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 Lanceur d'alerte feat Rahim

Zorah Salib
Zorah Salib
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Sujet: Lanceur d'alerte feat Rahim :: Dim 7 Fév - 22:52
Il fallait dire que comme lieu de rendez-vous c'était particulier. Elle faisait confiance aux personnes qui lui donnaient rendez-vous dans des lieux particuliers. Au moins ils se sentaient en confiance pour dire tout ce qu'ils voulaient. Ils ne se sentaient pas sur les nerfs ou sur leurs gardes, à regarder partout comme s'ils étaient surveillés par une entité quelconque.  Mais ici, il fallait dire qu'on ne le lui avait jamais demandé. C'est pourquoi, elle préparait ses vêtements pour cette rencontre spéciale. Dans les toilettes publiques, elle changea ses vêtements pour en mettre d'autres.

La journaliste était connue pour aimer s'habiller dans certains styles. Rock, classique, chic, tenue de soirée, oui Zorah aimait s'habiller dans différentes tenues. Mais la si La trentenaire commença à sortir son vêtement de son sac. Une sorte d'étoffe. Elle scruta attentivement les vêtements qu'elle avait enfilé avant de partir pour son rendez-vous. Les vêtements étaient amples, ne laissant pas voir ses formes. Enfin, ça c'est ce que disait les hommes. Mais notre Irakienne n'en pensait pas moins. On devinait la taille d'une femme, le début de sa poitrine. La morphologie, on pouvait toujours la deviner malgré ce tissu qui était enfilé par les femmes. Cette robe au moins, avait l'avantage de n'être ni laide, ni belle. Celle-ci était aussi simple et pauvre en détail que l'était une feuille blanche. Sa tenue était entièrement noire et ne portait aucun motif qui aurait pu l'égayer.

Zorah passerait inaperçue. Enfin, sauf lorsqu'elle enfilerait la dernière pièce qui manquait pour compléter sa tenue. Elle se regarda une dernière fois dans le miroir, afin de déceler le petit défaut, la petite touche qui la mettrait en porte-à-faux. Puis elle commença à enfiler le châle autour de sa tête. La brune ajusta le hijab, se regarda une dernière fois, rangea ses affaires et sorti des toilettes.

Dehors, elle s'approcha du bâtiment en question.  La musulmane s’essaya sur un banc et vérifia une dernière fois que celle-ci avait tout pris. Bloc-notes, stylo, crayon, post-it. Cela lui semblait être tout bon. Zorah aurait très bien pu prendre un magnétophone. Mais bien loin l'idée de mettre mal à l'aise l'autre personne. Et puis, elle ne faisait pas encore bien confiance à ces machins-là. La technologie c'était très bien, surtout quand ça marchait. Elle doutait encore de l'efficacité de ces nouveaux produits et se tâtait à les essayer. Elle préférait la bonne vieille méthode, la plus ancienne pour garder des notes manuscrites, le papier. Après ces vérifications, celle-ci regarda dans les alentours pour trouver celui qui devait venir.

Il y avait dans les environs des petits vieux qui faisaient la causette et donnaient à manger aux petits oiseaux. Des passants avec leur chariot de course, d'autres plutôt en jogging afin de se maintenir en forme. Et puis, ses iris noirs trouvèrent la cible. Celle-ci venait ou était arrivée à destination. La journaliste rejoignit assez vite l'homme en question et s'adressa à lui :

C'est pas trop tôt, j'ai cru t'attendre James Bond! dit-elle presque sous le ton d'un reproche.

Mais le sourire en coin traduisit l'intention de Zorah. L'Irakienne était visiblement d'humeur blagueuse ce matin-là avec Rahim. Elle riait intérieurement de sa petite réplique. Peut-être qu'elle aurait pu trouver mieux. Quelque chose en lien avec son métier, quelque chose de plus sophistiqué. Mais là, c'est tout ce qui lui venait en tête dès qu'elle l'avait vu. Et pourtant, il était loin d'avoir une tête d'agent secret. Elle lui l'aurait plutôt vu comme le type sans histoires... Mais avec une tête de... Déterré. Oui, il semblait plutôt ressembler à un zombie. La nuit avait probablement été courte. Deux solutions: soit monsieur avait été en charmante compagnie ou il était rongé par ce qu'il avait à dire...
Et bien, c'était décidé, Zorah endosserait pendant quelques instants le costume de clown de service. Au moins pour détendre l'atmosphère dans les premiers temps. Et pour le réveiller. Voir peut-être s'amuser.

