[HALLOWEEN] CAPUT MORTUUM

Un spectre. S p e c t r e. Avec une emphase dégringolante sur le "r" qui devrait se prononcer comme un ricochet sur un lac plat mais qui se dévergonde en "rrrrrrrrrrrrr", à la manière d'une insupportable tondeuse à gazon un dimanche de printemps. Sans cet accent rural, personne n'écouterait ce que Frank raconte, car sa voix est à la fois rude et plate, inaudible et désagréable à l'oreille. L'oreille Al la tend, lui croit aux esprits car il sait pertinemment ce que cela fait d'être hanté et possédé à la manière d'une marionnette suspendue à des fils de fer.

Un fantôme dans les dédales de Northeast, pourquoi pas, après tout ? D'après ses recherches passionnées sur sa ville d'adoption, il s'agit là du quartier le plus ancien et son nombre absolument décadent de clubs et de piano-bars laisse deviner des histoires passionnées malheureusement et tragiquement achevées dans le sang et la douleur. Le potentiel fantomatique y était donc exponentiel, de l'avis d'Al Glackin, qui s'était porté volontaire pour se lancer à la recherche du résidu ectoplasmique en cette nuit bariolée de Samain. Après tout, il n'avait aucun petit-enfant grimé en super-héros quelconque à balader de porte en porte.

Minuit, l'heure du crime

Son détecteur désespérément silencieux à la main, Al parcourait les ruelles désertes du quartier. Couvre-feu, quel couvre-feu ? Il était passé maître dans l'art d'être inaperçu, invisible même, si intangible que l'on venait à l'oublier et lui même s'oubliait dans ce cercle vicieux abstrait qui partait d'une impulsion viscérale et enfantine qui était née entre ses reins et qui n'était pas crevée depuis.

Il tournait au coin d'une rue grise lorsqu'il sentit ses genoux se déboiter lentement, comme cédant sous une prise de masse trop rapide. Son corps se mit à vibrer, comme si des millions de fourmis cherchaient à percer sa chaire pour émerger sur ses bras et ses cuisses velues et comme à chaque fois, il grimaça de douleur. Pour une fois, cela tombait pas trop mal. En une petite minute, Al Glackin avait laissé place à Al Glackin de 1953, 35 ans, dans une forme o-lym-pi-que. Il releva la tête, se tenant le bas du dos : cela faisait toujours aussi mal cette saloperie... et poussa un cri d'horreur mêlée de surprise et d'enthousiasme. Oui, c'était un résultat plus qu'étrange.

Devant lui, se tenait un homme aux cheveux ras, au sein duquel se reflétaient les lumières des lampadaires. Mer d'huile mais décolorée, désaturée, abîmes en plein dans la rétine. Son corps élancé survolait légèrement le sol recouvert de détritus. Il aurait pu être un dieu ou une hallucination, voire un excellent acrobate. Mais Al savait. La rumeur était vraie. Une fois de plus, les Sceptics avaient déniché LE scoop qui allait révolutionner la science.

Néanmoins, Al agita son détecteur avec incompréhension, car celui-ci ne réagissait nullement à l'apparition :

- Vraiment une arnaque, cette connerie !!

Deux mois qu'il n'avait pas eu une nuit de sommeil normal, et il aurait aimé dire que ça n'était pas si différent d'avant, des semaines qui avaient suivi la fièvre, mais ça n'était pas le cas. Beaucoup de choses avaient changé entre temps, lui aussi, mais la fatigue était plus lourde, plus difficile à supporter. Épuisante, l'envie de juste fermer les yeux et dormir si pressante, mais c'était pire. Alors il luttait, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus, comptant les heures, les jours, douloureusement conscient du temps passé. Deux mois. Deux mois d'une douleur présente y compris sur le plan astral, mais rien n'avait vraiment changé sinon. Les mêmes nuits à errer à travers Northeast, abandonnant son corps derrière lui à défaut de pouvoir juste dormir, et ne revenir qu'au petit matin pour reprendre sa routine quotidienne comme si de rien était. Une nouvelle nuit, qu'il avait autrefois attendu avec tant d'impatience et dont il s'était mis à redouter l'arrivée, quittant sans regret son enveloppe tremblante et terrifiée pour les rues vides malgré Halloween.

