, c'est de ma faute ? C'est de MA faute si Sasha est mort ? C'est de MA faute, si tu es devenu un monstre ? » Ce genre de mot qui ne touche pas venant des autres, qui ne frappe pas quand il est prononcé par une victime quelconque, qui détruit quand il sort de la bouche des êtres chers. Mais tu t’attendais à quoi Stan ? Tu l’as dit toi-même. Il n’a rien compris et t’es un putain de monstre. « Va te faire foutre, Stan ! Ce n'est pas MOI qui ait pressé la détente ! » Sans le gel, Stanislas ne tiendrait plus debout. Béquille glaciale qui lui permet d’encore tenir tête à son frère, enfin, pas vraiment. Le poids des années de silence, il avait sous-estimé l’impact, sous-estimés la rage de son frère, sous-estimés que la colère pouvait aller dans les deux sens. A l’aube de tes quarante piges Stan tu peux plus agir comme quand t’avais 17 ans.  Il a raison, au fond, Mikhaïl. Il n’y peut rien si t’es bouffé par les regrets, ce n’est pas de sa faute s’il était plus là. C’est toi qui n’as jamais su l’aider quand il en avait besoin.

« Je comprends très bien ce que t'es en train d'essayer de faire. Mais tu me colleras pas sur le dos ta putain de vie de chien de la mafia »  

Il n’a pas le temps de répliquer le sibérien. Pas le temps de lui cracher à la gueule qu’il n’a définitivement rien compris. Pas le temps parce que le geste de l’autre l’hypnotise. En une seconde, le gel se fige. Au fond de ces yeux, un soulagement. Alors c’est comme ça que ça allait finir ? Presque une bonne chose. Pour lui. Pas pour Mikhail. Parce qu’il sait le poids que ça va représenter. Il sait.
L’âme de Sasha pèse un monde sur ses épaules.

Alors qu’elle ne fût pas sa surprise quand, plutôt que de se retrouver avec le canon entre les deux yeux, Stanislas manque d’air, voit trouble, peut sentir le goût cuivré du sang remonter, contre sa gorge, sur ses lèvres, quand l’homme le plaque une énième fois contre le mur. Il voit flou, ça ne l’empêche pas de comprendre, ça ne l’empêche pas de saisir ce qu’il a dans les mains, ça ne l’empêche pas d’entendre. « Tiens, vas-y, vas-y j'te dis, » Non. «  fais toi plaisir, prends ta revanche, » qu’est ce que tu racontes. «  mon père, l'armée et la taule en sont pas venus à bout. » pourquoi tu parles comme ça. «  Mais toi, tu peux, pas vrai ? » La tempête n’existe plus. Le gel est retombé.  «  Tu l'as déjà fait ? » Il a pas les mots. « Alors vas-y. Fais-moi payer pour la mort de Sasha. » C’est blanc dans son esprit. « Fais-moi payer pour être parti. » Il ne sait pas si la douleur qu’il ressent au fond de sa poitrine est réel ou imaginaire. « Fais-moi payer pour avoir essayé de vivre autrement. Pour avoir essayé de vivre. »  Il ne respire plus.

Souffle coupé par l’impact des mots, des gestes, de la situation. Par la peur aussi, soudaine, de sentir ses doigts contre les siens, d’avoir cette détente beaucoup trop sensible sous sa main pas assez stoïque. Pourquoi ? Pourquoi ce geste ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Il le déteste à ce point ? Au point de lui faire commettre encore un meurtre qui lui déchirera l’âme ? Mais quel âme Stan ? Tu l’as entendu. T’es un monstre.
Un putain de monstre.

Ce n’est pas pour rien qu’il t’a jeté au fond d’une cellule sans jamais se retourner.