T'as été sage au moins ? Enfin, en attendant ma venue. T'as réussi à faire la causette avec les petites mamies ? Vous devez avoir beaucoup de choses à vous dire... dit-elle.


Elle adorait vraiment se lever tôt le matin. Et chambrer les gens. Ses deux activités favorites. Mais trêve de plaisanteries! La trentenaire était tout aussi impatiente de savoir exactement la raison de ce rendez-vous si secret en ces lieux. Madame adorait faire le pitre mais elle aimait aussi savoir ce pour quoi elle était en ces lieux. C'est pas qu'elle s'ennuyait mais la journaliste avait aussi beaucoup de travail à côté.

Bon, c'est pas tout mais maintenant qu'on s'est dit bonjour, tu vas me dire pourquoi tu m'as fait venir exactement ? lui demanda-t-elle en haussant les sourcils d'un air curieux.
Rahim Brooks
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Sujet: Re: Lanceur d'alerte feat Rahim :: Jeu 11 Fév - 19:49
Encore un lever de soleil, ou du moins ce qu'on en devinait derrière les nuages chargés de pluie, qu'il avait regardé assis au bord du toit de son immeuble. Presque assis, ce qui y ressemblait le plus en tout cas, à juste observer les reflets changer sur les vitres des bâtiments alentour, écouter la ville s'éveiller lentement, bruyamment, en contrebas avant de juste se laisser tomber en avant et rejoindre son appartement. Retourner dans son corps, et continuer sa routine matinale : un cachet pour le mal de crâne, des étirements, une bonne demi-heure de méditation, un petit-déjeuner succinct qu'il se forçait à avaler. Le carnet caché au dessus d'une des dalles du plafond où il avait inscrit le nombre d'heures passées en projection et une estimation de la distance maximale avant de le remettre à sa place. Besoin de cette routine, de la régularité, pour rester accroché à ce plan et éviter au maximum la surprise et les conséquences possibles. Contrôler la plupart des paramètres pour ne pas avoir à imaginer tout ce qui pourrait dérailler et lui faire quitter le plan physique. Dire qu'un jour il avait été spontané et adepte des plans impulsifs et irréfléchis...

Enfonçant son bonnet sur son crâne, il avait resserré l'épais manteau autour de lui avant de sortir de l'immeuble, le froid lui faisant automatiquement rentrer la tête dans les épaules et enfoncer ses mains dans ses poches. Probablement juste celui à l'intérieur, mais ça ne changeait pas grand chose aux frissons glacés dans son dos. Les respirations calmes, lentes, qu'il se forçait à prendre en prenant la direction du lieu de rendez-vous, son regard balayant les alentours à la recherche du moindre élément suspect. Ça aussi c'était la routine maintenant, et aujourd'hui il avait redoublé d'effort pour être sûr qu'il n'était suivi, observé. Mieux valait être prudent que mort, ou pire. Les petits groupes qui s'éloignaient du bâtiment alors qu'il l'atteignait et se mêlait à l'attroupement devant la porte. Juste le temps de vérifier que personne ne l'avait suivi de trop près et il était entré, pour ne ressortir qu'une bonne heure après, le parvis désormais vide. Presque, alors qu'il repérait la silhouette noire qui s'avançait vers lui. Que sa mâchoire se serrait, qu'une voix familière dans son esprit lui disait qu'il était encore temps de faire demi-tour, disparaître avant qu'elle le rejoigne, trouver une excuse pour s'esquiver, avant qu'il soit trop tard. Parce que s'il allait au bout...

