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Rahim Brooks
Rahim Brooks
The Ghost
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je suis arrivé(e) le : 04/05/2020
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métier/étude : Illustrateur et dessinateur de comics

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He was a lonely ghost uttering a truth that nobody would ever hear. But so long as he uttered it, in some obscure way the continuity was not broken.



pouvoir : Projection Astrale
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  • initiation


under pressure :

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Sujet: Empty Chairs :: Lun 8 Mar - 17:31
La salle d'attente des urgences était remplie, comme elle devait probablement l'être tous les jours depuis la création de l'hôpital, peut-être plus encore depuis la chute des météorites et l'apparition des pouvoirs. Le bruit des conversations atténué par le casque sur ses oreilles, son walkman en boucle sur une énième cassette d'un de ses groupes favoris, les yeux fixés sur l'affiche punaisée au mur en face de lui, il attendait. S'accrocher aux semblants de sensations, le dossier de la chaise en plastique qui lui rentrait dans le dos, l'odeur de désinfectant qui couvrait à peine celle de la maladie et du sang, la rugosité de son jean alors que ses mains se crispaient sur ses cuisses. Rester sur ce plan, malgré l'envie qu'il avait de s'en échapper, de fuir tout ce qui pesait de plus en plus lourd à chaque seconde. Trop, beaucoup trop, mais c'était comme ça maintenant, malgré les images bien réelles qui poussaient sur son contrôle. Pas d'autre choix que de serrer la mâchoire et attendre, le temps que celle qu'il était venu voir commence son service.

"Bientôt", on lui avait dit à l'accueil quand il était arrivé une ou deux heures auparavant, impossible de savoir quand exactement. Il avait trouvé son nom en vidant la chambre d'hôtel, planqué dans un carnet bien à l'abri de la plupart des regards, hier. Deux jours déjà, qu'il n'arrivait pas à réaliser, pas à encaisser, pas à accepter. La boule dans sa gorge, douloureuse, alors qu'il l'entendait presque lui dire que c'était bien pire ailleurs pour d'autres et qu'il ferait mieux d'arrêter de se plaindre. L'humidité au bord de ses paupières alors qu'une autre voix, tout aussi douloureuse, lui faisait promettre de ne pas pleurer. Promesse stupide qu'il respectait malgré tout, passant rapidement une main sur son visage pour effacer toute trace avant d'enfoncer un peu plus son bonnet sur son crâne pour soigneusement dissimuler ses cheveux décolorés. La serrer sur l'autre, fermement, pour les empêcher de trembler. Respirer. Pas maintenant. Plus tard, une fois qu'il serait rentré, dans la sécurité toute relative de son appartement. Encore plus hypothétique maintenant.

Et il s'était levé d'un coup, avant de retourner à l'accueil pour questionner à nouveau l'infirmière qui était de garde. Parce que s'il restait assis, il sortirait, peu importe la musique et toute sa concentration sur le présent, le réel. L'air froid venant de la porte qui ne cessait de s'ouvrir l'avait fait frissonner et il avait un peu plus resserré les pans de son manteau autour de lui avant de s'approcher du comptoir où la femme était en grande conversation avec l'une de ses collègues. Excusez-moi? Aucune réaction, alors il avait attendu quelques secondes avant de répéter, jusqu'à enfin attirer son attention, et un regard entre lassitude et désintérêt. Presque l'impression qu'il était en astral, et il avait posé la main sur le comptoir pour s'assurer qu'il était bien là avant de reprendre. Est-ce que Docteur Almeida est arrivée? C'est important. Urgent. Vital. Mais ça il ne pouvait pas le dire, et il s'était légèrement reculé pendant que la secrétaire composait un numéro sur le téléphone avec un soupir.

@Neide Almeida
Neide Almeida
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métier/étude : interne à l'hôpital (médecin urgentiste) - camoufle la présence de mutants dans les services, les 2 pieds dans la merde...

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Sujet: Re: Empty Chairs :: Sam 13 Mar - 20:10
- Oui. C'est un malaise sans gravité, Madame (...) le stress, peut-être. Je vous conseillerais de manger un peu plus de sucres. Des fruits... des pâtes...

Enchaînement malhabile. Que dire, à cette femme surmenée, mais qui refuse de se confier à un psychologue ? Les compétences de Neide s'arrêtent là. Endiguer le mal. Renforcer la chair, éviter qu'elle ne pâtisse trop d'un mental défaillant.

On la demandait ?

Avec son nom de famille ? De plus en plus curieux.

Elle était prise d'un mauvais présentiment. Demande à la secrétaire de qui il s'agit. Certains hommes qui trainaient autour de l'hôpital avaient déjà harcelé de jeunes internes. Inutile d'attendre un soutien de la hiérarchie. Ce n'est pas un patient, non, répétait la cheffe de service ?

En descendant les escaliers, évitant les questions pressées de ses collègues, qui se résumaient à "t'as merdé ?" "c'est ton copain ?" et autres interrogations particulièrement intrusives, elle tentait vainement de se remémorer un patient avec qui ce serait très mal passé. Elle n'avait jamais obtenu de retour négatif de la part d'un patient, même quand elle en s'occupait dans la précipitation. Une fois arrivée dans le hall d'entrée, son angoisse grosse comme le milieu de la figure, elle aperçoit la secrétaire, qui redirige aussitôt son regard vers un gars malingre, à l'air exténué.

Visage des mauvais jours, mais pour toujours.

Bon. Quand faut y aller.

- Excusez-moi... je peux vous aider ? Pardonnez-moi, mais je ne suis pas sûre de vous connaître ?

 
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