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 Et tu, Brute?

Stanislas Gniewko
Stanislas Gniewko
Elsa
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Sujet: Et tu, Brute? :: Mar 1 Déc - 14:04
Et tu, Brute?  95d00340ceb87ef8a3a79c6ff5af0fc6c56f6ce1

Fuir, fuir parce qu’il n’a pas d’autre choix. Fuir pour aller où ? Il en sait rien. Il sait plus Stan, il est perdu. Perdu dans ce quartier qu’il connait pourtant comme sa poche. Mais peut-être est-ce le gel, peut-être est-ce l’adrénaline, ou alors juste cette écrasante culpabilité qu’il porte et l’aveugle plus que tout autre sentiment. Un peu des trois ou aucun des trois, ça ne changeait absolument rien à sa situation.

Il est dehors, il fait nuit depuis peu, il vient de quitter Rahim. Vient de mettre un point final à ce qu’ils avaient. Ou non, quitter… Quitter c’est un bien grand mot n’est-ce pas ? Il n’était pas ensemble, deux hommes c’est pas ensemble, c’est pas comme ça que ça marche hein. Ça ne pouvait pas marcher de toute façon. Hein Stan ? C’était sure. Et tu le savais mon gars tu le savais. Et regarde-toi maintenant, tu ne sais pas, tu ne sais plus.

Ou alors c’est peut-être la coke ou le manque de cette putain de malum qui te rend dingue ? Qui va savoir ? Personne, même pas toi. T’as pété les plombs mec et ce n’était pas le bon moment. Tu sais qu’ils sont partout en ville. Tu sais qu’ils n’attendent que ça. Trouver des connards comme toi sans contrôle ni sur leur vie, ni sur leur « don ».

Elle tourbillonne autours de lui, la tempête, le gel, il marche presque dans la neige Stan, presque, parce qu’elle ne tient pas au sol, elle reste autour de lui et s’éteint quand elle touche le béton. Trop chaud en cette fin d’été. Il ne sait pas ce qu’il va faire, où il va aller, s’il va retourner vers les rouges ((est-ce qu’il voudrait juste le revoir après ce qu’il a fait ?)), s’il va aller s’enfermer à double tours ou s’il va laisser sa voiture le conduire droit dans un mur. Il ne sait pas. Là… Il sent juste qu’il a du mal à marcher, que ces jambes ne répondent pas comme elle le devrait, elles sont lourdes, et ces mains, elles le torturent. La droite est presque invisible dans la nuit tant elle est passé sur un bleu des plus sombre, la gauche garde cette teinte bleutée, presque douce, et on pourrait croire que c’est celle qui lui fait le moins de mal, on pourrait croire qu’elle sert de vecteur à son pouvoir. On pourrait. Mais le givre, le givre il fait comprendre que le seul qui contrôle quelque chose ici, c’est le gel. Il s’accroche au russe, virevolte autour de lui, se nourrit de ces émotions en pagaille, s’extasie devant la liberté que lui a donner ce sevrage. Le gel est roi. Stan n’est rien qu’un bouffon.

Un saltimbanque qui ne comprend pas pourquoi, d’un coup, le monde est à l’envers. Pourquoi, il n’a plus d’appui au sol, pourquoi est-ce uniquement lorsque son crâne touche le béton qu’il saisit la situation.
Comment a-t-il pu ne pas les voir ?
Comment a-t-il pu ne pas les entendre ?

Est-ce le gel qui s’est fait encore plus puissant en sentant le danger ? Est-ce l’adrénaline quand sa vision s’est fixé sur la silhouette qui l’a fait tomber ? Ou est-ce la culpabilité de savoir qu’il est dehors, et qu’il n’a jamais su l’aider à sortir ?  