L'espèce de sourire qu'il avait tenté en réponse à celui de la jeune femme, pas vraiment convaincu même s'il savait que c'était juste une boutade. Parce que s'il était James Bond, ça faisait probablement d'elle une de ces James Bond Girls, et ça finissait rarement bien pour elles... Dépend de ta définition de "sage". Et il doutait qu'il corresponde quoi qu'il arrive. Zorah semblait égale à elle-même, à ce dont il se souvenait d'elle avant que les météorites ne s'abattent sur la ville, et il avait beau savoir comment elle pensait sur certains sujets, ça n'empêchait pas un revirement soudain d'opinion. Ça ne serait pas la première, pas la dernière non plus, rien de plus naturel quand le monde autour changeait brutalement. De cette manière surtout. Qu'est-ce qui lui disait qu'elle n'avait pas un dispositif d'enregistrement collé à la peau, et qu'en lui donnant rendez-vous ici il lui avait procuré le parfait moyen de le dissimuler? À l'intérieur, l'imam nous prête la salle de réunion.Un pas sur le côté pour lui céder le passage, et lui tenir la porte au moment d'entrer, avec un dernier regard derrière eux avant de refermer. Rester calme, respirer.

Le silence alors qu'ils traversaient le couloir, et les trop nombreuses fois où il s'était légèrement retourné pour vérifier que personne ne leur collait au train. Lui ouvrir la porte de ladite salle de réunion et la laisser entrer, un dernier coup d’œil dehors et il avait enfin refermé, appuyant son dos contre le bois en essayant de respirer le plus calmement possible. Pour faire taire la voix qui disait qu'il venait de s'enfermer dans un piège tout seul comme un grand. Et la fatigue n'aidait pas non plus. Désolé de t'imposer ça... Un mouvement de main pour désigner le hijab qui couvrait sa tête, mais c'était valable pour tout ce manège. Point positif, t'as pas du te faire draguer en venant. Nouvelle tentative de sourire, un peu plus franc cette fois, avant de se décoller de la porte pour tirer une chaise et s'y laisser tomber, son sac rejoignant le sol dans un son mat. Comment tu vas? Avec tout ce qui se passe, tu dois pas arrêter. Les yeux fixés sur elle un instant, avant de se perdre sur les murs autour. Ses lunettes de soleil lui manquaient, au moins il pouvait un peu cacher son état, mais avec la fin de l'été c'était juste le meilleur moyen de se faire remarquer. Ça et le fait que sa dernière paire valable était au fond du Lac Calhoun.

@Zorah Salib
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Sujet: Re: Lanceur d'alerte feat Rahim :: Mer 17 Fév - 21:30
La réplique du comparse lui émit un petit sourire. Il semblait être revenu parmi les vivants.

Plus dans la personne tranquille que tu sembles être aujourd'hui. dit-elle en se moquant gentiment.


Toutefois elle fut quelque peu grognon lorsqu'il ne lui répondit pas à sa question. Monsieur était encore aussi mystérieux que la fois où elle avait décroché son téléphone. Elle se serait presque inquiétée pour celui-ci si elle n'était pas plus curieuse que du sujet brûlant que Rahim gardait. Il y avait cette délicieuse odeur d'interdit, cette chose indicible mais où l'on sent que quelque chose de mauvais se trame derrière. Un peu comme la fumée du tabac qui envahie les poumons du fumeur. Zorah inclina la tête positivement pour indiquer qu'elle avait compris.

Je te suis.  déclara-t-elle solennement.


Ou plutôt, celle-ci allait de l'avant, puisqu'il lui laissait le passage. Bien qu'elle avait terriblement envie d'accélérer le pas pour en finir avec ce mystère, et obtenir les aveux de l'anglais sur le mal qui le rongeait intérieurement, Zorah avançait d'un pas sûr, mais tranquille. La journaliste ne voulait pas éveiller les soupçons, surtout si c'était pour qu'un autre lui pique un éventuel scoop. Mais plus elle avançait, plus l'homme avait un comportement bizarre, anxieux. Il regardait derrière lui. Par imitation, Zorah regarda une fois derrière elle. Mais la femme au hijab n'avait rien vu qui aurait pu lui mettre la puce à l'oreille. A part si les papys étaient des OVNIS, elle ne voyait pas qui d'autre pouvaient ou allait pouvoir entendre leur conversation.