Tu devrais tirer, t’es bon pour ça, t’as toujours été bon pour ça. T’as jamais été bon en ce qui concerne la gestion de tes sentiments cependant. Regarde-toi. Tu gèles. Tu vires au bleu, tu brûles ou plutôt tu te brûles.
Jamais eu le contrôle sur ce foutu don, la dernière fois qu’il a atteint cette température le manque de malum en était la cause, aujourd’hui, l’armure de gel se déploie pour protéger les restes de son cœur brisé, même s’il presse la détente. L’arme est gelée. Il ne lui en fallait pas plus pour exploser. Repoussant fermement l’agent, gardant l’arme en main ((principalement parce qu’il ne peut pas la lâcher. Le gel s’est accroché au métal.)) Stanislas ne voit plus vraiment. Chacun des pores de sa peau est gelé, ses yeux ont gelé, le sang qui s’était mis à couler le long de sa lèvre a gelé, chacune de ces foutus mèche de cheveux a gelé.

L’arme qu’il a en main fini par claquer contre le crane de son frère, un coup rapide, puissant, témoin de la rage qui l’habite, il aurait voulu la lâcher, lui balancer à la gueule après avoir remis le cran de sécurité, lui cracher dessus que c’était une putain de lâche et que s’il voulait se foutre en l’air il n’avait qu’à se débrouiller tout seul mais non, à la place, il frappe.
Il frappe.
Il frappe.
Encore.
Et encore.

Mais Stan, t’as pas d’énergie, t’as plus rien dans le ventre, son gel le bouffe, ses blessures le rendent faible, chaque coup ressemble à une torture, il se fait plus de mal à lui-même qu’il en fera à Mikhaïl. Pourtant la seule chose qui l’arrêtera, c’est quand il sera incapable de lever encore une fois le bras, parce qu’il tremble, parce qu’il tient plus sur ces jambes, parce que le gel comme béquille ça ne fonctionne pas, mais y’a sa putain de fierté qui refuse qu’il s’écroule contre ce connard, qui refuse de lui devoir quoique se soit. Plus maintenant.

Le sibérien se recule en tremblant, le mur lui servant d’appuis l’espace d’un instant avant que ses jambes ne se dérobent sous lui. Il voit flou, ça ne l’empêche pas de fixer la silhouette de l’autre, son corps s’est réchauffé. Le gel a repris sa place à l’extérieur, soufflant contre leurs oreilles respectives, il a le souffle lourd Stan. S’il y a des années il pouvait encore mettre des mots sur ce qu’il ressentait, c’était plus le cas aujourd’hui. Aujourd’hui, il ferme sa gueule.

Comme t’as demandé Mikhail.
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Sujet: Re: I'm sorry that I let you down :: Lun 8 Fév - 22:29
Il est injuste, avec lui. Terriblement injuste. A lui parler comme on s'adresse à un enfant, à se comporter en hypocrite, à ne pas accepter sa part de responsabilité. Mais il est persuadé, Mikhaïl, persuadé que le rôle joué dans toute cette histoire, le sien, n'a jamais été si important. Qu'il n'a été qu'un petit pion sur un échiquier géant. Que les mauvaises décisions de Stanislas sont uniquement de son fait, tout comme il porte le poids des siennes. Tout le monde peut prendre sa vie en main à condition qu'il l'ait décidé. Et le gamin aurait pu sans aucun doute épargner son frère. Il l'aurait dû. Il l'aurait fait, s'il n'était pas si pourri en dedans. S'il restait quelque chose à sauver, dans les entrailles de cette carcasse glacée.

((il est injuste, Mikhaïl))
((mais il peut pas ajouter ce fardeau à ceux qu'il porte déjà))
ça serait trop lourd,
trop lourd, même pour ses larges épaules.

Parce ce qui se dissimule, derrière la rage, la colère et les mots crachés à la gueule sans une once de regret, ce sont les pleurs d'un petit garçon qu'on a depuis longtemps abandonné. Qui s'est retrouvé seul lorsque ses frères ont trouvé une famille en la bratva. Et même s'il n'en a jamais rien dit, personne ne peut ignorer tout à fait cette faille, là, sous ses côtes. L'armée était un refuge quand, à un moment donné dans sa misérable existence, la solitude a pris le pas sur tout le reste. Qu'il les a haï pour ça. Qu'il les hait encore.

C'est ça, Stan, ta façon de dire merci ?
Pour t'avoir appris à te défendre,
à frapper,
pour avoir su te guider,
pour t'avoir défendu,
apprivoisé,
aidé,
aimé,
putain.