Peut-être, juste un mix des trois.  
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Sujet: Re: Et tu, Brute? :: Mar 1 Déc - 23:35
@stanislas gniewko

L'appel est tombé en début de soirée. Il a secoué le quartier général comme une vague se brisant sur le sable, emportant tout sur son passage. Ceux qui dormaient, ceux qui se reposaient enfin après des heures de traques vaines se sont vus tirés du lit, presque violemment. Et tu en fais partie. Tu avais trouvé enfin trouvé le sommeil quand un supérieur est rentré en trombe, beuglant qu'il avait besoin de ses gars — des meilleurs — pour neutraliser ce qui se préparait. T'es pas de cette équipe-là Mikhaïl, officiellement, t'as rien à y foutre. Et pourtant, ils ont demandé après toi, comme si ton expertise était indispensable sur le terrain. Il faut dire que sur le moment, vous n'aviez pas la moindre idée de ce qui vous attendait. Alors, t'as fait comme les autres : sauté sur tes pieds et saisis ton arme, après t'être équipé, avec dans les tripes cette étrange impression d'être de retour à la maison, paumé au cœur de cette foutue jungle qui a failli avoir ta peau.

Dans le fourgon, t'es silencieux, quand autour de toi ça discute, ça fait le point, ça s'agite, hommes partagés entre l'excitation et l'appréhension. Le plus âgé est le premier à l'ouvrir clairement, briefing balancé au pied du mur, à quelques minutes de l'arrivée. Mutant dans les rues, faussement apathique, extrêmement dangereux. Repéré non pas pour les dégâts causés, mais pour cette sensation laissée dans son sillage ; le froid. Le froid mordant, le froid glacial, le froid terrible. Mortel. Les gens ont peur, qu'il dit le type. Toi, t'es appuyé la joue sur l'arme, à le regarder par en-dessous en te demandait ce qu'il connait de la peur, lui. Vous débarquez à quelques pâtés d'immeubles de là et, selon tes conseils sûrement plus avisés que ceux des dernières recrues ((un ancien flic et deux pompiers)), vous vous déployez dans les rues adjacentes, suivant le trajet indiqué par quelques témoins.

Mais la vérité, c'est que la chose n'est pas difficile à pister. En certains endroits, l'air est devenu bien plus froid, comparé à la chaleur de ce mois. C'est comme ça, que t'es le premier à le repérer. Et le spectacle qui se déploie sous tes yeux te scotche au moins autant que tes coéquipiers. L'homme ((car c'est un homme)) est entouré d'un vague brouillard givré. Une tempête de gel et de glace en plein été. Mais tu ne te laisses plus impressionner. T'en as vu des choses depuis que tu as commencé, depuis que t'as vendu ce qui te restait d'âme au diable. Ça n'est qu'une infamie de plus à la longue liste de ton vécu. Dans le talkie, ça grésille, éclats de rire, ahah, on va se le faire ; non, on le veut vivant. Dommage, que tu te dis ((si tu savais)) le tuer aurait réglé le problème, augmenté ton efficacité, le deal lentement mis sur pieds avec les puissants : deviens un héros et tu seras gracié. Alors, t'es plus à un peu de sang versé près.

Mais non, pas celui là.

Alors en silence, tu diriges ton petit groupe et vous progressez dans sa direction. Plus t'approches et plus du peux voir ces détails qui jusqu'alors t'échappaient. Ses mains, sa démarche mal assurée, ses épaules presque voûtées. Il ne se débattra pas, physiquement en tout cas. Au pire, il vous attaquera, usera de son don contre vous. Mais ça te fait sourire Mikhaïl, derrière tes protections. T'es russe, t'as jamais eu peur du froid. Alors, t'attends le bon moment. Et lorsque l'occasion se présente, t'es le premier à bondir, grondant aux autres d'attendre ton signal. Tu te jettes sur lui, le bouscules, le tacles, le fais tomber, un coup dans les jambes et elles semblent se briser tant la chute est violente. Depuis quand l'être humain est-il si mou ? Au bord de l'abandon sa carcasse, t'as aucun mal à le mettre à terre, un genou sur son dos tandis que tu lui bloques un bras dans le dos pour l'immobiliser ((le plus clair des deux, celui qui ne semble pas encore nécrosé)). Est-ce que tu as froid ? Oui. T'en crèverais si tu restais longtemps, t'as la sensation terrible que le temps t'est compté. Comme t'avais prévu, quelque chose en lui se défend. Alors, pour pas laisser durer le supplice, tu sors de ta poche pectorale la seringue contenant le sédatif pour le neutraliser ((le liquide contenu à l'intérieur a commencé à geler)).