La journaliste avait juste envie de secouer le trentenaire et de lui dire "C'est bon, arrête ton char, il n'y a personne!" Mais l'attitude de celui-ci était tout de même assez inquiétante. Elle ne l'avait jamais vu autant sur ses gardes qu'aujourd'hui. Et la brune en venait même à se dire que ce qu'il allait lui révélait était quelque chose de tellement énorme que cela allait changer la face du monde. La musulmane en était presque convaincue. Mais elle bouillait d'impatience d'entre tout ce qu'il avait à dire.

Alors qu'il la fit rentrer il regarda une énième fois derrière lui comme pour se rassurer. Le cœur serré, Zorah rêvait de crier, d'hurler: "Au nom d'Allah, parle je t'en prie!" La femme se contenta de se les imaginer dans ses pensées et de rester avec une face neutre.

Oh non. Je suis habituée. Ne t'excuse pas pour cela.dit-elle simplement.


La religion lui avait donné une identité propre. Même si , elle ne voulait pas se l'avouer, une identité complexe, pleine de paradoxes. Ce qui jouait de nombreux tours à l'irakienne, souvent face à ses propres contradictions. L'illustrateur essaya visiblement de détendre l'atmosphère en émettant une petite blague. L'enquêtrice souffla presque de douleur en ayant cette pensé des hommes éloignés avec la simple vue du hijab. Une illusion d'optique parmi tant d'autres. Si seulement il savait!

Oh, ça, c'est ce que tu crois, pauvre naïf. Un vêtement, ça n'arrête pas un homme. Loin de là... annonça-t-elle en regardant le ciel, comme pour demander à son Dieu de l'aider dans cette épreuve.


Ses yeux se tournèrent rapidement vers l'objet de son intérêt, Rahim. Ou plutôt vers la bouche de celui-ci. Ses oreilles étaient à l'affût du moindre mot intéressant. Mais l'homme semblait plus intéressé par le quotidien de la jeune femme.

C'est plutôt moi qui devrait te poser la question. On dirait une petite souris qui tente d'échapper à des chats. T'as vu comment tu te comportes ? On dirait que t'es poursuivi par une entité invisible. lui débita-t-elle.


Elle se garda de lui dire que son comportement aurait attiré plus l'attention qu'autre chose. Et que s'il y avait eut plus de monde, beaucoup de regards auraient retenus leur regard vers ce qui leur semblait suspect, donc d'être attiré par l'attitude du trentenaire.


Tu ressembles à ces mecs qui ont travaillés sans relâche Repose-toi ou ton coeur va lâcher pour cause de stress! ajouta-t-elle en désignant sa posture.

Zorah était toujours debout, abordait un regard sérieux, une posture qu'elle trouvait être forte. Les mains sur ses hanches, le corps en avant. Presque une position de meneuse, de leader. Sauf que la seule personne qu'elle devait mener c'était celui qui était terré sur sa chaise. La brune tenta sa méthode "Je bouscule un peu la personne en face de moi pour qu'elle réagisse". On verrait bien le résultat que ça allait donner.


Soyons sérieux, Rahim. Oui, elle avait appris que dire le nom d'une personne était la chose la plus importante qu'on pouvait faire, notamment pour tenter de persuader quelqu'un, ce que la journaliste souhaitait ardemment. L'enquêtrice voulait plus que tout qu'il crache tout ce qu'il avait à dire. Et la brune ne voulait pas y passer non plus quatre heures. Elle reprit:Tu m'as amenée ici. Un lieu culte où une petite quantité de personnes a l'idée venir, principalement pour prier. Un endroit qui je l'avoue, m'a plus que surprise. On ne me l'avait jamais proposé, là bravo. Personne n'y aurait pensé.  lui confia-t-elle tout en le félicitant.