Enfin presque, et il s'était approché de la silhouette un peu plus bas, ses sourcils se fronçant rapidement en voyant l'appareil que l'homme brandissait devant et autour de lui, avant de lever les yeux au ciel, couvert pour ne rien arranger. Encore un... Ça n'aurait pas du l'étonner, c'était le bon soir selon beaucoup de croyances, et ça lui servirait une nouvelle fois de leçon pour ne pas avoir fait suffisamment attention une nuit. Le tout premier à s'être pointé avec un de ces détecteurs l'avait surpris, inquiété, et puis il avait remarqué que ça ne marchait pas. Pas d'aiguille qui s'agitait, d'écran qui s'allumait, de cri électronique strident, juste le calme plat parce que l'appareil ne le détectait pas. Logique, il n'était pas mort, même s'il aurait préféré quelques fois, et il s'était mis à plus ou moins suivre l'homme. Parfois juste à côté, s'amusant de l'absence de réaction de son appareil, parfois plus loin, quand quelque chose d'autre attirait son attention.

Il l'avait perdu à un moment, plus intéressé par une autre silhouette quelques blocs plus loin que par être la proie d'une hypothétique chasse au fantôme, pour finalement le retrouver voûté dans une des rues adjacentes. Bah alors Papy, on fatigue? Sauf que... Ça n'était plus l'homme d'un âge certain à la crinière blanche qu'il avait suivi, c'était quelqu'un d'environ son âge, qui ressemblait vraiment beaucoup au précédent. Genre vraiment vraiment beaucoup. Comme si on avait pris le premier, qu'on l'avait trempé dans la Fontaine de Jouvence et... Ooooooh! L'effort de concentration - presque comme une seconde nature maintenant - pour apparaître, un sourire amusé sur le visage alors que l'autre lâchait un cri avant d'insulter sa machine, et il était redevenu invisible. S'approcher un peu plus, derrière l'homme, et un nouvel effort pour souffler par dessus son épaule. On dirait que t'as vu un fantôme, "Papy". L'autre épaule, avant qu'il ait réellement le temps de réagir. Un bonbon ou un sort? Au moins ça l'occuperait un peu cette nuit, à défaut de pouvoir dormir...

Au moins ça l'occupait un peu ce soir, au lieu de juste vaguement errer ça et là en attendant que le soleil se lève, et puis vu ce qu'il l'avait vu faire ça serait peut-être même un peu intéressant. Un bref sourire, parce que oui il ressemblait à un fantôme, pas pour rien qu'il se surnommait lui-même comme ça, et il s'était éloigné, s'intéressant vaguement aux affiches collées à la va-vite sur le mur. Celles de personnes disparues principalement, l'impression qu'il y en avait de plus en plus en ville, et la presque certitude que l'U-AM avait quelque chose à voir avec ça. Avec plus ou moins tout ce qui déconnait dans sa vie ces derniers temps, ils n'étaient plus à une exaction près. Peut-être devrait-il regarder dans les autres cellules la prochaine fois qu'il irait. Un effort de concentration, à peine, pour se faire entendre de l'homme, pendant qu'il se laissait flotter dans la ruelle, parfaitement invisible. Ok mais hors micro. Et pas de photo non plus, j'ai déjà un photographe attitré. Le meilleur, qui ne louperait sûrement pas de l'engueuler si jamais il apprenait qu'il était encore apparu comme ça en pleine nuit.