Un juron entre tes deux, tu relèves sa trogne par le col de son vêtement, abat l'aiguille dans son cou et injecte la dose, avant de le faire rouler d'un coup de pied loin de toi, loin de ce froid qui te fait suffoquer, espérant que le sédatif fera rapidement effet. C'est à cet instant, à cet instant seulement que tu croises son regard. Des yeux bleus, clairs, polaires ; le visage fermé, endurci, un mec qui a trop souffert, que la vie a malmené. Un connard qui a cherché à te retenir, à te protéger. Un salaud qui t'a abandonné, espaçant ses visites jusqu'à t'oublier. Tes lèvres bleuies se pincent, ton monde s'écroule dans une respiration. Ça te paralyse, une seconde de trop, figé ramassé par terre, face à lui, prêt à bondir sur tes pieds et pourtant ; et pourtant y'a quelque chose qui vient de se fissurer, sous ton apparente décontraction. Les mots sont venus en russe, car tu sais qu'il te comprendra. Mais ils ont du mal à franchir la barrière de tes lèvres lorsque t'articules, dans un souffle brisé par le froid.

Pas toi…

Stanislas Gniewko
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Sujet: Re: Et tu, Brute? :: Dim 6 Déc - 7:48
« Pas toi… »

Il a envie de rire Stan, tellement envie de rire. Pas toi ? Et pourquoi pas finalement ? Regarde le Mikhail. Regarde un peu les dégâts qu’il peut occasionner, qu’il a déjà occasionné. Ce n’est pas un fantôme lui, ce n’est pas quelqu’un qui soigne les gens, ce n’est pas un don inoffensif qu’il a reçu. Il n’y a pas que lui-même qu’il peut détruire. Preuve en est de cette dernière semaine.
Une putain de semaine, c’est tout ce qu’il faut pour que sa vie bascule, pour qu’il devienne ce qui l’a toujours hanté. Il l’a senti pourtant quand ça a commencé, quand le gel a commencé à jouer avec lui mais ce n’était rien hein ? Rien que des fourmillements, d’abord, puis des brûlures, puis des pertes de vue, et des douleurs quasi permanentes. Rien qu’il vous dira. Rien qu’il ne sache pas gérer Stan. Rien qu’il ne considère pas avoir chercher au vu du rouge qui tâche sa conscience. La problématique c’est quand le gel a commencé à se faire entendre à l’extérieur, quand son aura est passé de glaciale à irrespirable. Quand il s’est rendu compte que la glace le mettait face au mur qu’il avait dressé. Elle a montré ce qu’il était au fond. Toutes les pulsions qu’il avait réprimées, toutes les émotions qu’il avait soigneusement enfermées, elle n’en avait rien à foutre.

Elle a détruit son armure, morceau par morceau.

Et voilà où il est maintenant. A tes pieds. Sur le dos, la respiration erratique qui s’alourdit au fil des secondes, il ne s’est jamais battu pour lui-même Stan. Toujours parce qu’on lui avait demandé, toujours parce que ça faisait parti d’un plan, toujours pour les autres. Est-ce que ça t’étonne qu’il réagisse si peu ? Il lâche un soupire le sibérien, les bruits autour de lui ne l’intéresse pas, y’a que ta voix Mikhaïl qu’il a écouté. Que tes mots qui l’ont un peu secoué.
Alors il est étonné quand d’autres entrent dans la danse, quand ça commence à hurler autour de lui, et peut être qu’il n’est pas d’accord avec la suite des évènements. Tes deux collègues qui débarquent dans son champ de vision, persuadés que t’avais fait le sale boulot, persuadés qu’il était inoffensif, mais il ne le connaisse pas, pas comme toi tu le connais. Tu ne pourras rien faire pour les sauver Mikhaïl.

Rien pour empêcher celui qui te considéré comme son frère de rouler sur le côté pour éviter le coup de l’ancien pompier. Rien quand les gouttes de pluie déjà alourdit par le gel se mettront à tourbillonner, se transformant en un amas de glace qui s’explosera sur tes comparses, les faisant voler à plusieurs mètres de là quand elle ne les a pas simplement transpercés. Rien quand malgré la dose que tu lui as envoyée, tu le vois à genoux avec les deux mains plantées au sol, sa respiration lourde, ses yeux braquaient sur les autres autour de vous.