Il a les doigts crispés, Mikhaïl, il tremble alors qu'il tient fermement l'arme. Y'a pas grand-monde qui soit capable de l'atteindre à ce point, personne en réalité, si ce n'est le sibérien. À qui il ne fait plus confiance, désormais. Peut-être espère-t-il que tout cesse enfin, au fond, peut-être attend-il une forme de délivrance, au milieu du chaos ? Que le coup parte, qu'il tue l'un ou l'autre, qu'il s'agisse d'un accident ou d'une volonté. Les yeux noirs de l'ancien militaire affrontent ceux bien trop clairs du prisonnier. Tu ne vois pas comme j'ai mal ? Mais l'instant de flottement ne dure qu'un temps. La peau de Stanislas devient tout à coup si froide qu'elle le brûle. Il se retient de reculer pourtant, s'acharne d'interminables secondes dans la plus grande immobilité, avant que son frère ne le repousse, lui arrachant un désagréable frisson au passage. Il a froid. Il a tellement froid.

Et il voudrait
tellement
ne plus rien
ressentir.

Ce n'est plus un homme, qui se tient face à lui, mais un mutant, une créature faite de glace et de chair, mélange effrayant de glace et de sang, ce qu'il a pu apercevoir, dans la rue, cette créature même qu'il a enfermé ici ((pas son frère, non, son frère était un garçon, un simple garçon qui gagnait sa vie en se battant, pas en assassinant les seuls êtres qui tenaient à lui réellement)) Le premier coup le frappe à la tempe, alors, le militaire vacille. Il a le réflexe de lever les bras pour protéger son crâne. Il pourrait le neutraliser, il pourrait se battre, il pourrait lutter, se défendre, ne pas se laisser faire. Il pourrait. Pourtant. Pourtant ?

Un second coups. Puis un troisième. Encore. Et encore. La chair qui se fend sous la crosse de l'arme, vague de chaleur qui le submerge quand ça commence à bourdonner dans son crâne. Il ne gémit pas, il ne hurle pas, n'implore pas. Il se contente de respirer, mais même son souffle haletant est couvert par le hurlement du gel. Le froid qui lui enserre la gorge. Et puis, les coups s'arrêtent de pleuvoir. Le sibérien recule d'un pas, et le militaire l'imite, comme s'il n'était que son reflet dans un miroir. Un pas maladroit, lourd. Chancelant. Il se stabilise à l'instant où le dos du russe heurte le mur. Et il y a cet instant de flottement, où les deux hommes se toisent sans plus se voir.

Les jambes de Stan se dérobent à l'instant où Mikhaïl tombe à genoux sur le béton, dans un bruit sourd. Inspirations sifflantes, contre silence. Les prunelles noirs semblent tout à coup vidées de toute énergie, de toute volonté, aussi vagues et flottantes que leurs comparses couleur glacier. La violence des chocs répétés lui donne envie de dégueuler pourtant, il reste parfaitement immobile, les mains posées sur ses cuisses, le buste entraîné dans un lent, un imperceptiblement mouvement de balancier, tressaillement provoqué par le froid autant que par la douleur. La silhouette de Stanislas danse devant ses yeux, il lui faut cligner des paupières pour être certain qu'il ne l'hallucine pas.

Ce serait plus simple, si tout n'était qu'un rêve.
Putain kid.
La voix est grave, brisée.
Tu l'as tué…

Un filet de sang aussi large qu'un poignet ruisselle lentement le long de son crâne, habille la moitié de son visage d'un masque pourpre, comme un mauvais carnaval ensanglanté. La plaie semble profonde, douloureuse, mais du fait de la trop basse température, l'ancien taulard ne ressent plus grand-chose. Rien qu'un vide. Un vide qui se creuse davantage dans sa poitrine lorsque sans crier gare, sa silhouette se ramasse sur-elle même et que, à genoux, prostré face à son ami, comme on ferait une prière, comme on supplierait un dieu ou comme on demanderait pardon,
Mikhaïl éclate en sanglots.
Stanislas Gniewko
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Sujet: Re: I'm sorry that I let you down :: Mar 9 Fév - 21:10

Il voudrait que le gel soit plus fort, il voudrait n’entendre que le vent, ne voir que les flocons qui virevoltent autours de lui. Il donnerait son âme pour être totalement aveugle, comme au tout début, quand son pouvoir s’amusait à prendre sa vision. C’est tout ce qu’il demande aujourd’hui, mais non, la tempête ne lui offre pas ça. La tempête le laisse encore assez lucide pour qu’il comprenne ce que dit son frère. Pour qu’il le voit, tomber à genoux, pour qu’il l’entende.