La journaliste tentait d'amadouer le dessinateur de comics. Il fallait avouer qu'être impatient était toujours mauvais. Mais la faire languir ainsi! C'était presque inhumain! C'était un calvaire! Non, il fallait qu'elle se calme tout comme le trentenaire. Ils allaient tous les deux se poser pendant quelques instants dans cette pièce. La femme se devait d'avoir une approche plus que mielleuse. Rahim était un petit lapin qu'elle devait amadouer, sinon elle n'aurait rien. Elle changea donc de tactique et donc d'attitude.

Tu m'as laissé plus que sous-entendre que c'était important. Soit. Je veux bien faire la causette type conversation du quotidien. On échange pendant 5 minutes sur les misères du monde, le papier toilettes qui a rapidement  disparu des enseignes telle une relique onéreuse, de cette chaussette rouge que je n'arrive toujours pas à retrouver et que je vais devoir marier avec la verte célibataire, ou encore de monsieur Smith qui couche avec sa secrétaire Sindy pendant que sa femme se trouve hors de Minneapolis..."  énuméra-t-elle.

Enfin ça, c'était des bêtises. Parce qu'il tardait. Non, si elle lui disait la vérité elle pourrait lui avouer qu'elle avait fini par débrancher son téléphone tellement il y avait de personnes qui venaient pour lui compter ses petits malheurs. On passait de la dame qui avait perdu son chat "Téléphonez aux pompiers, je suis pas véto!", à l'adolescent qui se disait atteint d'une injustice totale envers cette police sans foi ni loi qui l'arrêtait pour un petit vol de rien du tout. Franchement, il y avait des gens qu'elle avait envie de secouer dans tous les sens. Peut-être que si elle les mettait dans une machine à laver ils recouvreraient leurs esprits. Et puis il y avait tous ces évènements presque surnaturels avec ces on dit. Les gens devenaient fous. Un peu comme Rahim. Surtout comme lui, réalisa-t-elle d'un seul coup.

Elle s'agenouilla à sa hauteur, le fixant. Avec ses doigts, la journaliste lui doucement son menton pour l'amener à la regarder. La trentenaire tentait une approche qui se voulait douce, presque maternelle. Peut-être qu'il était fou. Peut-être même que c'était pour cette raison qu'il voulait la rendre folle en voulant l'impatienter.

...Mais on risque de retarder le plus grand moment. Je veux dire, ton moment. Je suis venue uniquement pour tes beaux yeux. Tu as tout mon temps pour mon écoute plus qu'attentive. Tu n'auras jamais pu avoir dans ta vie une personne aussi merveilleuse que moi pour pouvoir t'entendre. J'accueillerai tous tes mots avec autant de bienveillance et de patience que je peux avoir. déclara-t-elle.

Whao. Qu'est-ce qu'elle pouvait être gentille quand elle voulait obtenir quelque chose. C'était presque décevant. Peut-être qu'en vérité elle aurait pu se mettre à son compte en tant que psychologue ou thérapeute, ou d'autres bêtises dans ce genre-là. Quoique, avoir des patients qui lui auraient tenus le pied... Non, elle n'aurait pas pu. Elle n'avait pas d'enfants, c'était pas pour avoir des singes en manque de tout et de rien s'accrochant à leur personnel soignant. Non, finalement être journaliste ça lui bottait bien. Sauf que là, elle avait surtout envie de botter les fesses à monsieur qui jouait à devenir la meilleure bande-annonce de l'année.

Sauf si tu as des réticences ou des questions avant de commencer. proposa-t-elle en tentant d'être conciliante comme jamais.