Il a toujours été comme ça Stanislas. Violent et particulièrement léthal. Enfin, toujours, c’est relatif. Il l’est maintenant c’est tout ce qui compte. Il est incapable de se relever, ses bras, surtout le droit, tremblent terriblement mais le gel, le gel est là aujourd’hui. Formant autour de lui une barrière presque impénétrable, ça ne durera pas. Il le sait, il peut ressentir les effets de ce que tu lui as injecté, mais il veut être sûr de quelque chose Stan avant de sombrer. Il veut savoir alors il regarde vers toi une fois qu’il s’est assuré de les avoir terrifiés.  Il te fixe, sourd à tout ce qu’il se passe aux alentour. Il t’observe, dans ce foutu uniforme, sans chaine, et dire qu’il pensait qu’en partant au Vietnam tu atteindrais le fond du trou. La seconde qui suit, le gel a arrêté de tourbillonner, a arrêté de le protéger, parce qu’il te fixe, parce que la seule sensation qui inonde son esprit c’est le chagrin et le glace elle te menace, elle gronde. Et sur presque les mêmes mots que toi plus tôt, il articulera, dans cet anglais presque parfait que tu n’as jamais su maitriser.

« Anyone but you. »

Pour d’autre raison peut être, ou les mêmes qui se retrouve. Le gel s’effondre dans un craquement sinistre, en même temps que lui, ne reste que son aura froide, son corps plus frais que la normal, cette conscience totalement embrumée par le sédatif qui ne lui donne plus aucun contrôle, à la limite de l’évanouissement.


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Sujet: Re: Et tu, Brute? :: Dim 6 Déc - 15:17
@stanislas gniewko

Colère, incompréhension, peine, violence. Le sol qui se dérobe sous tes pieds. Pas lui. Pas lui. Un mutant, un monstre. Un de ceux que tu dois neutraliser. Un de ceux que tu mèneras en prison, un de ceux que tu hais, pour toutes les pertes humaines, pour l'imprévisibilité, pour la dangerosité. Pas lui. N'importe qui mais putain pas lui. Et surtout pas comme ça. Léthargique, sans la moindre réaction, étincelle de vie en train de défaillir au fond de ses pupilles, pas du fait du sédatif, mais de la lassitude, de la fatigue. Stanislas semble usé, épuisé à force de se battre, plus de taille à rendre les coups. Et toi, en miroir, t'es bien incapable de bouger. Tu sais. Tu sais qu'il en faudra plus à Stan pour sombrer, plus de temps, plus d'épuisement. C'est sûrement pour ça que tu restes immobile, parce qu'il te faudrait agir pour l'assommer et que tu t'y refuses. Pour ça aussi que tu n'anticipes pas la vue des autres soldats, de tes collègues qui se jettent la tête la première dans la gueule du loup. L'animal est blessé, mais pas inoffensif. Et t'as pas le temps de leur ordonner de reculer, t'as à peine ouvert les lèvres et commencé à te redresser que le gel balaie tout sur son passage. L'un des hommes, fait un vol plané, se brise la nuque contre le bord du trottoir. Du sang d'un autre, tu es éclaboussé au passage, alors que son corps s'écroule dans un grondement de douleur. Toi, après avoir protégé ton visage d'un bras, t'as la main à ton arme et le canon braqué sur le mutant. Ils le veulent vivant, mais sans doute qu'il serait mieux pour tout le monde, y compris pour lui de le condamner, là, maintenant. Les hommes autour ont reculé, se sont mis à couvert, ne reste que toi et lui au cœur de cette tempête gelée. Et ses yeux de glace qui rencontrent les tiens.

(( Regarde, regarde, je suis vivant.
T'es pas heureux de voir que je suis vivant ?
Mais toi, t'étais où Stanislas ?
T'étais où toutes ces années ? ))

Y'a du sang sur ta gueule, tes coupures dues aux éclats de givre, multiples et profondes. Qu'importe. T'es comme anesthésié. Le doigt sur la gâchette, l'arme braquée entre ses yeux. À le fixer. À lui rendre son regard. Quand le gel s'immobilise, y'a comme une vague de froid qui transperce ton corps, ton cœur et ton âme au passage. Toute cette déception au fond de ses iris, à laquelle tu ne peux répondre que de la haine. Tu viens de lui sauver la vie, en empêchant son don de le tuer. Mais tu viens de le condamner, en le livrant à l'UAM. Y'a un silence de mort dans ton esprit et lorsque ses barrières à lui s'abaissent, ton arme en fait de même. T'en as tué, des mecs, des inconnus, des anonymes. T'as jamais rechigné à faire feu, tu as même aimé ça parfois. Mais cette fois est terriblement différente. Anyone but you. Je suis désolé, d'avoir été une déception telle que toi aussi, tu as préféré m'oublier.