Peut-être qu'il aurait du s'abstenir, laisser l'homme là et aller voir ailleurs s'il y était, mais ça aurait été se retrouver à nouveau seul avec ses propres pensées, incapable de les empêcher de tourner en boucle, et ça... Un peu de distraction, mais l'ancien-vieux n'était pas obligé d'être au courant, et il s'était un peu rapproché, tournant autour pour l'observer d'un peu plus près. Et je veux savoir comment toi tu fais aussi. T'as rajeuni de quoi... Vingt ans? Trente ans? Au moins, là il avait l'air d'avoir plus ou moins son âge alors que tout à l'heure il semblait plus vieux que son père. Ça faisait un moment qu'il n'avait pas rencontré un nouveau mutant, découvert un nouveau pouvoir, et celui-là était plus qu'intéressant, faisait naître des centaines de questions. Est-ce que c'était un rajeunissement fixe ou proportionnel à son âge? S'il avait été moins âgé, dans le laps de temps rajeuni, qu'est-ce que qui se serait passé exactement? Est-ce qu'il pouvait varier, ou même aller dans l'autre sens? Et quels étaient les effets sur sa santé, sur ses capacités? Un peu plus près, pour regarder sa peau plus ferme, plus colorée, à peine quelques rides d'expression. Ses cheveux blonds là où ils avaient été blancs. Son regard toujours aussi vif, mais qui semblait plus perçant qu'avant.

Puis il était revenu devant l'homme, à une distance un peu plus respectable, et s'était concentré pour apparaître. Pour parler. Bref! Ya un truc que tes potes et toi avez pas pensé... Vos machins là, c'est pour détecter des ondes ou je sais pas quoi venant des "manifestations de l'esprit des morts" non? Avec les guillemets mimés, parce que malgré ce qui lui arrivait il n'y croyait toujours pas. Je suis bien un esprit, mais pas mort, juste projeté sur un autre plan. Un haussement d'épaule, et un sourire amusé, alors qu'il essayait de rester près du sol pour rester un minimum vraisemblable si jamais quelqu'un venait à passer. Désolé de la déception, juste un mec comme toi qui s'est tapé une fièvre carabinée et s'est retrouvé avec un pouvoir tout droit sorti d'un comics. Et il en savait quelque chose. Machinalement il avait levé la main pour la passer dans ses cheveux, s'arrêtant à mi-chemin quand il s'était rappelé qu'il ne pouvait pas le faire dans cet état. Que même la couleur que devait voir l'homme en face n'était pas la bonne. Plus grand chose à voir de manière générale avec son apparence actuelle, sa forme astrale étant une version de lui avant que les pouvoirs arrivent, au mieux de sa santé. D'autres questions ou on passe à toi, Ponce de León?

Il n'avait pas pu s'empêcher de sourire en entendant l'homme utiliser la bonne appellation pour son pouvoir, et que ça ne lui semble pas plus étranger que ça à prononcer. Un point pour Papy, il avait l'air d'avoir le genre d'esprit qu'il aimait bien, assez curieux et ouvert pour se foutre des conventions et poser des vraies questions. Les pourquoi, comment et pour quoi faire, et toutes les autres qui en découlaient. Comme il avait ri, sans que ça passe sur le plan physique, en l'entendant parler de bricolage. Oui c'était une des utilisations possibles après tout, même si ça ne semblait pas très intéressant comme ça. Draguer et conclure comme à ta grande époque... L'Antiquité, non? Juste pour le plaisir, parce que son rajeunissement soudain devait aussi pouvoir être utilisé comme ça, et puis sa version "jeune" n'était pas la plus désagréable à regarder non plus. D'autres façons de se servir de cet effet qui lui venaient à l'esprit, et les autres questions par rapport à son pouvoir qui le démangeaient un peu plus, parce que c'était unique. Il n'arrivait même pas à trouver le nom d'un mutant qui aurait exactement ce pouvoir. Un peu comme lui au final, d'habitude la projection astrale allait avec d'autres capacités.