Il lui semblait être une personne assez accommodante. Même son chef en aurait été fier. Il l'aurait certainement félicité pour être aussi patiente, gentille. Enfin gentille, ça restait à voir.
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Sujet: Re: Lanceur d'alerte feat Rahim :: Ven 5 Mar - 0:24
Poursuivi par une entité invisible... Ça l'aurait presque fait sourire, presque amusé, s'il n'y avait pas eu la réalité, celle qu'il vivait depuis des mois maintenant. La fatigue, toute aussi réelle, qu'elle lisait sur son visage en l'attribuant au travail ou au stress. Et quelque part ça aussi c'était vrai, même si probablement différent de ce qu'elle imaginait. Plus de deux semaines qu'il n'avait pas fermé l’œil sans une aide chimique, il en sentait les effets, tout comme il savait qu'il n'y avait pas d'autre solution pour le moment. Peut-être jamais. Il n'avait pas bougé, pas réagi, quand elle avait utilisé son prénom, haussant à moitié un sourcil pour la remercier du demi-compliment. Bien sûr qu'ils étaient rares ceux qui penseraient à un tel endroit pour faire ce qu'il comptait faire, mais pas inexistants non plus. Ou c'était sa paranoïa doublée du manque de sommeil réparateur qui parlait, mais il préférait être prudent plutôt qu'enfermé, ou pire.

Pas de recul quand elle avait relevé son menton, leurs regards se croisant sans qu'il parvienne réellement à s'y accrocher, sa mâchoire se crispant brièvement aux mots de la journaliste. Ça n'était "son" moment, son heure de gloire ou quoi que ce soit d'autre, juste quelque chose qui devait être fait et vu qu'en plus de six mois personne ne semblait intéressé, il s'y collait. Et il savait parfaitement ce qui risquait d'en découler, pour avoir passé de nombreuses nuits à y réfléchir, à essayer de voir toutes les issues possibles, toutes les mesures à prendre en fonction de ce qui se passerait. Elle pouvait parler de bienveillance autant qu'elle voulait, et elle était probablement sincère quelque part, ça n'était pas cette partie de sa personnalité qui l'intéressait aujourd'hui. Pose ton cul sur une chaise Zorah, tu vas en avoir besoin. Sa voix parfaitement égale, alors que sa main ouvrait machinalement son sac pour sortir son paquet de cigarettes, avant de se rappeler où il était. Non, pas le moment, vraiment pas l'endroit.

À la place, sa senestre était remontée sur sa nuque, douloureuse depuis la chute quelques jours auparavant, avant de revenir sur son giron. Encore un moment à juste regarder la jeune femme, peser encore une fois le pour et le contre dans son esprit. Inspirer, profondément, et expirer dans un soupir. Il n'y a qu'une question qui m'intéresse : à quel point tu tiens à ta carrière, et ta vie ? Dit comme ça, c'était d'un dramatique... Mais c'était la réalité, même si elle ne s'en rendait pas encore compte. Et c'était ça le plus important, tout comme il ne pouvait pas tout lui déballer d'un coup sans lui avoir laissé une chance de faire demi-tour avant qu'il ne soit trop tard. Vraiment. Hors de question que je t’entraîne là-dedans si t'as la moindre hésitation. Et oui, on parle vraiment d'un sujet qui pourrait te faire buter un soir dans une ruelle sombre. Ou en plein milieu de la place centrale avec le soleil au zénith, ils n'avaient pas vraiment l'air regardant quand il s'agissait de laisser des preuves derrière eux. Pas avec tout ce qui se passait en ce moment.

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Sujet: Re: Lanceur d'alerte feat Rahim :: Dim 14 Mar - 1:03
Quand Rahim parla assez vulgairement à Zohra, elle sut que c'était sérieux et elle arrêta de suite son manège. Enfin! Il allait cracher ce qu'il lui cachait! Enfin, ça, c'était ce qu'elle pensait.

La musulmane s'était assise, en prenant sa posture la plus confortable pour écouter l'homme. Les jambes croisées, son postérieur assis sur sa chaise, elle cherchait dans son sac son carnet et son stylo, de manière assez rapide. Elle avait lâché son sac d'un geste vif afin de se concentrer sur la chose qui était la plus importantes: écouter. Mais son ouïe semblait l'avoir lâchée. En effet, celle-ci 'informait que Rahim avait sciemment décidé de s'inquiéter pour elle. La brune était partagée entre deux sentiments: le mépris et l'incompréhension. Zorah avait tout simplement l'impression qu'on la prenait pour une gamine de 15 ans. Qu'elle n'était pas jugée assez apte et que ses compétences n'étaient rien du tout. La journaliste se sentait presque humiliée par les paroles du trentenaire.