Les yeux qui se ferment un instant, la douleur provoquée par les mots. Ces non-dits qu'il vous faut ravaler, car ce n'est ni le lieu, ni le moment. Préférer l'obscurité au spectacle qui te fait face, préférer baisser la garde et en crever plutôt qu'avoir à affronter son regard. Tes paupières s'ouvrent vivement quelques instants avant que le craquement résonne. Assez pour le voir défaillir, tanguer, s'écrouler. Mais son crâne n'a pas le temps de heurter le béton. T'as déployé ta silhouette dans un bond, tendu la main dans sa direction, réceptionné sa nuque gelée au creux de ta paume brûlante. Même les gants de protection ne peuvent atténuer le froid de son aura. Non, non, non… Tu l'attires un peu contre toi, à genoux au sol, son buste reposant sur tes cuisses, son crâne au creux de ton bras. À l'aide de tes dents, tu ôtes le gant de ta main libre, l'envoies valser et viens chercher son pouls avec tes doigts. Tu n'essaies plus de dissimuler l'air inquiet sur ton visage. Il n'y a plus de témoins pour le juger. Est-ce que tu as peur qu'il t'attaque ? Est-ce que tu le crains ? Est-ce que tu redoutes que son pouvoir se réveille et que tu subisses le même sort que tes collègues ? Au fond probablement, mais en surface, il n'y a que l'inquiétude qui emporte la bataille. T'observes l'endroit où t'as injecté le sédatif, vérifie qu'il n'y a, outre l'hématome qui se forme, pas de dégâts, pas de rejet, pas de mauvaise réaction, rien qui ne le mette en danger plus qu'il ne l'est déjà.

Ton regard qui croise le sien, au bord de l'inconscience. Dans quelques secondes, il sombrera. Dans quelques jours, tu ne pourras plus soutenir ces yeux de glace, accusateurs. Dans quelques minutes, tu deviendras un ennemi, la cause de ses tourments, de sa colère, la cause de sa douleur et de sa peine. Imperceptiblement, tu réajustes ta prise, le serres un peu plus dans tes bras, comme on berce un enfant. Tes doigts ont ouvert un peu son col, pour qu'il puisse respirer, avant d'ôter des mèches de son front. Le geste est tendre, le geste est doux. Mécanique. Protecteur. Tu peux pas t'en empêcher. Il t'a abandonné pourtant. Il t'a laissé tomber, il t'a oublié. Et il est devenu mutant. Mais tu peux pas t'en empêcher. Avec la douloureuse impression que cet instant est le dernier où tu peux tenir ton petit frère entre tes bras. Dans le talkie, ça grésille. Les renforts arrivent, ils sont là, tout près. Ils arrivent, t'entends leurs pas au bout de la rue, les voix qui s'élèvent. Ton regard qui quitte ton frère pour se heurter à leurs silhouettes, avant de revenir à lui. Pardonne-moi. Inaudible, un souffle, tout juste articulé, le russe, toujours. Mais si tu avais su Mikhaïl, qu'aurais-tu fait ? Tu préfères ne pas y songer.

Stanislas Gniewko
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Sujet: Re: Et tu, Brute? :: Mar 29 Déc - 7:46
Le sol contre son crâne n’était plus une sensation inconnue, bien trop souvent il l’a rencontré. Il connaissait le bruit, connaissait la douleur suivie par l’exquise chute dans les limbes. Là où tout était oublié, là où il pouvait enfin se reposer. Il ne demandait que cela.
Se reposer.
Juste un peu.
Oublier.
Oublier ces derniers jours, oublier ces dernières heures, oublier qu’il est devenu le monstre qu’il s’était juré de ne pas devenir. Oublier que ces actions ont des conséquences et que souvent elles lui reviennent à la gueule.
Y’a qu’à voir Mikhaïl juste un peu plus loin.
Il se dit qu’il manque de fierté, manque d’arrogance, manque ce petit poing sur le cœur doublé d’un va te faire foutre Stan je sais ce que je suis. Il manque tout ça.
Il aurait aimé fermé les yeux sur ces pensées, tout oublier.