« Putain Kid. » Il n’a pas le droit de l’appeler comme ça, plus maintenant, il a perdu ce droit quand il s’est barré y’a 20 ans, quand il l’a laissé être un « kid » seul, sans lui, sans personne d’autre que Sasha. « Tu l’as tué… » Sans personne d’autre que ce connard de Sasha. Ce connard beaucoup trop souriant, beaucoup trop insouciant, beaucoup trop idiot pour écouter. Y’a ses derniers instants qu’il revoit au fond de son esprit, il s’était promis de ne plus y penser, promis de ne pas retourner à ce genre de souvenir. Les larmes qui coulaient, les suppliques, la promesse de laisser fuir Nancy, de ne jamais la relier à tout ça. De ne pas lui faire de mal, à elle.

Et ses dernières heures, à boire ensemble tout en connaissant l’issue de la journée, à parler d’eux, à parler de lui. Celui qui s’est qui s’est fait baiser par la vie, celui qu’il devient difficile d’aller voir parce que tout ce qu’il veut c’est sortir. Et ni l’autre, ni lui ne pouvait lui offrir cette liberté. Celui dont les larmes le tue, le désespoir le transperce, encore plus que cette putain de froid. Arrête Mikhail.
Arrête.
Arrête de chialer putain.
T’as plus 10 ans Mikhail.
Arrête.
Arrête.
Putain de merde arrête.
Il a mal partout Stan, c’est un état de fait depuis qu’il est entrée ici, il a mal, mais il a l’habitude hein. Ce n’est rien. Ça va, il supporte. Alors pourquoi, là maintenant ? Il a l’impression de plus rien supporter. L’impression que chaque respiration qu’il prend est comme avaler des morceaux de verre, que chaque soubresaut de son torse s’apparente à un coup de poignard, d’avoir le gel qui brûle chaque mm² de sa peau. Pourquoi ça fait si mal tout d’un coup ?
Pourquoi chaque putain de sanglot de Mikhaïl lui donne l’impression de s’enfoncer dans l’horreur de ce qu’il a fait. Donne à son esprit les cartouches pour le rendre fou. Ajoute des centaines de kilos à la culpabilité qui affaisse déjà bien trop ses épaules. Arrête Mikhail.
Pitié.
Arrête.
Il a toujours l’arme dans la main, accroché à ses doigts, peut être qu’il devrait l’abattre. Comme on abat un animal meurtri, c’est ce qu’ils font les animaux quand ils ont plus d’espoir hein… ils hurlent, ils s’effondrent en montrant leur désarroi à quiconque pose les yeux sur eux. Il n’en peut plus Mikhaïl Stan. Tu le sais au fond de toi. Tu le vois. Jamais il n’aurait réagi comme ça avant, y’a ses doigts qui se resserre sur le métal glacial.
Elle est enrayée n’est-ce pas ? Probablement qu’il ne pourra pas tirer, c’est ce qu’il veut se faire croire, c’est son échappatoire. Il ne peut pas t’offrir ce que tu veux Mikhail.
Il ne peut pas.
Et c’est peut-être pour ça, que ces mots traversent ses lèvres.

« Mne zhal'... mne zhal’… prosti menya. »

Russe presque oublié. Russe beaucoup trop sincère. Russe qui lui serre la gorge.
Y’a pas de larme qui coule chez le sibérien.
Y’en a plus.
Humanité en berne.
Il voudrait fusionner avec le mur, n’être plus rien qu’un de ces foutus tableaux qu’il aime un peu trop observer, il ne veut plus faire de mal, ne veut plus être la raison de la douleur des autres. Son crâne collé contre le mur, l’homme lève la tête pour observer le plafond devenu aussi flou que le reste. Il veut plus le voir.
Il veut plus l’entendre.
Arrête la torture Mikhaïl.

« Mne zhal’ Mikhaïl. »


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