Pour répondre à l'une de ses questions, il s'était avancé et avait passé son bras au travers du torse de l'homme sans aucune forme de cérémonie. Pas de sensations, d'un côté comme de l'autre, pas d'effet particulier, pas d'impression vague de quelque chose, il le savait parfaitement, pour l'avoir testé de nombreuses fois. Le deuxième bras qui avait rejoint l'autre, alors qu'il les agitait vaguement au niveau du cœur sans plus d'expression que s'il avait attendu dans la file au supermarché, avant de purement et simplement disparaître. En fait je dois faire l'effort pour être vu et/ou entendu, ça faisait bien vingt minutes que j'étais juste à côté de toi hein... Et s'il y a un autre esprit je le vois pas, je pense que je suis seul sur ce plan. Sur l'autre aussi quelque part, ça ne faisait plus vraiment de différence maintenant mais au moins il avait fini par l'accepter. Plus ou moins. Sinon, ça arrive n'importe quand, y compris quand je dors. Si on pouvait encore appeler "dormir" la succession d'angoisses et de cauchemars qui arrivaient quand il ne se plongeait pas dans un sommeil artificiel chimique.

Un bref passage par la rue, sans remarquer quoi que ce soit d'inhabituel à cette heure, avant de revenir au niveau de l'homme. Tu t'es déjà demandé pourquoi cet âge? Pourquoi pas plus jeune encore, au moment où tu étais au pic de ta forme physique par exemple? Vers vingt ou vingt-cinq ans, environ. Ou pourquoi pas plus vieux, juste un peu, avant que les premières attaques de l'age ne se fassent vraiment sentir. Bon je suppose que les transitions sont douloureuses, mais c'est généralisé ou juste sur certaines zones, genre les articulations? Et tu peux rester combien de temps comme ça avant de revenir à ton état de vieux croulant? Il n'était pas si vieux que ça en plus, et pas l'air non plus d'être à l'article de la mort, mais c'était lui qui avait commencé à s'appeler "vieux chnoque". Est-ce que ça avait un effet sur ses capacités cérébrales tiens? Un cerveau plus jeune était plus réactif non? Jamais été très bon en sciences mais ça semblerait logique, même si les pouvoirs avaient tendance à la défier. Est-ce que tu sens quand l'une des transitions arrive ou c'est vraiment la surprise? Parce qu'il ne contrôlait pas, pas encore, il n'aurait pas été pris au dépourvu en pleine rue sinon.

Vaguement souri quand l'autre l'avait traité de pervers, au moins ça changeait de "fantôme". La théorie de la fréquence qu'il était le seul à utiliser, il y pensait depuis le début et c'était toujours aussi déprimant de l'entendre confirmée par quelqu'un d'autre. Seul sur un plan virtuellement infini, et pourtant c'était là qu'il se réfugiait de plus en plus au fil des semaines, plus simple, moins douloureux. Physiquement en tout cas, le reste ne changeait pas vraiment.  Peut-être pour ça qu'il avait préféré aller faire un petit tour ailleurs, au moins le temps de se changer un peu les idées, avant de revenir écouter les réponses à ses questions. Et c'était fascinant, même si l'homme semblait trouver ça d'un banal absolu. À croire qu'ils étaient tous blasés par leurs pouvoirs respectifs, parce que ça n'était pas la première fois qu'il entendant un mutant parler comme ça de ce qui lui arrivait. Une caractéristique très humaine au final, ne jamais être satisfait de ce qu'on avait et préférer ce qu'il y avait ailleurs, n'en déplaise au gouvernement qui s'acharnait à les définir comme n'appartenant plus à l'humanité.

D'autres questions se bousculaient dans son esprit, aux portes de ses lèvres astrales, quand l'ancien vieux s'était mis à gueuler à l'attention de ceux qui s'étaient installés de l'autre côté de la rue pour faire leurs galipettes. Clair qu'il y avait mieux comme endroit pour ça, surtout en ce moment avec ce qui traînait en ville, mais quand l'envie frappait hein... Ptète qu'ils peuvent pas faire ça à la maison. Parents chiants, collocs, franchement jpeux comprendre même s'il caille un peu en ce moment... Trop pour lui, surtout depuis fin août, et il n'avait pas pu s'empêcher d'adresser un sourire un brin moqueur à l'autre. Pourtant t'étais déjà là pour le Summer of Love, pas deux gamins qui s'amusent un peu qui devrait t'affoler. Comme en réponse à ses mots, un râle qui n'avait rien à voir avec du plaisir, en tout cas pas selon ses critères, avait résonné dans la ruelle et il avait froncé les sourcils. Rajouté au reste, ça ne lui disait rien de bon, et il avait lâché un "Jvais voir." avant de redevenir invisible et se diriger vers la source des bruits.