Le destin en a voulu autrement. Sous forme de son frère qui se jette sur lui, l’attrape, l’empêche d’atteindre le saint graal. Il ne peut empêcher un soupire las de traverser ses lèvres, t’aurait pas dû Mikhaïl, tu vas avoir froid. Il va te faire mal. Comme il a fait mal aux autres. Comme il a détruit les autres. Il ne veut pas. Ne veut pas ajouter ton nom à cette liste qui hante son esprit. « Non, non, non… » Est-ce des regrets Mikhaïl ? Les yeux mi-clos, le corps comme une poupée de chiffon, Stanislas n’arrive pas à capter ton regard. C’est à peine s’il peut appréhender tes gestes. Les doigts de l’homme contre sa gorge, cette chaleur qu’il n’a plus l’habitude de ressentir. Vos regards qui se croisent. Est-ce de l’inquiétude soldat ? On ne s’inquiète pas pour l’ennemi. Jamais. L’ennemi n’est rien. On te l’a jamais dit ?

Mais t’as jamais été foutu d’écouter les ordres hein Mikhaïl ? ça lui tire presque un sourire au russe, presque. C’est les gestes qui suivent qui lui font mal. Cette douceur qui ne le définit pas, ne le définit plus. Ce bond en arrière, ces souvenirs qui refont surface, toute ces fois où il est revenu la gueule en sang et qu’il était là. Toutes ces fois où il t’a sorti de la merde, toutes ces fois où il a été là pour toi.
Et quand il a eu besoin de toi Stan, t’as pas été foutu d’être là.
«  Pardonne-moi.»
La main du russe qui se lève, incroyablement vive compte tenu de son état général et s’accroche à la veste de l’homme, toute la détermination du Sibérien condensé en un seul geste. Il l’attrape, veut capter encore son regard. Il aimerait lui dire que tout va bien, lui dire qu’il le pardonne, lui dire qu’il ne lui en voudra jamais, qu’il a fait ce qu’il avait à faire, que c’est pas grave. Il s’en sortira. Comme il s’est toujours sorti de toute les situations. Mais ça ne passe pas, à cause du sédatif ou parce qu’il sait, au fond, que ce n’est que des mensonges ? Il ne s’en sortira pas cette fois. Ce n’est pas comme avec la Bratva. Ce n’est pas comme chez les War Dog. Ce n’est pas un combat. Sa rage ne peut pas l’aider ni aujourd’hui, ni demain.
Si demain il y a.

Il n’a jamais eu peur de la mort Stan, l’a souvent côtoyé, a trop souvent été son messager. Il sait que son heure viendra plus tôt que celle des autres. Il l’a accepté y’a des années de ça quand il a vendu son âme au Sergueïev. Alors pourquoi ça le prend aux tripes, pourquoi il a envie de s’accrocher à Mikhaïl comme un gamin. Pourquoi il veut le supplier de ne pas les laisser le prendre, ne pas les laisser lui faire du mal. Pourquoi il veut lui mettre le poids de sa détresse sur les épaules ?  « Brother. » mot murmuré, à peine audible avec les pas de ceux qui arrivent, il voudrait croire qu’il arrive à le tirer vers lui, à avoir de la force dans le bras, il n’en est rien.  « s’ok »
Mensonge qu’il veut sincère.

Mensonge qui renvoi des années plus tôt. Ces années où y’avait encore le sourire et cette envie de défier le monde entier. Ces années où tout n’était pas encore aussi fucked up. Où il n’y avait qu’eux contre tous.
Sa main relâche le blouson du soldat, son visage s’adoucit, plus de tension dans le corps, ses yeux se ferment, sa respiration se fait presque tranquille, sagement endormi dans les bras de son ami.
La Piete n’a jamais été plus belle.


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Sujet: Re: Et tu, Brute? ::
 
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