Rahim, tu te fiches de moi ? demanda-t-elle.

On sentait que la femme qui abordait un regard boudeur, le disait plus sur le ton du reproche. Celle-ci fronçait les sourcils en signe de désaccord. L'Irakienne entendait presque les paroles de son frère résonner dans ses oreilles. Et elles semblaient compléter la même mélodie que lui chantait Rahim. Sois: "Tu n'es pas capable" ou encore "Je doute de tes capacités". Ces paroles l'exaspéraient au plus haut point. N'était-elle pas reconnue comme une journaliste ? Avait-elle pu faire un jour, ne serait-ce un seul jour, pu faire douter de ses capacités à quiconque ?

Je suis allée dans l'un des pays que les États-Unis fuient le plus: l'Irak. Je suis allée, de mon plein gré là-bas, sans aide extérieure. Je suis une femme et de surcroît ça me mettait dans des situations plus qu'ardues. Tu dois bien savoir de quoi je peux parler. dit-elle.

Être une femme, c'était sa condition. Elle avait accepté la plupart des désagréments: les tâches domestiques, le respect aux anciens et surtout aux hommes. Mais Zorah avait voulu plus: travailler pour ne plus être dans une situation d'endettement. Petite, elle avait aimé ce petit cocon. Plus grande, elle avait compris que ce petit cocon était plus que fragile, notamment lorsqu'il fallait faire attention à tout ce qu'on achetait. La musulmane avait refusé prendre un simple travail alimentaire, elle s'était résolue à devenir quelqu'un qui puisse devenir indépendant et subvenir à ses propres besoins. Tout ça, sans avoir besoin d'une quelconque présence masculine. Ce qui avait fortement déplut à sa grand-mère. Mais le pire, ça avait été d'arriver en Irak en tant que femme célibataire. Malgré les épreuves, elle avait continué à se battre et à user de stratagèmes pour suivre la voie qu'elle s'était tracée même si, celle-ci avait été plus que compliquée.


Par ailleurs je suis une véritable croyante. Ma vie, je l'ai vécue de manière à ne jamais; ou presque; la regretter. Je fais en sorte d'honorer Allah. Et si je meurs, je ne serai pas morte en vain. Mourir pour dénoncer une infamie, c'est ce pourquoi je me bats. Je me suis toujours battue avec des mots. Accrochant, perturbants, fâcheux.  Ils m'ont valut des ennemis, des adversaires coriaces et même parfois des menaces. Je n'ai pas peur de la mort. Loin de là. Si je suis rappelée auprès d'Allah, je n'aurai aucun regret. continua-t-elle d'un air confiant.


Zorah était une femme qui ne mâchait pas ses mots et avait ses propres convictions. Elle avait une opinion bien tranchée sur des sujets très variés. On pouvait haïr Zorah Salib. Mais on ne pouvait pas dire que la musulmane était une simple plante verte décorative. Non, elle pensait, parlait, bougeait et surtout, elle s'affirmait.


De plus, ma carrière est loin d'être terminée. Me prend pas pour ces mannequins qui ont un boulot qui ne durera que quoi.... Le temps de leur jeunesse.... Jusqu'à leur trente ans grand maximum ? J'approche de la quarantaine, mon supérieur hiérarchique, qui est pas franchement aux côtés des femmes, rêverait de me virer. Mais tu sais quoi ? Il peut pas. Parce que je suis une tueuse. Et je rapporte des pépites. Je fais fonctionner l'affaire, devrais-je dire à moi seule ? Certainement. Les autres n'ont pas mes qualités. Ils n'osent pas voir peu. Et ils ont le curieux désavantage d'être des hommes. La trentenaire en ricanerait presque si cela n'en était pas navrant.