What...The...Fuck...

Et il était poli. Parce que ça n'avait rien à voir avec le couple un peu trop empressé de se sentir peau contre peau - et plus - mais plutôt comme ces autres qu'il avait déjà vu certaines nuits, sans savoir exactement de quoi il s'agissait. Mais il reconnaissait ces yeux rouges et vides, et il était aussitôt retourné auprès du chasseur de fantômes, à moitié transparent et la voix beaucoup plus basse d'avant. Hm... T'as vu La Nuit des morts-vivants? 68, Romero, un bijou du cinéma d'horreur... Moins fan de la suite, mais le premier était un chef d'oeuvre. Oui bon c'était peut-être pas le moment de se la jouer critique cinématographique, mais avec un peu de chance Papy avait un peu de goût. Et qu'il comprendrait à quoi il faisait référence, surtout. Si t'as pas envie de te retrouver dans un remake craignos, jte conseille de faire demi-tour et trouver un endroit sûr pour les éviter... T'as pas une bagnole dans le coin à tout hasard? Ses jambes feraient l'affaire bien sûr, courir ça marchait toujours dans les films, mais une couche de protection au cas où serait toujours un plus, en plus de la vitesse largement supérieure d'un moteur.

Spoiler:

S'ils suivent les clichés, pas sûr que ça soit cette partie qui les intéresse... Toujours pas le moment de faire ce genre de commentaires, mais pas comme s'il pouvait faire grand chose d'autre de toute façon. Il avait à peine bougé quand l'autre s'était élancé pour échapper aux créatures qui s'avançaient, leurs grognements plus présents dans la ruelle alors qu'ils progressaient. Le danger devait être réel bien sûr, et toute personne relativement saine d'esprit aurait probablement fait exactement comme le temporairement non-vieux faisait, mais il était resté à sa place. Pas de corps, pas de risques. Et même s'il en avait eu un, peut-être qu'il aurait laissé sa curiosité prendre le dessus, juste le temps de voir de quoi il retournait exactement, avant de prendre aussi ses jambes à son cou.

À nouveau invisible pendant que l'autre s'engouffrait dans une autre ruelle, il avait regardé les deux autres passer si près, au travers même. Leurs yeux rouges qui luisaient sous la lumière de l'unique réverbère, la salive qui gouttait de leurs lèvres entrouvertes, et pendant un instant il s'était demandé ce que ça ferait de mourir de leurs crocs. Ce que ça ferait de se relever après, et de suivre cet appétit qui semblait les pousser vers tout ce qui remuait. Ce qui semblait vivant. Et il avait suivi le mouvement, avant de les précéder pour trouver Papy littéralement au pied du mur, pendant que les morts-vivants continuaient d'approcher. J'espère que t'es bon en escalade... Et qu'il pourrait passer au dessus avant que les autres lui mettent les dents dessus. Jvais essayer de te faire gagner un peu de temps.

Retour à la visibilité, entre le mutant et les zombies, aussi visible qu'il pouvait l'être. Et le plus bruyant possible aussi, pour qu'ils s'intéressent davantage à lui qu'à l'autre. Les grands gestes de bras alors que sa voix résonnait dans la rue. HEY! PAR LÀ! QUI VEUT UN BON REPAS?

Spoiler:

Mais non, et une nouvelle fois ils étaient passés au travers de lui pour se concentrer sur l'homme contre le mur. Merde. À nouveau devant eux, et de plus grands gestes pour les distraire de la proie qu'ils avaient dans le viseur. YO LES MOCHES! ICI! Mais toujours rien, presque comme s'il n'existait pas. Peut-être parce qu'il n'était pas là... Retour à l'autre mutant, avec un air désolé sur le visage. Je peux pas te faire la courte échelle, désolé... Va falloir que tu te bouges, et rapidement!