Zorah se pensait bien meilleure que ses autres collègues. Rares étaient ceux qui trouvaient grâce à ses yeux. Bien sûr, il y avait toujours des exceptions. Mais en général elle les rangeait dans trois catégories: les lâches, les vendus et les bons à rien. Les premiers faisaient peut-être leur boulot mais osaient à peine s'opposer à leurs supérieurs même s'ils disaient, selon la journaliste " des propos incohérents". Les seconds s'offraient parfois à des agences adversaires, c'était à ceux qui payaient le mieux et tant pis pour tout ce qui était propre à la fidélité à son propre boulot. Et les derniers, c'était ceux qu'elle exécraient par- dessus tout! Des personnes qui ne méritaient même pas leur place et qui salissaient les métiers du journalisme.


Donc oui, je n'ai pas peur. Mon boss me gardera car il sait que je vaux de l'or. Je suis sa pierre précieuse, il n'osera certainement pas de me virer. Surtout s'il ne souhaite pas que je bosse pour la concurrence. énonça-t-elle, convaincue par ses propres propos tout en griffonnant la date sur son carnet.


La femme ne manquait pas d'audace. Les années l'avaient endurcies et la menaient à croire qu'elle était quasiment intouchable. Son voyage, ou plutôt son retour en Irak pendant ces quelques années l'avaient révélées.


Cela m'étonnerait fortement de me faire buter dans un coin sombre. Je suis aussi lumineuse que le soleil. Rien ne peut me surprendre. Enfin... A part ta bande-annonce qui semble s'éterniser. J'aimerai bien avoir la film là.... laissa-t-elle suggérer par cette jolie métaphore.


Ses doigts effectuaient une certaine chorégraphie. L'auriculaire semblait s'envoler vers d'autres cieux, tandis que les autres doigts tapaient un rythme, rapide, qui trahissaient l'impatience de l'Irakienne.


Et si vraiment on en vient à vouloir me buter, et accessoirement à réussir cet exploit, je deviendrai une martyre. T'inquiète pas qu'ils vont plutôt y réfléchir à deux fois plutôt qu'une. Surtout si c'est une journaliste comme moi, pas un tire-au-flanc comme j'en connais. J'ai quelques relations et possiblement un avocat. Ce qui me permet d'assurer, quelque peu, mes arrières. révéla-t-elle d'un air presque trop tranquille.


Zorah Salib se croyait importante, assez pour penser qu'elle était indispensable à son patron et qu'on ne souhaitait pas l'affronter sous quelque forme qui soit. En toute franchise, la journaliste se croyait invincible, comme un super-héros qui résiste aux balles. La brune était persuadée que personne n'irait lui chercher les noises. Ou que si cela se passait, la personne aurait affaire à des personnes qui pourraient mettre une certaine pression sur leurs épaules.
Néanmoins, elle ne pensait pas à ses proches. Si on s'en prenait à son frère, quelle aurait été sa réaction ? A ses amis ? A sa serveuse préférée, celle qui lui donnait la petite friandise en plus ? Aurait-elle tenu le même discours qu'elle tenait à Rahim? Ou se serait-elle effondrée en entendant que l'une des personnes à qui elle tenait le plus avait subie des sévices par sa faute ?

Elle pointa son stylo en direction de l'indien, d'un air inquisiteur.


Mais je pense que la question c'est plutôt si c'est toi qui est prêt à tout dire. T'as l'air de trembler comme une feuille et d'être comme un petit garçon qui veut pas cafter les conneries qu'il a faites. Je vois bien que t'es pas rassuré. Mais toi, tes arrières, tu les as assurées au moins ?
[color=#ff6600]Pour elle, cela devenait presque une évidence! Si l'homme mettait autant de temps c'est parce qu'il avait les chocottes. Il souhaitait ardemment de ralentir voir d'éviter le moment. Peut-être qu'il n'était tout simplement pas prêt à faire le grand saut.

Dans la tête de Zohra ça fit un tilt. Comme une révélation. Elle croyait bien que l'affaire était plus que phénoménale. Mais elle pensait maintenant que le trentenaire ne voulait plus rien dire. Il voulait faire machine arrière.
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